Venu chercher la liberté dans une prison

Mon chauffeur stoppe la limousine devant les hautes grilles de la prison puis sort pour ouvrir ma porte. Je m'extirpe de la voiture et m'étire, tendant mes bras vers le ciel. Puis je passe une main dans mes cheveux, dans un geste machinal, afin de les mettre en désordre. Je contemple l'imposante bâtisse qui se dresse devant moi d'un regard neutre. Pendant une fraction de seconde je me demande ce que je fais là. Gardien de prison... est-ce vraiment là ma vocation ? J'ai pris ce job sur un coup de tête, en me disant qu'ici au moins je pourrais me défouler sans que cela m'apporte des problèmes.

Je hausse les épaules. De toutes façons, je suis là et je ne vais pas faire demi-tour. Au moins, je ne passerai pas mes journées à glander. Et le mieux de tout... ah ! le mieux de tout c'est que je serais hors de portée de ma famille qui me colle depuis des années pour que je me fasse passer la bague au doigt (ou plutôt la corde au cou). Franchement, je vois mal ces coincés d'aristo se pointer ici pour venir me harceler à propos de mariage.

Mon chauffeur sort mes bagages du coffre de la limousine et me rejoint devant les portes. Il dépose mes valises à ses pieds, appuie sur l'interrupteur, et annonce avec son accent british ultra marque que sir McNaughton est arrivé.

Je m'adosse nonchalamment contre le mur et passe encore une fois une main dans mes cheveux. De longues mèches blondes tombent devant mes yeux gris acier mais je ne fais aucun mouvement pour les repousser.

La pluie se met à tomber. Je pousse un grognement. J'espère qu'on va vite venir me chercher avant que je ne me fasse tremper. Mais la pluie tombe de plus en plus fort et je suis à moitié trempé en quelques secondes. Je resserre les pans de ma longue veste noire autour de mon corps et rentre la tête dans les épaules. Je ne m'attendais pas à être surpris par la pluie et je n'ai pas pensé à mettre quelque chose d'imperméable. Mes vêtements trempés me semblent lourd sur mon corps mince et mes cheveux collent sur mon front. Mon chauffeur me jette un coup d'oeil inquiet et je devine qu'il s'attend à ce que je pique une colère, mais je n'ai pas envie de faire une scène alors que je m'apprête à prendre mon tout premier emploi. Je reste impassible en attendant que l'on vienne m'ouvrir.

"Sir McNaughton" J'ai cru rever quand le gars s'est annoncé... Enfin, je suppose qu'il s'est fait annoncer. Je soupire. Encore un aristo ici... Mais si j'ai bonne mémoire, McNaughton est duc... Bah, il peut toujours se brosser pour que je l'appelle par son titre et que je me plie devant lui. Le seul noble devant qui je plie l'échine c'est le Grand Duc et c'est pour le sucer...

Je traverse la cours d'un pas tranquil et ouvre la grille. Je détaille l'homme de main et dit d'un ton neutre.

Vous pouvez partir, ici il n'y aura personne pour le servir, il fera se torchera le cul tout seul comme un grand."

Puis je me tourne enfin vers le nouveau gardien et le regarde à peine avant de lui lancer:

"De La Flaam, on s'est défà croisé je pense. Allez, entre, je vais te faire visiter."

Quelqu'un arrive enfin. Tiens tiens... Je connais ce visage. En revanche je n'aime pas le ton qu'il emploi pour s'adresser à mon chauffeur. Je me fais peut-être servir mais je ne suis pas du genre esclavagiste et j'ai du respect pour mon personnel. Je fronce un sourcil et en hausse un autre mais préfère ne pas faire de remarque. Je me contente de congédier poliment mon chauffeur.

Finalement, il se présente, et là, ça fait tilt dans ma tête. En effet nous nous sommes déjà croisés plusieurs fois lors de quelconques réceptions aristo. Hum... Hé bien, je ne pensais pas tomber sur lui dans un tel endroit, je l'avoue. Mais même malgré son attitude je suis plutôt content de tomber sur un visage connu.

"De La Flaam, bien sûr... Ravi de vous revoir." dis-je avec une très légère pointe d'ironie.

Je prends mes affaires et le suis à l'intérieur. Je retire ma veste trempée de sur mes épaules. Ma chemise est elle-aussi trempée et me colle à la peau, tout comme mes cheveux collent sur mon front. Je les écarte d'un mouvement de ma main et tire un peu sur ma chemise.

Je souris à sa réponse. Il passe devant moi et je ferme les portes.

"Laisse tomber l'étiquette. Ici je suis Pyth. Ton rang n'a aucune importance pour personne... Allez, je vais te montrer ta chambre. Faut qu'on passe par le hall pour prendre ton trousseau aussi."

D'un pas rapide, je retourne vers l'interrieur, j'ai pas vraiment envie de finir aussi dégoulinant que lui. Arrivé dans le hall, je me dirige vers une petite pièce dont l'un des murs est compsé de verre blindé.

"J'accompagne James McNaughton, tu me files sont badge et son arme s'il te plait"

L'homme me regarde et acquiesce. Il me tend une feuille de décharge que je signe avant de la filer à McNaughton:

"Tiens, fais nous un beau gribouillage ici."

Le gars me passe une matraque, des menotes, un badge et un trousseau de clés. Je le remercie, lui rends sa feuille et me tourne vers l'autre en souriant:

"Allez, Jimmy, suis moi."

Je me moque ouvertement de lui, mais il faut lui montrer qu'il n'est rien ici. Les prisonniers le lui feront sentir bien assez vite. Je me dirige prestement vers l'aile des employers.

Je hausse un sourcil, un peu intrigué. Ce type a l'air de croire que je suis du genre à me donner de grands airs, moi qui suis venu ici justement dans l'idée de me décharger des convenances qu'impose la noblesse. Mais est-ce un crime que de se montrer simplement poli ?

Je signe sans un mot la décharge qu'on me tend, puis le suis lorsqu'il me dit de faire ainsi. Nous avançons en silence à travers le bâtiment puis finalement je me décide à prendre la parole.

"Mettons les choses au clair : je ne me prends pas pour un seigneur, okay ? Si je suis ici c'est justement pour échapper à toutes ces conneries qui m'empêchent de vivre ma vie comme je le souhaite. Mais si se montrer poli ici veut dire se prendre pour un prince alors dis-le moi, et je saurais me comporter comme un salaud !"

J'exagère un peu, bien sûr, mais je n'aime pas qu'on me prenne pour ce que je ne suis pas, surtout pour un noble avec non pas un mais dix balais dans le cul, je prends ça pour une insulte.

Nous avancons en silence puis il se lache enfin, m'expliquant le fond de sa pensée. Je me troune vers lui et le plaque au mur passant ma main sur sa chemise trempés déssinant ses muscles...

"Ici, se montrer poli, c'est se montrer faible... se montrer faible, c'est risquer de se faire violer. Les seules personnes que tu vouvoies, c'est les directrices."

Sur ses mots, le pose ma mains sur son sexe et commence à le carresser alors que mes lèvres glissent dans son cou... Me tapper un aristo... C'était génial avec Ludwig, ca ne peux que être bien avec lui aussi...

"Bien sur, le sexe est aussi possible de manière consentante, James..."

Je ne l'appelerais plus "Jimmy", le but était juste de le faire réagir... Reste plus qu'à savoir s'il va réagir... ailleurs...

Lorsqu'il me plaque contre le mur et commence à me caresser j'avoue que je suis pris au dépourvu. Sur le coup je ne sais pas comment réagir : me laisser aller ou bien le repousser ? Je ne peux nier que la chose est agréable - et en plus je suis en manque... D'ailleurs mon anatomie ne se gène pas pour me le rappeler. Et je dois bien l'avouer : le sexe fait partie de ce que je suis venu chercher ici.

Alors l'impolitesse est de mise ici ? Très bien.

Je le repoussa brutalement et le tiens fermement par le col, mon visage à quelques centimètres seulement du sien. Je sens son souffle sur mes lèvres et sa main encore égarée sur mon bas-ventre. Je sens une impulsion violente monter en moi et je ressens l'envie de lui envoyer un coup de genou bien placé, mais ce serait bien sûr gâcher l'occasion... Et de plus, il est bien plus massif que moi, et je ne voudrais pas non plus m'en prendre une de sa part !

"De manière consentante, hein ? Alors avant de t'exciter tu demandes la permission, pigé, Pyth ?" dis-je en insistant sur l'emploi du diminutif.

Je ne suis en réalité pas vraiment sérieux en disant cela. Seulement je tiens à lui montrer que je ne suis pas du genre à me laisser marcher sur les pieds malgré mes airs frêles et efféminés.

Il m'attrape par le col, mais je sens bien sous mes doigts qu'il en a envie... Je le repousse contre le mur et plaque mes lèvres sur les siennes. Je n'ai pas aimé le ton méprisant qu'il a utilisé pour prononcer mon nom. Je me fous totalement qu'il m'appelle ainsi, c'est moi qui le lui ai dit et je n'aime pas mon nom... Mais je n'aprécie pas la manière dont il l'a dit... Je commence à caresser son membre à travers le tissus mouillé et nos lèvres se séparent... Alors, je sussure à son oreille:

"C'est comme tu veux, James, mais je n'ai pas l'impression d'être le seul à m'exciter... Maintenant c'est à toi de décider tu peux te replier dans tes quartiers ou me suivre dans ma chambre..."

Je glisse les clés et son badge dans sa poche et je pose la matraque et les menotes sur sa valise puis je m'éccarte de lui, laissant l'air frais passer sur ses vêtements trempés.

"Ta chambre, c'est la 12, tu as une voisine... Moi c'est la 10... Et pour le moment j'y interdit l'acces à la personne qui est censée la partager avec moi..."

Je lui tourne le dos et m'avance vers le fond du couloir... Il a le temps de se décider avant que j'arrive dans mes quartiers...

"J'ai l'impression de ne pas être le seul à m'exciter." me dit-il.

Oh mais je ne le nie pas ! D'ailleurs lorsqu'il plaque ses lèvres sur les miennes je ne joue pas l'offusqué et répond au baiser, en en profitant même pour lui mordiller la lèvre inférieure, et alors qu'il caresse mon sexe déjà bien érigé à travers mon pantalon trempé je bouge légèrement mon bassin de façon à ce que l'accès soit plus aisé pour lui, lui faisant comprendre ainsi qu'en effet il m'excite et que je ne cherche pas à m'en cacher.

Finalement nous nous séparons, et alors qu'il s'éloigne je savoure encore le goût de ses lèvres sur les miennes. Je me lance à sa suite. Arrivé à sa hauteur je passe mes bras autour de sa taille, l'arrêtant, je colle mon bassin contre ses fesses et me hisse légèrement sur la pointe des pieds pour approcher mes lèvres de son oreille.

"Merci pour l'invitation." lui sussuré-je. "J'y succomberais avec plaisir..."

Je me détache brusquement de lui.

"Mais je ne supporte pas l'idée de ma valise traînant au milieu du couloir." continué-je d'un ton provocateur.

Je tourne les talons pour rejoindre mes bagages qui m'attendent devant ma chambre. D'un geste machinal, je passe ma main dans mes cheveux pour les mettre en désordre, bien qu'étant trempés cela soit inutile.

Je marche assez lentement, histoire de lui donner le temps de me rattraper si l'envie lui en dit. S'il me veut vraiment... il m'en faudra plus que ça pour succomber, même étant en manque.

Il vient se coller à moi, me montrant qu'il est totalement d'accord. Je souris et me retroune pour le voir s'éloigner à nouveau. Je le rejoints en deux enjambées - c'est parfois pratique de faire presque 2 metres - et me penche à son oreille sans même chercher à l'arreter, mes cheveux glissent sur son épaule:

"Ne te prives pas pour succomber, nos chambres ne sont pas so éloignées l'une de l'autre... Je t'attends si tu veux..."

Puis je me redresse et m'appuie non chalament sur le mur à côté de la porte de sa chambre... Nous allons peut etre arreté là nos allez-retour dans le couloir, ca en devient ridicule. Qu'il pose sa valise et nous irons dans un endroit tranquille...

Je ne peux m'empecher de le détailler, il faut avoir que j'ai une supperbe vue. Son pantalon, gorgé d'eau moule s'est fesses à la perfection et je les vois onduler au rythme de ses pas... J'ai vraiment envie de les faire miennes...

Je sens un frisson me parcourir l'échine alors que je sens son souffle sur mon lobe et ses cheveux caresser mon épaule. Je fais mine de l'ignorer et ouvre la porte de ma chambre. Je ramasse ma valise et entre pour la déposer à l'intérieur. J'ouvre ma valise sur mon lit et commence à en sortir mes affaires. Je me dirige vers un placard, vérifie qu'il est bien libre et commence à y ranger mon linge. Je prends tout mon temps, laissant croire que je ne ressortirai pas. Mais j'ai laissé la porte entre'ouverte, le doute est permi.

Une fois que j'ai fini de ranger mes affaires, je prend une serviette de bain et entreprend de me sécher un peu les cheveux, les ébourrifant encore plus que d'habitude. Je jette un coup d'oeil à mon reflet dans un miroir. Hum... Ça va, je ne suis pas repoussant comme ça.

Je passe la serviette autour de mon cou et me dirige vers la porte. Je passe mon visage dans l'entrebaillement, tenant la porte d'une main, un air nonchalent affiché sur le visage. Je prends bien soin de ne pas laisser apparaître plus que le buste, car je commence à être vraiment à l'étroit dans mon pantalon et je me maudis d'en avoir mis un si serré. Ce petit jeu de frustration a le don de m'exciter, même en n'ayant fait qu'une chose aussi anodine que ranger mes affaires dans un placard.

"Toujours là ?" dis-je d'une voix traînante.

Il entre dans sa chambre et laisse la porte ouverte, je sors donc une cigarette de ma poche et la glisse entre mes lèvres. Je prends mon briquet et commence à jouet avec la flamme avant de finalement allumer ma clope. Je la fume tranquillement tout en jouant avec le feu comme j'aime le faire.

A un moment, il passe la tête à la porte et me demande comme si de rien n'était si je suis toujours là. J'attrape ma cigarette entre mes doigts et laisse tomber la cendre sur le sol puis d'un ton neutre, je lui réponds:

"Plus pour longtemps, j'ai bientôt fini ma clope... Et puis, c'est pas comme si quelqu'un me retenait ici..."

Je la remets entre mes lèvres et le fixe intensément. Mon membre, dans mon pantalon, c'est dressé, mais l'uniforme des gardiens et large donc ça ne se voit pas trop... Comme s'il avait été taillé exactement pour ça... C'est vrai que je n'ai jamais été gêné par mon erection dans cette tenue, c'est plutot sympatique... Enfin, ça le serait encore plus si mon boxer n'était pas si serré...

Alors lui aussi joue la carte du détachement... On a pas fini avec ce petit jeu. Hmm il me frustre... J'adore ça. La frustration est une des choses qui m'excite au plus haut point. Retenir l'instant tant attendu... Je n'ai pas envie de craquer, pas déjà, et je devine que lui non plus. Cela risque de durer longtemps, mais lorsqu'un de nous deux craquera, ça ne pourra être qu'encore meilleur que si nous nous laissions déjà aller.

"Qu'est-ce qui t'empêche d'aller la fumer dans ta chambre dans ce cas ?" demandé-je avec un haussement de sourcils.

Je toussote, faisant mine d'être indisposé par l'odeur du tabac. Je ne fume pas mais en réalité elle ne me dérange pas plus que cela.

Je sais que je joue avec le feu et qu'il serait tout à fait capable de me planter là par fierté - remarque, moi-aussi, quitte à remballer mon désir, après tout si l'homme a des mains c'est bien pour s'en servir.

"Je suis censé te faire visiter la prison... Mais bon, je pourrais aussi aller torturer deux ou trois prisonniers, c'est vrai..."

Je tire une dernière bouffée sur ma cigarette et la laisse tomber à terre avant de l'écraser. Je fais les quelques pas qui me séparent de lui en soufflant la fumée dans l'air. Arrivè à sa hauteur, je passa ma main dans sa nuque et me penche pour l'embrasser farouchement. Ma langue s'imisce entre ses lèvres et part à la recherche de sa jumelle pour une danse sensuelle. J'en profite pour caresser son palais en douceux et quand nous nous séparons je lui dit d'un ton détacher:

"J'aime jouer avec le feu, mais il y a tellement de choses plus interressantes à allumer qu'une clope..."

Je ne l'ai pas laché bien que je me sois redressé et je le fixe avec intensité...

Il m'attire vers lui et je suis bien forcé de quitter ma "cachette". Nos lèvres se soudent. Je me sens brûlant. Ça fait combien de temps déjà ? Au moins une semaine que je n'ai pas baisé... J'étais trop préoccupé par mon futur premier job. Et maintenant que m'y voilà... Hem.

Je rapproche mon corps du sien, et colle mon bassin contre le sien, histoire de... vérifier. Impossible d'en juger de visu avec cet uniforme large - trop large à mon goût. Je pousse un gémissement qui s'étouffe dans ses lèvres alors que mon sexe gainé dans mon pantalon effleure le sien. Un frisson me parcourt, un frisson à la fois de plaisir et de douleur. Si seulement je pouvais me libérer de cette prison de tissu... Mais je ne veux pas craquer, pas tout de suite, pas encore.

J'aime ce jeu de frustration, jouer au chat et à la souris, être à la fois chat et souris.

Nous nous séparons, trop tôt à mon goût. Je sens mes lèvres gonflées et rougies. Ma respiration s'est faite plus haletante, mais j'essaye de faire comme si de rien n'était, tentant tant bien que mal de garder un air nonchalant et détaché. Il me tient toujours par la nuque et nos visages sont encore proches. Si je ne faisais pas tant d'efforts pour ne pas craquer je me serais déjà jeté sur ses lèvres. C'est pourquoi je recule un peu, faisant juste un pas en arrière, afin de me tenir à distance raisonnable.

Je passe ma main dans mes cheveux et réponds innocemment :

"Si tu es censé me faire visiter la prison, alors, allons-y. J'aime prendre du temps pour explorer les nouveaux lieux dans lesquels je suis amené à m'immiscer..."

Je tire sur ma chemise qui, encore mouillée, me colle à la peau.

"En revanche laisse-moi le temps d'aller me changer. Je ne suis pas chaud à l'idée de traverser mon nouveau lieu de travail dans cet état."

Et sans attendre sa réponse je retourne dans ma chambre. Cette fois-ci, je ferme la porte. Je fouille frénétiquement dans mes poches pour retrouver le trousseau de clefs qu'il y a glissé. Non, je ne veux pas craquer maintenant... Et s'il lui prenait l'envie de pénétrer dans ma chambre alors que je suis en train de me changer, ce serait dur - de ne pas craquer.

Cette fois-ci je ne prends pas mon temps. Je me dépêche de me déshabiller et m'efforce de ne pas passer trois plombs à choisir des vêtements propres. Une chemise blanche et ample et un pantalon noir. La même chose, en somme, sauf que cette fois-ci je prends bien garde de choisir un pantalon pas trop étriqué. Je résiste à l'envie de me laisser aller seul, bien que mon érection, même non comprimée, soit douloureuse. Non, ce serait tout gâcher.

Je termine de m'habiller et sors à nouveau dans le couloir. Je me plante devant lui, mains dans les poches, un air désinvolte plaqué sur le visage. Je hausse les épaules.

"Alors, on y va ?"

Je ne précise pas exactement où. A lui de voir.

Son état d'excitation est flagrant mais il joue toujours le jeu de l'indiférence, je souris et le laisse se précipiter dans sa chambre. En l'attendant, je joue avec la flamme de mon briquet et quand il ressort, bien que ses vêtements le collent moins, je ne peux m'empecher de le trouver encore plus sexy... Je vais lui sauter dessus, il l'aura bien mérité.

"Alors, on y va ?"

Je lui lance un sourire carnassier et je hocche la tête:

"Bien sûr, viens, c'est par là..."

Je passe ma main dans son dos jusqu'à atteindre ses fesses que je caresse dans scrupules. Nous passons devant la porte des douches et je commente:

"Cette partie de la prison est évidement interdite aux prisonniers, là, ce sont les douches du personnel. Elles sont communes... Mais ils sont assez regardant sur le chauffage de l'eau donc, c'est glacé..."

Ma main n'a pas quitté ses fesses et je continue à avancer... jusqu'à la chambre 10...

"On peut faire une pause dans la visite si tu veux..."

Je sors mon propre trousseau et dévérouille la porte l'invitant à entrer comme si je lui montrais un autre lieu de la prison...

Il m'entraîne à travers le couloir. Encore une fois je sens un frisson me parcourir l'échine alors que sa main glisse dans mon dos pour finalement rejoindre mes fesses. Je savoure ses caresses mais n'en laisse rien paraître. Je joue celui qui n'a rien remarqué, qui n'y fait pas attention, genre c'est tout à fait normal de se faire tripoter par son guide pendant une visite de routine.

Le voilà qui s'arrête devant la chambre 10. Sa chambre. Me propose de "faire une pause dans la visite." Sors son trousseau de clefs. Ouvre la porte.

Déjà ? Je suis déçu. Mon état de frustration n'est pas encore arrivé à son paroxysme. On pourrait faire mieux...

J'hésite à poursuivre mon petit jeu... J'aimerais bien mais peut-être que lui cela va le lasser. Hum... Je prends le risque ?

Je frissonne en imaginant le moment ou, la frustration ayant atteint son paroxysme, nous finirions par craquer. Hmm...

Je prends le risque.

Aurais-je oublié de préciser que j'ai de légères tendances masochistes ? Qu'on ne s'étonne pas après que j'agisse de la sorte.

Je jette innocemment un coup d'oeil à l'intérieur de la chambre, sans pour autant pénétrer à l'intérieur. Puis je recule assez rapidement, pour ne pas lui donner le loisir d'éventuellement me pousser à l'intérieur.

"C'est... coquet." dis-je platement.

Je m'appuie nonchalamment contre le mur, passe ma main dans mes cheveux qui commencent à sécher et pousse un petit soupire.

"Hum... Les locaux ne s'arrêtent pas à se couloir je suppose. Poursuivons-nous ?"

Je le regarde, quelque peu étonné... Il semble avoir envie d'attendre un peu... Je le rejoins contre le mur et me colle à lui, frottant mon erection contre la sienne avant de murmurer:

"Tu veux aller voir les prisonniers dans cet état ou tu préfères que je t'emmène dans la salle de torture ?"

Je passe ma langue dans son cou puis me recule pour refermer ma chambre, hors de question que cette folle qui est censée la partager avec moi y pénètre pendant mon absence. Je passe ensuite près de lui le frôlant et me dirige vers une porte au fond du couloir... Allons dans l'aile commune si ça l'amuse... Moi, je suis encore en état de me contrôler, ce petit jeu m'excite, certes, mais c'est quand il posera ses mains sur ma peau nue - ou inversement - que je perdrais contrôle, pas avant...

Mon guide m'entraîne dans l'aile commune. Nous avançons pour le moment sans un mot dans les couloirs. Je me tiens à distance mais fait parfois mine de le frôler par inadvertance, ma hanche qui vient cogner contre la sienne, ma main qui vient effleurer ses fesses. Ici, nous croisons régulièrement du monde, et l'idée que nous jouiions ainsi en présence d'autres personnes contribue à mon excitation. Que notre petit jeu soit remarqué ou passe innaperçu, je m'en fiche. Je veux juste ammener mon excitation à son paroxysme, pour que le moment fatidique soit le meilleur qui puisse être.

Ma respiration est courte, mon coeur bat vite dans ma poitrine, je ressens chaque pulsation de ma circulation sanguine sur mes tempes, mon cou, au bout de mes doigts, et dans mon érection qui me lance.

Je pousse un soupire qui se veut blasé, ennuyé. Je passe ma main dans mes cheveux. Quelques mèches tombent devant mes yeux. Je les laisse ainsi. Je mets mes mains dans mes poches.

Il joue son petit jeu de plus en plus... Je vois bien ses pomettes qui rougissent... Combien de temps encore va-t-il tenir... Je frole ses reins de ma main pour lui indiquer par où aller et remonte une meche qui est devant ses yeux:

"Là, y a le refectoire, on mange au meme endroit qu'eux. Ici, c'est une salle de repos... commune aussi... Il y a aussi une bibliothèque, mais bon, le niveau ne vole pas haut. Ici, endroit interressant: l'infirmerie. Tu as un pass pour ouvrir les armoires sur ton trousseau. Ah oui, y a une salle de muscu, mais franchement, les taulards en sueur, c'est pas mon truc..."

J'ouvre la porte en question et une odeur de mâles en chaleur nous prend à la gorge. Je me penche à son oreille en effleurant ses fesses:

"Je préfère un autre type de sueur, personnelement..."

Je me détourne, m'éloignant de lui. Un détenu passant par là nous fixe avec dégout.

"Quoi ? Tu veux visiter, toi aussi ? Je t'emmenes au trou si tu veux !"

Il passe son chemin sans rien dire et je ricanne doucement...

Il se prend lui aussi "gentiment" à mon jeu. Trop gentiment à mon goût. Ce n'est pas encore assez. Il m'en faut plus. Oui, en plus de cela je suis un difficile. Je feins toujours l'indifférence, bien que je sache que mon corps me trahit.

Chaque attouchement m'arrache un frisson qui remonte depuis mes reins jusqu'à ma nuque.

En réalité, je fais à peine attention aux endroits qu'il me fait visiter. Tout mon être est focalisé sur lui. Je ne le regarde pas mais je le devine du coin de l'oeil. Je m'empêche de me tourner vers lui, de satisfaire mon envie de contempler son corps. Je m'auto-frustre... Je fais mentalement monter la tension.

Je reviens un peu sur terre lorsqu'il rembarre un détenu nous ayant regardé comme une saleté sur le bout de sa chaussure. Je laisse échaper un petit rire grave lorsque ce dernier s'éloigne sans demander son reste.

"Dommage." dis-je à mi-voix, me disant que j'aurais aimé voir un exemple de démonstration d'autorité en ces lieux - surtout venant de Pyth qui me semble être du genre à ne pas, mais alors pas du tout, se laisser marcher sur les pieds.

Encore et toujours en le suivant à travers les couloirs je feins l'ennui. Je sais qu'il n'est pas dupe, mais là n'est pas le but.

Je lui montre vaguement le couloir menant au bureau de la psychologue puis celui menant à la direction. Nous passons devant la salle des visites et je le guide vers la laverie. Là, je le pousse contre un mur et me plaque à lui pour l'embrasser farouchement... Je laisse mes doigts éffleurer son membre tendu sous son pantalon. Je gémis doucement. Des voix se font entendre dans la salle à côté, des rires, elles couvrent même le bruit des machines. Je remonte les mains de James pour l'immobiliser et je me décole de lui, nos corps se frolent mais ne se touchent pas, mon souffle s'attarde dans son cou...

"Tu veux faire quoi, James ? Tu as vraiment envie que je te viole ? Je peux le faire ici, ça ne me dérange pas plus que ça..."

Non, je n'ai pas craqué, c'est juste que j'en ai marre. S'il veut qu'on baise, on baise, s'il veut pas, on ne le fait pas... S'il veut juste s'exciter sans rien avoir, qu'il fasse ça avec un autre. La poignée de la porte de la laverie se baisse mais elle ne s'ouvre pas... Apparemment, ils sont en train de parler, elle va s'ouvrir dans quelques secondes... Qui va en sortir ? Et que verra-t-il ?

La visite se poursuit... "normalement". Comme si de rien n'était. Cette fois je sens que ça vient. Je suis sur le point de craquer. Je suis tant focalisé sur ma frustration que lorsqu'arrivés à la laverie il me plaque contre un mur pour m'embrasser je dois avouer que je suis pris de cours. Je sais que je ne pourrais pas pousser le jeu plus loin malgré toute la volonté du monde. Ma respiration est saccadé et tout mon corps n'aspire qu'au sien.

Il se recule, nous nous frôlons, sans nous toucher. Exactement ce qu'il me fallait. Cette fois-ci ma frustration est bien arrivée à son paroxysme. Je peux craquer.

Ce que je veux ?

Je passe ma main derrière sa nuque et l'attire vers moi pour dévorer ses lèvres. Je colle mon corps au sien et ondule légèrement du bassin, frottant mon érection contre la sienne.

Je brûle.
Je n'ai pas fait attention à la poignée de la porte qui s'est baissée et menace de s'ouvrir.

Il me colle contre lui et se frotte à moi, ça y est, il est fini, il est mien, c'est bon... Il ne me reste plus qu'à le torturer un peu... J'aime bien frustrer les gens, mais il faut que ce soir de ma propre initiative. Alors je reste collé à lui, le rendant fou d'excitation, jusqu'à ce que la porte s'ouvre. Deux prisonniers sortent sans nous voir, le laisse volontairement échapper un gémissement et ils se tournent. L'un deux fait une remarque quelconque sur le fait que les gardiens sont des pd et qu'ils viennent d'en avoir la preuve alors, laissant James dans son état de non retour, je m'éloigne de lui et attrape le prisonnier à la langue bien pendue par les cheveux.

Je le colle au mur à bout de bras... Sauf que je suis plus grand que lui alors ses pieds ne touchent plus le sol... Je lui fous un coup de poing phénoménal dans le ventre et il se plie en deux, ne pendant plus que par ses cheveux. Son pote fait un geste pour venir le défendre, j'attrape ma mattraque et, sans meme le regarder, lui éclate le visage d'un coup circulaire. Il se plaque les mains sur le visage, ensanglanté et m'insulte avant de disparaitre, la queue entre les jambes. Je reporte mon attention sur mon pendu et je lui demande férocement s'il a quelque chose contre les pd... Tentant de se rattraper, il me dit que non, qu'il aime bien les pd...

"C'est vrai ? Alors tu as peut etre envie de me succer... Je suis certain que ca t'exciterait..."

La menace est à peine voilée... Mais l'idée est de donner encore plus envie à James...

J'entends la porte s'ouvrir mais je n'y fais même pas attention, tout comme à la remarque désobligeante de la part d'un des détenus, jusqu'à ce que Pyth se décolle brusquement de moi. Haletant, je m'adosse contre le mur et regarde la scène qui est en train de se dérouler. Cette démonstration d'autorité m'excite encore plus que je ne l'aurais imaginé.

Si dans le jeu de la séduction j'aime avoir le dessus, lorsqu'il est temps de passer à l'acte, j'aime me sentir dominé, et je constate avec joie qu'avec Pyth j'aurais largement mon compte.

Je m'approche de lui et passe une main autour de sa taille et colle mon bassin contre ses fesses. A ce contact je suis encore une fois parcouru d'un frisson, mais celui-ci est beaucoup plus intense que tous les précédents. Peut-être l'a-t-il senti. Je regarde son pendu par-dessus son épaule, me haussant légèrement sur la pointe des pieds, et bien que ma figure soit légèrement rougie et mes lèvres gonflées par l'excitation, j'affiche toujours une expression à mi-chemin entre le blasé et la nonchalence.

"Laisse donc..." dis-je d'une voix traînante. "Il ne sait pas ce qu'il rate. N'est-ce pas ?" demandé-je à l'intention du pauvre type grimaçant de douleur.