Jour de Pluie

Je ne regarde pas au dehors.
Pas besoin. Je sais qu'il fait mauvais.
Je sais que cette pluie dissoud et brûle.
Je sais que cet orage peut me tuer.
Je sais que tout cela est dangereux pour moi.
Je sais que je suis condamné...



Je suis dans ce fourgon depuis une journée déjà. Les gardes ne sont descendus qu'une seule fois en 24h, pour pisser et manger. Moi, je n'ai rien voulu. Je n'ai pas bougé. Je n'ai pas pus. J'entends cette plus qui frappe contre le fourgon. Qui l'essaille de toutes part. Qui cherche a s'infiltrer par tout les moyens. Mauvaise pluie. Mauvaise Journée. Maudite journée. Je n'ai pas décroché un mot non plus. Des fois, je triture ma boucle d'oreille nerveusement, mais sans plus. Je n'aime pas spécialement parler. Je n'aime pas spécialement les écouter parler. Je m'ennuie... et j'a peur. Oui, peur. Peur de cette pluie qui fait rage. Peur de sortir de ce fourgon. Peur de ce qui m'attends. Mais je ne l'avouerais pas.

J'ai trois gardes en ma compagnie. L'un a côté de moi pour me surveiller, les deux autres à l'avant. Ils m'ont mis quelque chose qui doit s'appeler des menotes, ces bouts de ferailles. C'est lourd. Je n'aime pas. Mais je ne me plains pas. Ils m'ont laissé prendre un manteau. Mon manteau. Ils ont défaits les poches. Dommage, je l'aimais bien moi ce manteau. Mais j'en referais. Je n'appréhende pas le moment d'arriver. Je ne veux pas que le voyage s'arrete. Je me fiche totalement des secousses. Pour le moment, tout cet endroit me protège de l'eau.

L'eau.

Si terrifiante et si necessaire. Je hais l'eau.
Je ne la supporte pas. Elle me rend la pareille.
Rien que les douches sont un vrai calvaire.
Mais je fais avec. le reste ? J'essaye d'éviter.

Je n'écoute pas ce qui se raconte dans le fourgon. Une phrase. Un mot. Une exclamation. Et le fourgon s'arrête enfin. Je ne veux pas descendre. Je ne bouge pas. Les gardes descendent. L'immense porte arrière du fourgon est ouverte, et déjà, les gouttes de pluie en ronge l'extremités. Non. Je ne sortirais pas. On me tire brusquement. Je résiste. Ils s'y mettent a deux et j'atteris sur le sol, un genoux à terre. Je n'ai pas les pieds attachés, c'est déjà ça. Je me paralyse, impossible de bouger. Je sens les gouttes qui me tombent dessus a toutes vitesses. Elles se glissent sur ma peau. Elles se glissent dans mes cheveux. Elles se glissent de partout. Elle me brulent.

Je fixe le sol, la respiration coupée. Je n'ose pas lever la tete. Je ne peux pas lever la tete. Deux des gardes me tiennent en joue, de loin. Je le sais. Je le sais a la position de leur pieds. Je ne sais pas où est le troisième et je m'en fous. Je ne peux pas bouger. J'ai peur. Je vais mourir...

La porte de Sadismus s'ouvre.

Que ce calvaire s'arrête... !

Encore ! Pourquoi faut-il qu'il pleuve quand c'est mon tour de faire les accueil ? C'est à chaque fois pareil ! Je vois le fourgon arriver sur les caméra. Je soupire, attache mes cheveux en catogan, met ma casquette et sort un cigarette que j'allume immédiatement - pour une fois - avant de m'avancer dans la cours. Quand j'ouvre la grille, c'est un spectacle bien étrange qui s'offre à moi, le prisonnier est à terre avec deux hommes qui le tiennent en joue. Lui, semble pétrifié. Un troisième garde vient vers moi et me fait signer les papiers de transfert. Il me dit que le prisonnier n'a pas dit un mot du voyage, il n'a pas bougé et à refusé de descendre à l'arrivée. Je hoche la tête. Ca fait bien longtemps que je n'ai pas vu un nouveau venu ouvertement effrayé. Ils jouent tous aux durs en arrivant... Bon, à part Dan, bien sûr, mais lui, c'est différent... Et puis je lui ai réservé un accueil plutôt particulier...

Sortant de mes pensées avec un sourire, je m'appoche de l'homme. Je pose ma main sur son épaule et dit d'une voix autoritaire:

"Akito Ichimori, tu es arrivé. Lèves toi et suis moi. Je ne vais pas rester sous cette pluie toute la journée !"

Voyant qu'il ne fait pas mine de se lever, [HJ: je me permets de supposer ça...] je resserre ma poigne et le force à se tenir debout. Je le retiens dressé et j'approche mes lèvres de son oreille:

"Hey, bouges-toi, tu ne vas quand même pas laisser ces flics dire que tu étais terrorisé à ton arrivée à Sadismus ! Allez, viens au chaud... et au sec."

Je le relache et me tourne vers la grille pour ouvrir le chemin.

Un bruit de pas.
Des voix.
Mais je les ignore.

Tout ces bruits sont masqués par la pluie. Maudite pluie. Je hais la pluie. Pourquoi croit-on que je suis terrorrisé ici ? Je n'en ai rien a faire de cette prison. Rien du tout. Elle ne me dit absolument rien. L'horreur, c'est toute cette eau. Cette eau maudite. Cette eau de merde. Pourquoi faut-il qu'il pleuve ? Oui, décidemment, je hais la pluie.

On me dit quelque chose. Mais je ne peux pas bouger. Je suis cloué au sol et je n'ose faire de mouvements. La pluie s'est infiltrée sous mes vêtements. Elle a trempé mes cheveux et tout le reste. ET a présent qu'elle s'est rassasiée, elle dégouline de part et d'autre de mon être. Quelle horreur ! Une poigne violente me tire. Je me retrouve debout sans comprendre comment. Mais je vois l'homme en face de moi et je suppose que c'est lui qui m'a redressé. Il me tient par le bras. Qu'est-ce qu'il me veut, celui-la ? A son murmure, je frissone legrement. J'en ai riena foutre de ce que disent les "flics". Je ne les connais pas. Je n'ai pas envie de les connaitres. Il ne sont pour moi que poussière. Je pourrais les tuer sans regrets... S'il n'y avait pas cette maudite pluie.

Je me decide a parler.
Premières paroles en 24 heures...



- Si c'est au sec, je viens -



Comme si je pouvais poser des conditions. Mais je ne veux pas rester ici. JE ne veux pas rester sous cette pluie. Pourtant, je n'ose pas avancer. Je n'ose pas esquisser un mouvement pour que l'eau s'infiltre encore plus. Elle me brule déja. Je ne bouge pas...

Il le faut bien pourtant. JE vois que les autres commencent a perdre patience. Et alors ? S'ils ne sont pas bien, qu'ils me laissent la, je ne les retiiens pas. L'un d'eux baisse la securité de son arme et la pointe vers ma tete. Je lui jette un simple regard. Seul mouvement dont je suis capable. On me crie quelque chose. Je n'entends pas. Je ne peux pas. Je ne veux pas.

Je n'ai pas peur de l'homme.
Je n'ai pas peur de cet endroit.
J'ai peur de ce rideau qui couvre le tout.

Je respire rapidement. PEut-être un peu trop. Ca a l'air de les agacer encore plus. D'un coup, on me pousse en avant et je manque de trébucher. Il faut rejoindre l'entrée. L'autre y est deja.

Akito, il faut rentrer, maintenant...

J'arrive à la porte et me tourne vers lui. Il n'a pas bougé d'un pouce. Il a l'air tétanisé, terrorisé. Je me tourne vers le poste de garde, le bureau où sont les dossiers des nouveaux et j'interpelle le gars qui y est installé.

"Dis, t'aurais pas le dossier d'Ichimori, y a un truc qui cloche."

Pendant que l'autre va fouiller dans les papiers, je garde un oeil sur lui, il ne bouge toujours pas. Il me donne l'image d'un flamme de bougie tremblante en train de se noyer dans sa propre cire fondue... Oui, quelque chose ne va pas. Sadismus ne fait pas cet effet là. Pas à ce point.

Le dossier me tombe dans les mains, je l'ouvre aussitôt. Résumé des crimes. Sans interet. Minutes du proces. Inutile. Mon regard est attiré par un truc: les détails de son arrestation. Il a été trouvé près du dernier homme qu'il a tué... Tétanisé sous une fenêtre ouverte... Il pleuvait. Ca serait la pluie que le met dans cet état là ? Tout de même pas, c'est... trop... peur de l'eau c'est une chose, mais là... Je sais qu'on nous envoie souvent des fous à Sadismus, mais tout de même.

Je tourne les pages en le regardant toujours. Je le sens faiblir. Puis mon regard se pose sur ses antécédents médicaux. Noyade. Merde ! Ce gars est en train de me faire une crise de panique à cause de la flotte ! Pour de vrai !

"Vas me chercher des serviettes."

Je jette le dossier sur le comptoire et me précipite vers le prisonnier. Les crise d'angoisse ou de panique se manifestent toujours d'un manière différente, mais ça peut se terminer par une perte de connaissance, un état de choc... Et plein d'autres trucs qu'il faut éviter. Je le porte plus que je ne le pousse vers l'intérrieur et je lui ôte ses vêtements... au milieu du hall. Le gars arrive avec des serviettes.

"Qu'est-ce que tu fois, Pyth ?"

Je n'écoute pas et je lui arrage des mains un morceau de tissus absorbant que je passe dans les cheveux du prisonnier, puis sur son torse. Je l'entraine vers une salle de garde et fini de le dévétir. Je prends une autre serviette et le seche entièrement. Puis je me recule pour prendre un uniforme sur les étagères.

"Ca va mieux ? Tiens, mets ça."

Un pas.
Non quatre.
Non Plus.

Il y a tant de distance entre l'entrée et moi. Pourquoi est-elle si loin ? Pourquoi est-ce que je dois la rejoindre déjà ? Ah oui, le gardien est là-bas. Mais comment y aller ? C'est impossible. C'est trop loin. Il y a trop de pluie entre. Trop de distance. Je ne peux pas y aller. Je ne peux pas bouger. Tout est si flou ici... La pluie obscurcit tout. La pluie fait tout disparaitre. Elle est vorace. Elle finira par me tuer...

Je ne veux pas avancer. On me donne un coup sur la tempe. C'est violent. La douleur s'éveille en moi, passe dans mes cellules nerveuses, et vient reveiller quelque chose dans mon cerveau. Quelque chose de dangereux. Quelque chose que je ne veux pas sortir. Je sens quelque chose de chaud le long de mon visage. Du liquide. L'eau serait-elle déjà en train de me bruler ? Non. C'est ... c'est du sang. Mon Sang. Mon sang, que l'eau se depeche de faire disparaitre. Où l'emmenes-t-elle ? Non, pourquoi veut-elle me faire disparaitre ?! Je ne veux pas disparaitre !

C'est alors qu'on m'attrape. On m'arrache à ma position immobile. On me tire vers un endroit. Je vois flou. Je ne sais pas ce qu'il se passe. Je ne comprend pas ce qu'il se passe. Quelque chose me pousse. Oui. Vers l'entrée. Je n'entend que la pluie qui tombe autour. Que la pluie. ELle est là. Elle est là, toujours là. QUand disparaitra-t-elle ?! Et puis soudain...

Plus rien.

Elle n'est plus là. Cette pluie si horrible. Pourtant, je sens l'eau qui continue de glisser sur moi. Elle se glisse. Elle mord... Je n'entends toujours rien. Le son est coupé. Pourtant, il ne pleut plus, où je suis... Mais où je suis, oui ? Je regarde vers le bas. Je ne peux pas bouger. L'immobilité s'est emparée de mes membres et je ne parviens pas à les en défaire... Quelqu'un tire sur mes vetements. Mon blouson tombe sur le sol. Entrainé par son poids. Suivit par cette sorte de tee-shirt qu'on vous oblige a porter. Tous les deux sont sombres d'humidité. Je sens quelque chose qui se pose sur ma tete. Puis qui veint sur mon torse. Cette chose absorde l'eau. Cette chose est en train de l'anéantir. L'eau fuit à son passage.

Je souffle. Rapidement. Je suis encore tétanisé. Elle est encore là. Peu, mais néanmoins présente. Je ne sais pas qui m'essuie comme ça, mais je crois que je devrais le remercier. Mes yeux s'habitue peu à peu. Mon systeme nerveux semble se remettre en marche. J'analyse ma situation. C'est comme si tout s'éclairait avec lenteur, mais avec efficacité. Je découvre une serviette. C'est cela qui fait fuir l'eau. Celle-ci est maintenue par deux mains. Elle passe dans mes cheveux et sur mon torse. Sa caresse est pour moi libératrice. Je me rend compte alors que je ne suis plus dehors. L'intérieur. LA sécurité par rapport à l'orage. Mais je suis "où" en fait ? Je vois mes vetements sur le sol. Qui les a jetés ?

Pas le temps de me répondre. On m'entraine vers une autre piece. Je suis, je ne dis rien. Je crois que je n'arrive meme pas a bouger seul. Un poids me quitte : celui du reste de mes vetements. On me seche. Mais qui "on" ? Et ce n'est qu'une fois que toute sensation d'humidité a presque disparu que je le vois. Lui. Avec ses cheveux rouges. Qui s'est déjà ? Ah oui... Le geolier... Je crois qu'il vient de m'aider. Mais je ne suis pas sur. Mes levres sont bleues, à cause du froid. Elles ne tremblent pas. Mon systeme nerveux est bientot redevenu "normal".

On me tend un uniforme. Je met quelques minutes a comprendre le geste. Mon cerveau envoie des ordres dans mes muscles. Il faut que je leve mon bras. Le tende. Ouvre la main. Attrape le tissu. Referme mes doigts et les ramènent vers moi. Tant de choses que l'on fait inconsciemment. J'y parviens néanmoins. Mais il me faut encore m'habiller. C'est en silence que j'enfile ce soi-disant uniforme, mais ne le referme pas. Et ce n'est qu'à se moment là que je parviens à articuler quelque chose de... cohérent.



- Merci. Qu'est- ce qu'il... s'est passé ? -



Non pas que je ne m'en souvienne pas. Mais c'est tres flou pour moi. Et mon esprit n'est pas encore vraiment à cent pour cent de ses capacités. C'est comme si je sortais d'un long sommeil...

En entrant avec le prisonnier, j'ai fait un signe à un collègue pour qu'il congédie les transporteurs. Je me suis ensuite attelé à secher entièrement Akito, il a tellement l'ai ailleurs, c'est perturbant. Je jette un oeil à sa blessure à la tempe, ça coule assez abondemment. Je soupire et attrappe un kit de premier soin. Franchement, ils ne pouvaient pas se retenir de le frapper ? Qu'elle connerie, c'est flic. Heureusement que j'ai des notions de médecine - c'est très utile pour la torture. Je le pousse à s'assoir après qu'il m'ait parlé. Il a mit le pantalon de l'uniforme, mais la chemise est encore ouverte... Et il est vraiment sublime. Je n'ai pas pris le temps de regarder attentivement tout à l'heure, j'aurais du. Je vide la moitié de la bouteille de désinfectant sur sa plaie, controlant les pertes de liquide avec une compresse puis je prépare mes fils.

"Ce qu'il s'est passé ? Il pleut à saut dehors et tu étais sous l'eau, figé. T'es pas dans la merde, toi... Le temps, en Allemagne est le plus souvent de la pluie. Ne t'attends pas à autre chose... Si ce n'est les chaleurs étouffantes l'été... Allez, bouge pas, que je te recouse ca."

Sans attendre son accord, je plante l'aiguille dans sa peau pour faire les noeuds. Je lui demande alors:

"Dis, Akito, tu sais où tu es... et pourquoi ?"

Je prends peu à peu conscience de ma situation. Je suis dans une prison. J'était dans un fourgon jusqu'à présent. On a roulé longtemps. Je crois que j'avais des fers aux poignets... Etrangement, ils n'y sont plus. Du moins, il ne sont plus rattachés. Mais je ne m'attarde pas à ce détail. Il y a quelqu'un avec moi. C'est a cette personne que j'ai parlé precedemment. Ah oui, il a les cheveux rouges. Je ne sais pourquoi, cette couleur m'apaise. Peut-etre parce qu'elle est l'opposée de celle de l'eau. Le Bleu... Rouge. Rouge comme le feu. Rouge comme la passion. Rouge comme le sang. Oui, définitivement, je crois que j'aime le rouge.

On me fait asseoir. "IL" me fait asseoir. Et soudain, ça pique. Oui, quelque chose me tombe sur la tempe. Du liquide ! De l'eau ?! Je recule vivement ma tete. Surpris. Mut par un reflexe inconscient. Mais je vois la bouteille de désinfectant. Ce n'est pas de l'eau ? D'accord... Je tourne la tete, comme si de rien n'était. Ca pique. Mais je ne vais pas m'en plaindre. J'ai l'habitude de la douleur. Exceptée une seule.

Je l'écoute.
Ca voix m'apaise.

Etrangement. Mon systeme nerveux se remet peu à peu en place. Lentement. Tres lentement. Trop lentement à mon avis. Mais il revient quand meme. "Chaleur étouffante" il dit ? Je prefere de loin ces chaleurs que les orages. Etrangement, je ne crains pas la chaleur. Ou du moins, j'y suis tres résistant. Mais l'eau. Ca, désolé. Je ne supporte pas. Je ne peux pas.

Aie. Nouveau picotement ! Le message se transmet à mon centre nerveux. On me plante quelque chose dans la peau. C'est métallique. C'est dur. Une aiguille ? Ah oui, je crois qu'il m'a dit qu'il allait "recoudre" quelque chose. Ma plaie ? oui, surement. J'ai retenu ma main. Je ne comprend pas encore d'où viennent ces reflexes. Elle aurait tres bien put saisir le poignet du geolier. Mais je n'ai pas voulu. Cette blessure doit etre refermée. Je le laisse donc faire. J'attends qu'il est fini. J'attend pour lui répondre. Je fixe devant moi. Cherchant peu à peu à retrouver mes sens. Au bout de quelques minutes, je commence à me sentir "mieux".

J'entend un bruit sec. Il vient de couper le fil. Je tourne alors mon visage vers lui. Je le regarde. Il est jeune. Je ne l'avait pas vraiment remarqué avant. Il faut l'avouer, il est bel homme. Je le fixe longtemps. Peut-etre trop. Je brise le silence, sans cesser de le fixer.



- En Prison... Parce que j'ai prit la vie de quelqu'un ? -



Ma réponse sonne comme une question. Je n'aime pas ma façon de parler. Je parle "soutenu" des fois. Les mots viennent d'eux meme. On peut croire que je ne suis pas vraiment "sur terre". Pourtant, j'ai conscience de ce qui m'entoure. Du moins, plus que tout a l'heure. Je ne peut m'empecher de le dévisager à nouveau. Il a les traits fins. Ses cheveux sont longs et ses yeux semblent brillant. Je ne bouge pas.

J'ai aimé la manière dont il a prononcé mon nom.
Mais je ne dit rien là dessus.

S'il a eu un sursaut quand j'ai mit le désinfectant sur sa plaie, il n'a pas moufté pendant que je le recousais. Il m'a laissé faire jusqu'au bout avant de répondre. Bon, au moins il sait ou il est... Mais il ne semble pas être totalement conscient de la raison. Je hausse un sourcil et répond alors :

"Un peu, oui, que tu as tué quelqu'un. Tu as tué plusieurs personnes, même."

Ses yeux sont plantés dans les miens, il ne me lache pas... Et son regard est plutôt étrange. Je me demande à quoi il pense. Moi, je fixe ses lèvres un instant puis sourit en m'en rendant compte. Je me relève et tourne la tête vers les dossiers que je range ainsi que le matériel médical. Une fois tout cela fait, je le regarde à nouveau et, sentant que je commence à avoir envie de lui, je tente de me calmer en faisant la conversation:

"Bon, je vais te montrer ta cellule, Akito, après tu seras libre de te déplacer dans la prison. Les sous-sols et l'aile des gardiens te sont interdits, pour le reste, il suffit que tu respectes les horraires de repas et le couvre feu."

Je m'approche de lui, j'ai envie de le toucher, je ne peux pas me retenir... J'essaie juste de changer mon geste en un geste naturel: je passe ma main sur son épaule et la fait doucement glisser sur son dos pour y excercer une légère pression:

"Allez, viens, suis moi."

Ma voix est presque inaudible, très douce... J'ai une indiscible attirance pour lui...

Plusieurs personnes ? Tant que ça ? C'est combien, plusieurs personnes ? Je me souviens du gardien... non, des gardiens. Il y a aussi un psychiatre... et une femme. Et d'autres personnes. je ne me souviens pas. Pas vraiment. Et je m'en moque en fait. Je le regarde. Sans bouger. Il est fascinant.

Mais il disparait de ma vue. Je me rend alors compte que je le fixais. Tss... Je n'arrive pas à le quitter du regard. Mes yeux le suivent lorsqu'il va ranger ses affaires. Je me delecte de ses mouvements. Pourquoi donc ? Je n'en sais absolument rien. Sa présence semble me rassurer. Voir plus. Je ne sais pas. Je ne bouge pas de ma place. La plaie à ma tempe est recousue. Cela me fait un peu mal mais je ne dit rien. Cela passera. Ca passe toujours. Mes cheveux sont encore un peu mouillé, mais la chaleur semble plus forte que l'eau. Ils seront bientôt secs.

Il se retourne vers moi. Je sens qu'il y a comme une atmosphère étrange. Pourtant, je ne cille pas. Du moins, jusqu'à ce qu'il se remette à parler. Là, je me lève plutot lentement. Main. Poignet. Coude. Epaule. Torse. Côtes. Hanches. Genoux. Cheville. Pied. J'ai l'impression de redecouvrir mon corps. Je me réhabitue peu à peu. On croirait que je n'ai pas bougé depuis des lustres. Je verifient que j'en garde le controle. J'ignore la chemise. Qu'elle soit ouverte ne me dérange pas. Au contraire, je respire mieux. Facon de parler. Je porte lentement la main à mon oreille. La boucle y est toujours. C'est bon.

Il est déjà près de moi. J'entends des phrases qui semblent etre le reglement. Semblent. Car je n'écoute que le son de sa voix. Pas vraiment ses paroles. Je sais qu'une partie de mon esprit s'en souviendra. Mais je n'aime pas les reglements. J'ai plutot du mal avec eux. Je les enfreins meme souvent. Et on dit que je suis fou pour ça ? J'espère que non.

Je ne suis pas fou.
Juste... attiré.

Non. Je ne dois pas me dire ça. Mais le contact qu'il y a alors entre nous me fait légèrement frissoner. Pourquoi frissoner ? Ce n'est pourtant qu'un homme. Un geolier qui plus est. Quelqu'un de "l'autre monde". Pourtant, la pression qu'il exerce dans mon dos attise en moi quelque chose d'indescriptible. C'est encore assez faible, mais si ça continue, je ne pourrais pas la retenir. Je me force a garder contenance. Tournant un instant ma tete vers lui. Je hoche la tete.



- Ok. Juste, où est l'aile des gardiens ? -



Je ne sais pas dire si c'est une demande ou une simple question. il peut très bien l'interpreter comme il veut. Mais je reste figé tant que je n'ai pas sa réponse. Après seulement, je me decide. Et tente un pas en avant. Réussit. J'ai du mal à marcher, mais je le fait quand meme. Se réhabituer. D'habitude, c'est plus rapide. Mais là, il y a comme quelque chose qui me "bloque". Une sorte d'attirance que je ne controle pas. J'ai meme du mal a supporter de le regarder. Pourtant, je résiste. Je lui jette un coup d'oeil, tentant de garder contenance.

Ne pas se faire griller. Ce n'est qu'une faible attirance. Meme si le contact que nous avons eut a plutot fait réagir mes cellules sensitives. Les a affolées même...

Sa réponse me fait sourire... A-t-il l'intention de me montrer qu'il ne respectera pas le règlement ? J'ouvre la porte de la pièce où nous sommes et passe de nouveau mes doigts dans son dos pour le faire avancer puis je désigne les portes l'une après l'autre:

"aile des gardiens, aile commune, aile des prisonniers, c'est là qu'on va."

Je me pense à son oreille et murmure:

"Si un jour tu as envie de risquer ta vie, ma chambre, c'est la 10..."

Puis je me redresse et sort mon briquet de ma poche. Je m'amuse à faire passer mes doigts dans la flamme. J'avance vers la porte et au moment où il arrive prêt de moi, je ne peux résister à l'envie d'éffleurer à nouveau sa peau. Je me penche sur lui, mes lèvres sont à quelques centimètres de son oreille et mon souffle est dirigé sur son cou. Je parle enfin:

"Akito, il faut que tu te prépares à la vie à Sadismus... Rien ne t'oblige à les utiliser, mais sache que les douches sont glacée. L'eau distribuée et aussi froide que celle d'un étang en plein hivers..."

Je m'approche encore plus, mes cheveux touchent ses épaules, j'ai envie de l'embrasser... Je crois que si je continue à jouer à ça, je vais me mettre à bander et j'aurais beaucoup de mal à le dissimuler... Mes doigts effleurent le creux de ses reins et je souffle:

"Allons-y, il y a moins de monde dans les coulloirs des cellules à cette heure ci..."

"Si un jour tu as envie de risquer ta vie, ma chambre, c'est la 10..."



Grillé.

Littéralement grillé. Mais son idée n'est pas mauvaise. Je n'y pensais pas vraiment. Mais depuis quelques minutes, cette information est devenue de plus en plus importante. La chambre 10. Tres bien. Je retiens. Quant à risquer ma vie... Je crois que je la risque juste en étant ici. Je crois que je la risque depuis longtemps. COmme on dit : les gens comme moi ne devrais pas exister.

Le ton sur lequel il me révèle cette information est bas. Bien bas. Si bien qu'il s'approche pour me le dire. Je sens son souffle pres de moi. Mais aps assez près pour etre prit comme une provocation. Je suis patient. Je me fais peut-etre des idées. Et puis, je n'attire pas les hommes normalement. Cela ne m'a meme jamais effleuré l'esprit auparavent. Mais plus je le regarde. Plus je me dit que c'est bien dommage.

Il s'avance. Je le suis.

Mais je suis obligé de ralentir à son niveau. Cette fois, il s'est carrément penché. Il est prêt. Si prêt qu'il me suffirait de tourner la tete pour l'embrasser. Je me retiens de justesse pour ne pas le faire. Je ne dois pas le faire. Pas encore, dumoins. Ce serait prouver que je lui cède. Hors, je ne suis pas quelqu'un comme ça. J'attend. Je suis patient. J'apprend a etre patient. Et je refrene mon envie. Mes muscles se contractent. SI ça continue, je ne tiendrais pas.

Il me parle des douches. Horreur... Glacée ?! Je crois que je ne vais aps prendre beaucoup de douches. Si, j'y suis obligé. Cela va etre un vrai calvaire. Je crois que cette prison ne va pas me plaire sur tous les plans. Je lui dit, sur le meme ton qu'il a utilisé :



- Et que proposes-tu comme solution là-dessus ? -



Mais si je parle, c'est pour me calmer. Je sens comme de la provocation de sa part. Surtout ne pas céder. Sinon, ce serait trop facile. Il ne doit pas remarquer qu'il m'attire. Pourtant, je ne peux résister à l'envie de l'effleurer a mon tour. Mes sens viennent de se réveiller. Je n'ose pas. Je ne dois pas. Il me propose d'y aller. Je me met à avancer, mais la tentation est trop forte.

Lorsqu'il effleure mes reins, ma main va a sa rencontre.
Contact furtif. Rien de plus.

J'essaye de regarder devant moi. Mais mes yeux se tournent inlassablement vers lui.
ALors je murmure :



- Je crois que je risque ma vie depuis mon entrée ici... Alors une fois de plus... -

Ses yeux sont une fenêtre ouverte sur son âme. Il a envie de moi, je le sens, je le vois... Et je souris. Sa mains éffleure la mienne. Très bien il rentre dans mon jeu... alors je vais continuer... Je referme la porte du couloir derrière lui et avance vers sa cellule. Arrivé à une bifurcation, je désigne une porte:

"Là, c'est les douches, elles sont mixtes au fait... Tu trouveras certainement quelqu'un pour te frotter le dos..."

Ou autre chose... Mon regard n'est plus qu'une invitation au vice. Je veux qu'il commette l'imprudence d'embrasser un gardien... Je ne ferais donc rien, je vais attendre qu'il bouge... Et puis, s'il ne fait rien, je ne resterais pas frustré longtemps, la cellule de Dan est à côté...

Je repense à un truc au sujet des douches... Si l'eau le met dans le même état que la pluie... Je l'imagine déjà tétanisé dans les douches, nu, entouré d'un ou deux violeur... Il va pas faire long feu le petit... Je le regarde un instant avec compassion et je passe ma main dans son cou avant de dire d'un ton détaché:

"Dis, t'es puceau ? Parce que si c'est le cas, tu vas pas le rester longtemps..."

J'ai bien vu, dans le dossier, qu'il a eu une gamine... mais je ne parle pas des femmes... D'ailleurs, je me demande s'il ne va pas prendre ma question comme une invitation non dissimulée... Bah, peu importe, ça sera très bien aussi...

On avance dans le couloir. J'ai de plus en plus de mal à garder le controle de moi même. Je viens de récupérer celui de mes membres. Mais là... c'est pire. Je n'ai jamais épprouvé ça avant. Je n'ai jamais eut envie d'un homme comme ça. Comme quoi, un homme change lorsqu'il entre en prison. Radicalement. Ou peut-etre pas autant. mais il change quand meme.

Il m'explique les douches et d'autres choses. Mais je l'écoute à demi. En réalité, je fixe le mouvement de ses lèvres. Et celui de sa nuque. Je sais qu'une partie de mon esprit enregistre les informations. Mais l'autre est quasiment hobnubilée par cet autre homme. Je ne connais meme pas son nom. Mais a vrai dire, je m'en moque un peu, de son nom. Quoique. C'est toujours utile...

C'est vrai que le probleme de l'eau soulève celui des douches. il va falloir que je fasse attention. C'est déjà suffisemment un calvaire d'oser mettre un orteil sous l'eau. Si en plus je dois me doucher en compagnie de quelqu'un d'autre. Si encore je n'étais pas paralysé lorsque je suis en contact avec cet élément. Mais ce n'est pas le cas. Et plus ça se prolonge, plus je perd mes sens. Je crois que la dernière fois, j'ai manqué de m'évanouir. C'était avec ce fameux médecin...

Sa question me déconcerte quelque peu. Et renforce aussi mon envie pour cet homme provocateur. Je ne résisterais pas longtemps à ses gestes. Je ne peux pas commettre l'irréparable. Je risque ma peau tout de meme. Mais apres tout, que peut-elle bien valoir ? Je n'ai rien qui me rattache ici ou presque. Sa phrase serait-elle une invitation au vice ? Ca m'en a tout l'air. Je soutiens son regard. Ses levres ne sont qu'à quelques centimètres des miennes. Le ferais-je ? ou pas ? Je ne sais pas. Une partie de moi m'ordonne de laisser aller mon élan, et l'autre me suggère de me tenir à carreau. Mais si j'écoute cetet deuxième voix, s'en ai finit de la sensation qui me tenaille depûis tout à l'heure. Et je veux qu'elle reste. Cette sensation.

Il est si proche.
Trop proche.

Je me jette a l'eau. Ses gestes. Sa main dans mon dos. Puis sur mes reins. Et sur ma nuque. Son visage. Et son corps que j'imagine dissimulé sous cette couche de vêtements. Je ne résiste pas. Je décide de signer mon arrêt de mort. QU'est-ce qu'il peut bien m'arriver ? Je vais finir au trou... Ou ailleurs. Je m'en fous. Je cède a la provocation.

Mon visage est tourné vers le sien. Ma main part à la rencontre de la sienne pour l'enlever de mon cou. J'hésite une dernière fois. Il n'est pas loin. Il est trop pres. Mes lèvres effleurent les siennes dans un furtif mouvement. Repassent une deuxieme fois et s'arretent. Ou je suis tombé dans son piège, ou j'ai de la chance. Mais je ne peux pas revenir en arrière.

- Pourquoi, tu te proposes ? -

Je lui murmure, tout bas. Extremement bas. Ma bouche n'a quà faire deux voir trois millimètres et elle est sur la sienne. Je le fixe de mes yeux sombres. Soit il répond à la provocation, soit... je ne veux meme pas savoir l'autre proposition.

Il vient effleurer mes lèvres... Une fois... deux fois... puis il s'arrete à quelques millimètre de moi pour me parler. Je souris, mes yeux sont plantés dans les siens... Sans m'élloigner de lui, je prends pas parole, dans un murmure:

"Toi, tu n'as pas peur des conséquences de tes actes... Toucher un gardien de la sorte, c'est risque une punition en bonne et due forme de la part du gardien... Et te comdamner à mort en le faisant à la vue des prisonniers..."

Je le plaque violemment contre le mur et soude mes lèvres au siennes avec passion, ma main part sur son torse, avide, alors que ma langue danse avec sa jumelle. Quand je m'éloigne de lui, halletant quelque peu, je lui dis d'un ton moqueur:

"Le premier jour où tu te trouveras pétrifié sous la douche entourré de tes semblables, tu te feras violer, c'est certain... Alors autant que tu sois consentant pour ta première fois... Je me propose, effectivement..."

Je m'éloigne de lui aussi vite et brutalement que je m'étais collé à son corps et je fais les quelques pas qui nous séparent de sa cellule. Je pointe du doigts les lits superposés:

"Te voici chez toi... Tu m'invites ?"

Est-ce vraiment une question ? Je souris, toujours provocateur. Ses réactions m'interressent au plus haut point.

Je m'en moquais. Mais royalement. Qu'est-ce que ca pouvait bien m'importer de mourir ? Je crois que je ne suis pas dans mon état normal. Peut-etre est-ce du a la pluie. D'habitude, j'aurais rétorqué quelque chose de mordant. Et tout se serait arrêter là. Mais pas aujourd'hui. Peut-etre une influence de cet homme. Je n'aurais jamais cru pouvoir attirer de l'attirance pour quelqu'un du meme sexe. C'est nouveau. J'apprécie plutot la nouveauté. Elle chasse les anciennes pensées. Elle chasse les mauvaises pensées.

Lorsqu'il me plaque contre le mur, je me laisse littéralement faire. Je ne peux pas réister. Je n'ai pas envie de résister. Lui aussi a céder. Ses mlevres se collent aux miennes avec une passion nouvelle. Une passion que je n'ai connu qu'une fois. Je laisse jouer ma langue avec la sienne. Sa main sur mon torse m'excite littéralement. Si ça continue comme ça, je risque de ne plus me controler... J'ai envie de le toucher. J'ai envie de caresser sa peau. Mais je ne peux pas. Trop de maudits vêtements. Trop de risques ici. Comme il le dit si bien. Mais je passe ma main dans ses cheveux. Saisissant sa tete pour qu'il reste un peu plus. Je ne me lasse pas de son contact.

Celui ci prend fin.

Je le regarde, reprenant ma respiration. Me redresse. Un viol dans les douches ? Hum... L'affaire ne semble pas vraiment aisée pour moi. Heureusement que je ne suis pas aussi pétrifié que sous l'orage. Mais quand meme. On peut dire que je "perd mes moyens" dans ce genre de situation. Heureusement que j'ai de bons réflexes. Qui agissent parfois contre ma volonté. Je tente de les controler.

Je jette un coup d'oeil a la cellule. Mais mon attention se reporte vite à lui. L'inviter ? Hum... C'est tentant. Il n'y a donc personne dans cet endroit pour qu'il me le demande comme ça ? Je ne sais pas.

- Entre donc, tu es le bienvenue... Mais où sont les autres ? -

Cela me dérange un peu. On est pas censé entrer dans des cellules comme dans un moulin ? Pourtant, c'est lui qui m'interesse. Me décalant pour le laisser passer, je ne peux m'empecher de l'imiter. Ma main glisse dans son dos. S'arrete lentement au niveau des reins. Puis s'éloigne de lui. Le gout du baiser que nous avons échangé précedmment est encore présent. J'en veux d'autres. C'est impressionant.

Il m'offre un baiser des plus excitant... Cela présage des bonnes choses pour la suite... Il m'invite à entrer dans sa celule, je passe en souriant à sa question:

"Heureusement pour toi qu'il n'y a personne d'autre... Je ne te laisserais pas me tutoyer de cette façon, sinon..."

Mon ton est proche de la menace, mais elle n'est pas pour maintenant... Je l'attrape de nouveau par la nuque et prends possession de ses lèvres. Je me saisis de ses mains pour les poser sur mes vêtements, qu'il puisse me deshabiller. J'ai envie de le toucher, j'ai envie qu'il me touche, qu''il me suce... J'ai envie de le prendre...

Mes doigts courent sous sa chemise et finissent par la faire tomber au sol alors qu'il me débarasse de mes propres vêtements... Combien de personnes ont déjà vu le phénix qui orne mon dos dans cette prison ? Certainement trop... Du moins, c'est ce que penserait le Duc, mon amant... Mais pour moi, pas assez. Ils sont tous si excitant... J'ai tellement envie de les soumettre...

Je sépare mes lèvres de celles du prisonnier et d'un geste calme mais non négociable, je le force à se baisser pour que son visage se trouve à hauteur de mon pantalon... et de ce qu'il ne cache plus vraiment...

J'ignore sa remarque. Le tutoyer ? Je n'ai meme pas fait attention. Cela m'est venu tout seul. Mauvaise habitude. Mauvaise habitude à perdre. Et très vite. Mais il ne me laisse pas le temps de la réflexion. Déjà, ses lèvres se sont emparées des miennes. A nouveau. Sa bouche. Sa langue. Tout cela est excitant. Il m'invite presque à retirer ses vêtements. Je n'hésite plus. Plus vraiment. Je lui arrache presque les boutons de sa chemise. Je découvre son torse. Le caresse. Avec envie. Puis je lui retire c maudit bout de tissu. Il est si beau. Première fois que je pense cela d'un homme.

Je ne dois pas etre dans mon état normal.

Alors que je lui enleve ce vêtement, j'ai un rapide aperçu de son dos. Un tatouage. Un oiseau. Il est magnifique. Envoutant. Comme lui. Je passe une main a nouveau dans ses cheveux. Ses caresses me brulent presque. Ses mains sur moi sont de véritables stimulants. Des électrodes. J'ai envie qu'il continue. J'ai envie qu'il aille plus loin. J'ai envie de lui. Oui, de lui.

Je me retrouve au niveau de son ventre. Au passage, je dépose des baisers sur son corps. Il est si beau. J'ai presque envie de le mordre. Casser cette beauté. Casser cet aspect parfait. Trop parfait. Son désir est visible à travers son pantalon. Cela renforce ma sensation d'attirance. Je défait ce vêtement trop encombrant. Le laisse tomber sur ses chevilles. Mes doigts se glissent sous son dernier vêtement qui me séparent de son sexe. J'embrasse le haut de son nombril. Je m'empare de son membre et le serre. Doucement. Pas trop fort. JE commence à le masser. Je préfère faire durer. Qu'on me force la main, je n'apprécie pas.

Je me sens bander. Mon propre désir m'étonne un peu. je ne crois pas qu'en venant ici, je m'attendait à ce genre de situation. mais ce n'est peut-etre pas si mal.

Il me deshabille et me caresse à travers mon boxer. Je laisse ma tête s'appuyer contre le mur. Lentement, je dégage mon pied du pantalon et avance un peu la jambe pour que son membre frote contre moi. J'exerce comme je peux des mouvements réguliers avec ma cheville pour l'exciter un peu plus qu'il ne l'est déjà. Mes doigts se perdent dans ses cheveux, pas pour le forcer à faire quoi que ce soit, mais pour l'encourrager à continuer. Mes yeux sont fermés, je suis concentré sur les sensations qu'il me procure. Il sait y faire ce con, je me demande combien de mecs ont déjà sucombés à ses caresses... J'ai envie de le prendre. Maintenant. Mais je vais attendre un peu... Attendre de voir ce qu'il est capable de faire... Mes doigts se crispent dans ses cheveux alors que j'avance inconsciemment mon bassin...

"Akito..."

Aucun mec.

Je n'ai jamais touché aucun mec.
Et j'étais loin de me douter que je le ferais un jour.

Les seules fois où je les "touchent", c'est lorsque je vérifie qu'ils sont morts. Rien d'autre. Je n'aime pas les hommes. Je ne crois même pas en l'humanité. Je ne crois pas en cette espèce. Et pourtant. Qu'est-ce qu'elle peut m'exciter des fois. Je n'ai jamais ressentit ça. Et encore moins... pour un autre homme. Non. Je me demandais souvent ce que les gens pouvaient se trouver entre personnes du meme sexe. Je crois que j'ai ma réponse. En fait, c'est éxcitant. Excitant, c'est tout. Ca ne peux pas aller plus loin. En tout cas, moi, je ne vois pas plus loin.

Je continue de le masser. Il passe ses mains dans mes cheveux. Ses doigts... Son corps... Ses muscles... et son bassin. Oh, il me désire on dirait. Je crois que je joue avec le feu. Si je le fait trop patienter, il risque de partir un peu vite. Sauf que... Je n'ai jamais fait ce genre de chose avec un mec. Je ne sais pas faire. Je n'ai jamais cherché à le faire. Ca n'a jamais dérangé personne. pourtant... Sa voix me fait fondre. Littéralement. Je n'ai jamais ressentit ça. Pourtant, qui sait à quel point j'ai aimé Abigaëlle. Mais c'était différent. C'était une femme. Là, c'est un geolier. Quelqu'un qui a, comment dire, le droit de "vie et de mort" sur moi. Mais je m'en fous.

Alors, presque sauvagement, je finis par lui enlever son boxer. Il tombe sur le sol. Je vois alors son sexe, que je masse, en face de moi. J'ai un moment d'hésitation. Je ne sais pas ce qu'il faut faire dans ces cas là. Au, je sais bien ce que j'"aime" qu'on me fasse. Mais qu'est-ce qu'il veut, lui ? Oh, et puis je m'en fous. Je n'en sais rien. Et je m'en fous. Je peux apprendre. Non pas que j'épréhende, mais je peux apprendre. Arf, je me mmet à penser différemment. Je suis vraiment pas dans mon état normal.

Je me décide alors.

Hésitant. Je pose mes lèvres sur le bout de sa verge. La titillant de ma langue. Je préfère patienter avant de la "gober" comme on dit si bien. Je m'amuse à le taquiner. il va attendre. Je sais que s'il attend trop, il peut craquer. Et je ne sais pas comment il risque de réagir. Je ne veux pas savoir. Il exerce des mouvements de bassin. Sa voix me fait fondre. A nouveau. Litteralement. J'hésite encore. Mais ses doigts. Son corps. Même sa voix... Je fini par passer ma langue sur son gland, avant d'enfiler son sexe dans ma bouche. je ne sais pas ce qu'il faut faire. J'improvise... et ce n'est pas si désagréable en faite. Du moins, pour le moment. Je commence des mouvements de va-et-vient sur sa verge. Ma langue s'enroule autour de son membre. la titillant parfois.

Il joue avec moi. Ses doigts passent un temps infini sur mon membre avant qu'il ne se décide à y poser ses lèvres. Je ne cherche même pas à retenir mes gémissements... Mais qu'il fasse attention, je ne suis pas James, devoir attendre éternellement ne m'impatiente et je deviens violent, possessif... Il me lèche, mon bassin accélère un peu alors que mes mains, dans ses cheveux, se crispent. Il finit par me prendre en bouche et je cri de plaisir. Il est si chaud, si doux, si... parfait... Je crois que je vais devenir accro à sa bouche... Oui ! Encore ! Ne t'arrete pas ! Et il ne s'arrete pas... Je l'accompagne de mon bassin, ondulant au rythme de ses vas et vients... Mais je sens que ce ne va pas pouvoir durer longtemps... J'ai envie d'être en lui... Pas juste dans la mouateur de sa bouche, non... Dans l'étroitesse de son intimité. Je le force donc à s'arreter et à se relever. Je finis de le deshabiller et embrasse son épaule tout en laissant mes mains migrer vers ses fesses...

"Tu es vraiment bon, Akito... Tu as donc de l'expérience ? Tu préfères contre le mur ou sur le lit ?"

Il est collé contre moi, son sexe et le mien se frottent doucement alors que mes doigts s'immiscent lentement en lui pour le préparer à la suite. Je m'empare avidement de ses lèvres. Alors que ma main libre se glisse entre nos deux ventres pour se saisir de nos verges et les masser ensemble dans un même mouvement...

Ce n'est pas si désagréable.
Rectification, c'est plutôt agréable.
Vraiment Agréable.

Voila un sentiment que je croyais depuis longtemps enfoui. Celui du désir. Celui de l'envie de quelqu'un. Celui de posséder où d'appartenir à une personne. Moi qui ne croit en rien, je crois enfin. je crois que ce n'est pas si mal. je crois qu'il vaut mieux continuer. Je crois qu'en fait... ca me plait. Voilà que je me met à croire. Voila que je ne suis plus vraiment moi même. Cet orage lui aura été bénéfique, a cet homme. Espéront que la chance continue de lui sourire. Esperons que je ne change pas brusquement d'avis. Que ce maudit corps ne choisisse pas d'un coup de stopper ses envies. Oh non, je ne veux pas que cela cesse.

Son bassin m'accompagne dans mes mouvements. il a envie. Oh, oui, ça se voit. Je crois que je ne me débrouille pas si mal. Pour une première expérience... je m'étonne moi même des fois. Que se passe-t-il ? Je ne sais pas. Je ne comprend pas... Je n'ai jamais fait ça et il a l'air d'aimer. Ces gémissements le confirment. Le cri qu'il a poussé quand je l'ai prit dans ma bouche n'a fait que m'exciter. Première fois qu'un homme m'excite ainsi. Ma langue s'enroule autour de sa verge. Se déroule. S'enroule. C'est un mouvement plutôt simple. En fait. Mais qui procure tant de plaisir...

Lorsqu'il me force à m'arrêter, je me vexe. Un peu. Pas longtemps. Il termine de me déshabiller. La chute de mes vêtements laisse apparaitre mon désir. Oh oui, je le désire. Ses lèvres sur ma peau. Ses doigts. Et son corps à lui. Non. Il est trop parfait. Je résiste à l'envie de railler toute cette beauté. Il ne faut pas. Pas encore. Pas le premier jour. Il faut attendre. Quelqu'un d'autre sera ma proie. Lui, c'est différent. Il me procure de l'envie. Et je ne veux pas que cette envie devienne meurtière...

Lorsqu'il me susurre sa proposition, je me force à répondre. Je n'aime pas parler mais je le fais quand même. Un choix... toujours des choix...



- Qu'est-ce que tu préfère ? -



Et non, je ne suis pas "bon". Je n'ai AUCUNE expérience. Mais j'espère qu'il le comprend seul. Si je lui plait, tant mieux. Ca me prouvera que je sais faire des choses... Nos sexes se touchent. Se frôle. C'est tellement excitant... J'ai envie de le prendre. Mais je résiste. Pas encore. Non. Ne pas le faire. ne pas se dépêcher... Lorsqu'il glisse ses mains en moi, je ne peux retenir un léger gémissement. Mes levres frôlent les siennes. Un baiser s'en suis. Je force sa bouche pour que ma langue joue avec sa jumelle. Un baiser profond. Mais qui n'attend qu'une seule chose.

La suite.

Il masse nos deux verges ensemble. C'est si bon. Je crois que je ne tiendrais pas longtemps. Non. Pas longtemps... Je le pousse contre le mur contre lequel il était adossé. j'ai envie de lui. Ca se voit. Je ne sais pas ce qu'il veut faire. Je ne sais meme pas si nous risquons que quelqu'un arrive. Mais je m'en fous. je me fous de tout. Seul lui compte. Seul lui peut décider de ce qu'il veut faire.

Qu'il en profite. Avec moi, ce n'est pas toujours comme cela...

Il me laisse le choix et me plaque contre le mur... Il semble pressé... Entendu. Je pivote le mettant dos au mur et je l'embrasse en me collant à lui. J'attrappe l'une de ses jambes et la pose sur ma hanche. Mes doigts, qui avaient quitté son intimité, y reviennent pour achever de le préparer. Il semble tellement excité quand je le touche... Il y a quelque chose d'étrange, ca ne colle pas avec son savoir faire... Cet capacité à me satisfaire ne serait-elle que de l'intuition ? Dans ce cas, serait-ce sa première fois ? Je le saurais bien assez tot, mais je n'ai pas envie de le blesser en le pénétrant, ça gacherait tout... Faut-il que je le prépare plus dans ce cas... Non, je vais entrer lentement, c'est tout. Je l'étire dand un mouvement de ciseau puis je me retire de lui. Mon sexe glisse entre ses fesses et s'y frotte un moment. Je sens son membre contre mon ventre...

"Accroches toi à mon cou..."

Je passe ma main sous celle de ses cuisses qui est levée pour l'aider à tenir et j'exerce une pression de mon bassin. Lentement, très lentement, je me sens entrer en lui. C'est étroit, c'est chaud, c'est doux... Un espace encore inviolé... J'en gémis de plaisir. Mes yeux sont clos alors que j'entre très doucement en lui de manière à lui donner le temps de s'habituer à cette progression. Je murmure son nom et me saisit de ses lèvres. Nous nous embrassons avec passion alors que je parcours les derniers centimètres.

Ca y est, je suis en lui et... c'est tellement agréable ! J'attends un peu avant de bouger, il faut qu'il s'habitue à ma présence... Après, toute la prison saura que je l'ai fait mien tellement il criera fort...

Je le regarde. Alors que quelques instants avant il se trouvait addosé contre le mur, je me retrouve à sa place. Peu importe. Je passe ma main dans ses cheveux rouges. Ma jambe monte jusqu'à sa hanche. Je ne m'accroche pas tout de suite à lui. J'attend un peu. Même si je le désire. Oh que oui, je le désire. il sait y faire mine de rien. Je sens son sexe contre moi. Ses doigts dans mon intimité. Personne ne s'y était aventuré avant. Il faut dire que je n'ai jamais fait ça avec un homme. Je suis plutot pour l'amour entre homme et femmes. Mais là...

Je ne peux m'empêcher de lui obéir. Mes doigts glissent sur son corps. Ma main s'agrippe a son épaule. Je me retiens d'enfoncer mes ongles dans sa peau. Pas tout de suite. Il risque d'avoir encore besoin de son corps. Son corps si parfait. Son corps nu... Peut-etre que plus tard, je briserai cette beauté parfaite. Oh oui, je crois que je le ferais. Si je m'y vois obligé. ou pire. Si je vois l'occasion se présenter à moi. Je suis fous ? Non. Pas du tout. Je suis meme très conscient.

Il entre alors en moi.

Son sexe dur et chaud me pénètre. Je me mord la lèvre. C'est si douloureux... et si nouveau à la fois. C'est spécial. C'est excitant. C'est impressionant. Il gémit. Je l'imite presque. Je me retiens de crier sous la douleur. C'est si étrange, cette sensation. Sentir cette chose en soi. Est-ce que les femmes ont cette sensation ? Non, je ne pense pas. Ou peut-etre. Je n'en sais rien. Je penche ma tete en arrière, contre le mur. Il murmure alors mon nom et vient m'embrasser. Je ne peux que lui rendre son baiser. Ma respiration est plutôt rauque.

Cela est tellement douloureux...
... et tellement plaisant.

Il entre enfin entièrement. Je pousse un soupir de satisfaction. Je ne peux pas dire son nom. Je ne le connait pas. Il ne me l'a pas dit. Je n'ai pas cherché à le savoir. Pourtant, je crois que maintenant, j'aimerais vraiment le savoir. Il ne bouge plus. S'en est presque... frustrant. Qu'attend-t-il ? Le déluge ? Non, surement pas. Je ne sais pas pourquoi il reste mais j'aime ça. Le sentir en moi me procure une impression si particulière... J'ai envie qu'il continue. De voir ce qu'il va faire.

Mes doigts se plante dans la peau de son omoplate. Je ne quitte pas ses lèvres. Avide. Je suis avide. Avide de lui. Si avide de lui que je ne parvient qu'à peine à me controler. Mon propre sexe est dressé d'envie et de plaisir. Maus qu'est-ce qu'il attend, bon sang ?!

Il s'impatiente, je le sens bien, mais je ne peux m'empecher de lui demander doucement:

"Ca va ? Tu n'as plus mal ? Alors maintenant tu vas découvrir les plaisirs de la chair version Pyth..."

Je souris, amusé de ma propre expression... Ce sont les même paroles que m'avaient dit Stephen la première fois... Chassant le visage de mon amant de mes pensées, je me concentre sur le prisonnier et commencer de lents et profonds va et vient. En fait, je sors presque entièrement de lui à chaque mouvement. C'est un plaisir sans nom de le prendre ainsi et je ferme les yeux, penchant la tête en arrière, profitant de toutes ces sensations. Mes gémissements sont plutôt discretes bien que fréquent. Se sont surtout mes halletements à chaque mouvement que je fais qui sont bruyants.

Petit à petit, sans même m'en rendre compte, j'accélère mes mouvements, le prenant plus vite, plus fort, plus violemment aussi... J'ouvre alors les yeux et les plante sur son visage. Il me donne tellement envie, je me penche dans son cou et l'embrasse voracement laissant des marques rouges sur mon passage. Je veux entendre sa voix s'élever dans les couloirs de la prison, je veux qu'il soit mien de manière irrémédiable... Même si je sais qu'il se fera violer par d'autre quand ils sauront qu'il s'est tappé un maton... Mais peu m'importe qu'on lui fasse du mal, tout ce qui compte, c'est le plaisir que je ressens en ce moment... Et qu'il semble ressentir aussi...

Pyth...

Surement un diminutif. Oui. Meme sûr. Sinon, ce prénom est vraiment bizarre. il n'est pas du genre à porter des noms très court. Je ne sais pas. Je dis juste comme ça. Mais mes pensées de désinteresse de ce sujet. Elles se concentrent sur autre chose d'un peu plus... "intéressant".

Ses pénétrations font naîtrent en moi des plaisirs et des sensations que je n'aurais jamais imaginé. Ses pénétrations sont presques violentes. La douleur persiste, mais cela rend la chose encore plus excitante et plaisante. Une étrange montée de plaisir se propage dans mon corps. Au fur et à mesure, j'ai de plus en plus chaud. Mais je dois résister. Ne pas me laisser aller tout de suite.

Il faut être patient, Akito...

Meme si c'est difficile. Lorsqu'il commence à me mordiller le cou, je ne peux retenir des gémissements. C'est si bon. Vraiment. Trop bon. Je m'efforce de ne pas me laisser trop aller. Mon souffle devient de plus en plus court. Ma respiration se fait bruyante. Oh oui, j'aime ce qu'il fait. J'aime cette impression. J'aime le fait d'être posséder par un autre homme. Mais combien de temps le supporterais-je encore ? Allez savoir...



- Pyth... -



je gémis, m'efforçant de ne pas faire de bruits. Non, je n'ai pas envie qu'on m'entende. Je ne veux pas prendre ce risque. Meme si je m'en fous qu'on sache que je me suis tapé un mec. Meme si je m'en fous de me faire pincer. Je ne ferais pas ce plaisir à mon geolier. DU moins, pas pour le moment. Mes ongles se plantent avec force dans ses omoplates. Je sens un liquide chaud contre le bout de mes doigts. Il saigne ? Aurais-je brisé sa beauté ? Déjà ?!

Mais je n'ai pas le temps de m'y attarder. Je ne tiendrais pas longtemps. Je sens le plaisir qui monte de plus en plus en moi. Je laisse tomber ma tete contre la sienne. Je ne me préoccupe pas des baisers qu'il m'appose dans la nuque. J'essaye de me concentrer pour ne pas crier.

Mais au bout d'un moment, c'est intenable. Et je laisse échapper son "surnom" à travers mes lèvres, le répétant même plusieurs fois, mais bien plus bas...