La culture d'Arnaud de Fontainebleau
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La culture d'Arnaud de Fontainebleau

La culture, c'est comme la confiture...
 
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 Textes d'expériencre

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arnaud de fontainebleau
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MessageSujet: Textes d'expériencre   Textes d'expériencre Icon_minitimeLun 25 Aoû - 3:13

Citation :
Nom du personnage à jouer : la Mort. Eh oui ! Appelée aussi la Fin, la Faucheuse, l'Horreur ou au contraire la Délivrance...tout un tas de patronymes sympas.
Sexe : Je dirais plus féminin, mais faîtes ce que vous voulez
Âge : Existe depuis que les mortels meurent...
Race : Semi-divinité ? Divinité ? Concept universel ( drôle de race ) ? Je ne sais pas, à vous de voir
Caractère et Physique général : Libre.
Détail particulièrement marquant de son passé : Libre
Particuliarité : Libre
Contexte : Libre
Manière d'écrire : Libre
Taille minimale/maximale: Plus de quarante lignes sur le forum. Maximum illimité.

Comme certains le savent, je joue moi-même le rôle de la Mort sur le forum Au Crépuscule. Et je me suis dit que ce serait intéressant de voir comment d'autres manieraient le personnage. Votre mission, si vous l'acceptez, est donc de décrire une journée dans la vie ( euh, pardons, la non-vie ) de la Mort. Je recherche avant tout l'originalité, c'est pour çà que j'apprécierais un maximum de participants, pour pouvoir contraster. Eclatez-vous ! Personne, temps, point de vue libre. Texte à envoyer bien sûr par mp.

Messieurs-dames, à vos faux, prêts, partez ! ( T___T )

Tous les jours. Depuis de longues années. Que dis-je des années ?! Des siècles. Ou plutôt, non. Des millénaires. Oui, c'est ça : des millénaires. Donc, disais-je, tous les jours depuis des millénaires, je me réveille à l'aube, dès le lever du soleil. Non, bien sûr, je ne fais pas de zèle mais comment garder l’œil fermé quand on a pas de paupières ? Ah oui, hein ! Le moindre rayon de lumière et pouf ! En plein dans la rétine. C'est pour ça, que je déteste l'été. Le soleil se couche à onze heures et demi, se lève à cinq heures. Et donc, ça me fait pas mes neuf heures de sommeil. Et moi, quand j'ai pas mes neuf heures de sommeil, je me lève toujours du pied gauche. Enfin... De ce qu'il en reste.

Et donc, dès le premier rayon du soleil tapant, je me lève. Je pousse ma couette et, Comment ? Oui, oui, une couette. Pourquoi ? Oh c'est vrai que un squelette, ça n'a pas vraiment de nerfs sensitifs donc le froid, le chaud pour moi, c'est kif kif. Mais bon, il faut bien prendre soin de soi. Pour pas sombrer dans la déprime. Oui parce que, moi, si jamais je veux me suicider je suis dans la... Bin oui ! Réfléchissez un peu. Qui viendra me chercher quand j'aurai la corde au cou ? Hein ? Ah ! T'y avais pas pensé à ça !! Ha ha ! Bon d'accord, on peut se poser la question de comment tuer un squelette qui cause.

Mais bon, c'est une question sans réponse, ça. Et pas une question importante du tout. La question importante, c'est : mais comment je fais pour prendre mon p'tit dèj' ? Bin oui ! Hein, on dit bien que le Mangeur d'Âmes, c'est moi. J'ai jamais goûté une âme, c'est fou ce que les gens peuvent raconter comme âneries, mais tous les matins après m'être lavé, je prends deux oeufs sur le plats, avec du bacon et toasts à la marmelade. Oui, je suis très dans le petit déjeuner terrien en ce moment. La semaine dernière, c'était une tranche de marmouzet avec de la purée de Blurzeg. Pas mauvais d'ailleurs, vous devriez essayer.

Et donc, comment je fais pour digérer ça ? Ha haa ! Ca t'interresse, hein ? Et bin, tu le sauras pas. J'en ai marre de l'expliquer à chaque âme que je transporte à chaque pause pipi au bord de l'autoroute ectoplasmique. Ces p'tits bleus ! Y sont toujours étonnés quand je me prends un café à la station service. Bon faut dire aussi qu'ils sont étonné de voir que je dois remplir le réservoir de ma moissonneuse batteuse tous les trois cents kilomètres de route.

Mais c'est vrai quoi ! Si jamais ces satanés humains ne s'y foutaient pas tant sur la tronche, mon plein, et bin je pourrais le faire tous les sept cents-neuf cents kilomètres. Mais non ! Oh tu crois pas au même Dieu que moi ! Paf, et que j't'y donne du boulot pour Bibi ! Ou bien alors c'est "Oh ! monde cruel ! Je vais me trancher les veines !" et voilà comment que j'te transporte une pleine remorque de dépressifs.

Ah ! Purée, que les humains m'énervent. Au moins avec les schtroumfs, c'est simple ! Y sont toujours contents ! Et puis leurs petites chansons là, ça met l'ambiance, au moins la route, c'est sympa à faire. Tandis que les pauvres humains, là, c'est "ouin ouin" tout du long. Heureusement qu'il y a les pauses pipi et le café assorti. Faudrait que je fasse grève, tiens. Comment qu'ils seraient content de me voir passer.

Au bout de trois semaines de non-récolte d'humains, ils en auraient tellement marre de voir les cadavres encore vivants et les belles mères qui n'en finissent pas de crever qu'ils me fileraient toutes les indemnités retraite que je voudrais. Enfin bon, si j'avais la retraite. Parce que oui, pour moi, la fin de vie c'est un peu exclu. Et puis, j'ai jamais réussi à me trouver un remplaçant valable. Un coup, c'est l'Ankou qui démissionne pour manque d'huile dans sa satané charrette, l'autre fois, c'est Osiris qui s'en va par manque d'adeptes...

Et donc le seul sur la liste, le premier, le dernier, le survivant, c'est moaaaaa. Et d'ailleurs, j'ai pas que ça à faire, mon pote, à te raconter ma life, il faut que j'y retourne moi. J'ai une pleine épidémie de SIDA et d'obésité galopante sur les bras, enfin, sur les radius. En tout cas, ton café, il était bien bon. Et merci pour l'essence. Tiens, pour te remercier : voilà. C'était la plante verte d'un type que j'ai transporté hier. Rhooo, complètement hystérique ce mec ! Depuis Nostradamus, j'en n'avais pô vu un tel illuminé ! Il arrêtait pas de geindre : "Noooon, mon Bidule, je veux garder mon Bidule Doodle !" Ouais, t'imagines ? Les humains sont fous. Bon allez, j'y vais maintenant. Y sont en train de s'ennuyer à mourir dans ma moissonneuse là. Ha ha ha ha ha ha ! Elle est bien bonne cette blague, hein ? A chaque fois j'en suis mort de rire !

P.S. : Comme chacun saît, la Mort est masculin, en allemand et en anglais entre autre.


Spoiler:
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MessageSujet: Re: Textes d'expériencre   Textes d'expériencre Icon_minitimeLun 25 Aoû - 3:16

Citation :
Nom du personnage à jouer : /
Sexe : Masculin
Âge : 47 ans
Race : Humain
Caractère et Physique général: /
Détail particulièrement marquant de son passé: /
Particuliarité : /

Contexte: Votre personnage est un médecin qui vient de rentrer chez lui après une journée de travaille particulièrement marquante. En effet quelque chose (à vous de décider quoi) vient de remettre en question toutes ses croyances et toutes ses convictions. Le voilà donc sur le toit d'un immeuble de 7 étages et se demande une chose: dois-je sauter ou non?

Manière d'écrire: Votre texte doit être une sorte de monologue interne, mais il peut être de différent point de vu: omniscient, interne, externe. Le but est décrire ce que le personnage ressent et pense alors qu'il se trouve sur ce toit suite à ce chamboulement.

Taille minimale/maximale: minimum 15 lignes de forum pas de limite maximum.

Le sol gris se brouille devant mes yeux. Le sol ou la petite tahce qu'il forme. De toute façon, tout est gris ici et ce gris n'en finit plus de me donner le vertige. A moins que ce ne soit le fait qu'il y ait sept étages de vide sous ma vue ? Sept étages... Sept étages qui me suffiraient à oublier cette horreur. Comment cela a-t-il été permis ? Comment ? Sept étages... Et la paix éternelle, l'oubli immédiat de ce que je ne pourrais jamais oublier sinon. Il suffit de sauter. Même pas, il suffirait que je me penche un peu en avant, je me sentirai bien, léger, le vent sur mon visage. Si simple, ce serait si simple. Il suffirait de se laisser aller aux vertiges qui me prennent.

Il se met à pleuvoir. Logique. Ou pas. Je ne sais plus. Tout cela me semble si vain, si misérable. La pluie froide coule sur mon visage. Je sens encore cette chose couler le long de ma gorge, sensation horrible que j'ai envie de faire disparaître. Quel cauchemard, mon Dieu, quel cauchemard ! Je n'ai jamais cru en Vous, mais là, si jamais Vous êtes aussi grand que Vous le dites, s'il Vous plait, donnez moi... je ne sais pas... La force ? Le courage ? L'oubli ? La Mort ? Je ne sais pas...

"AIDEZ-MOI, MON DIEU !"

Le cri s'échappe de ma gorge, supplique insolente et vaine à un ciel qui pleure déjà pour moi. Mes genoux me lâchent. Je tombe, si près du vide, que je ne reste sur le bord du toit que par un miracle. Les souvenirs de cet après midi m'assaillent, le dégoût me révulse. J'ai envie de vomir. La nausée me prend à tel point que je me tiens le ventre, penché au dessus de ce maudit gouffre de sept étages, prêt à rendre ce que mon oesophage resserré voudra bien redonner à la Nature.

L'orage de mon estomac semble être momentannément passé. La pluie tombe toujours. Je me relève tant bien que mal m'appuyant à une antênne qui se trouve être plantée là. Mes mains tremblent. Est-ce à cause de l'effort que mes muscles viennent de fournir, de la peur qui m'étreint l'être ou tout simplement l'idée de Le savoir là, toujours, dans mon estomac, qui s'y cramponne, qui s'y tient lové comme dans l'estomac de cette femme que tout le monde croyait enceinte.

Mon Dieu, pourquoi a t-il fallu que cela tombe sur moi ? Il pleut doublement. La pluie n'est que le reflet de mon âme, comme dans un mauvais film, tout ce qui c'est passé n'est qu'un mauvais film, ce n'est pas possible sinon. Ce n'est pas possible sinon ! Je dois dormir, je dois rêver ! Je vais me réveiller, là d'un instant à l'autre, sur le sol, à côté de mon lit, les sept étages ne sont en fait que la hauteur de mon lit. Oui, c'est ça, ça doit forcément être ça, ce n'est pas possible sinon. Allez, remets-toi mon grand, tu as quarante-sept ans, tu es docteur en médecine, tout ce que tu as vécu cet après midi n'a pas PU exister.

"CE N'EST PAS POSSIBLE !"

Mes mains ne tremblent plus. Oui, c'est ça, j'ai mis le doigt sur la solution. Ce n'est pas possible. Tu as du rêver. Je lâche finalement l'antenne, faisant quelques pas hésitants qui me ramènent malgré moi près du bord du toit, plus oscillant que jamais. Ma tête me tourne. Ce n'est pas possible. Pourtant, un mouvement en moi vient me prouver le contraire. La nausée me souleve la poitrine à nouveau. La bile a un goût horrible. Comment est-ce possible, mon Dieu, comment est-ce possible ? Comment avez pu laisser cet Alien me parasiter ?
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MessageSujet: Re: Textes d'expériencre   Textes d'expériencre Icon_minitimeLun 25 Aoû - 3:41

Citation :
Nom du personnage à jouer : Alice / Lucas
Sexe : Féminin / Masculin
Âge : - ou = à 10
Caractère : Curieux(se), calme, pacifiste
Physique : Cheveux longs, blonds et yeux verts / Cheveux raides, courts, en bataille et yeux vert-gris cachés par de grosses lunettes rondes.
Détail de son Passé : Divorce des Parents
Particuliarité : Un peu mis(e) à l'écart
Contexte : Votre personnage est allongé sur le ventre, dans un lieu que vous choisirez, et est en attente d'une éclosion (florale, animale, ...) Il n'agit pas et la regarde agir, indifférent de ce qu'il se passe autour de lui. Lorsque l'éclosion est achevée, celui qui en est le sujet meure, à vous d'expliquez comment et pourquoi.
Manière d'écrire : Personne et temps au choix. Centrez d'abord toute l'action sur l'éclosion, que ce soit la partie la plus détaillée, qui ai le plus d'importance. Détaillez un maximum sans annoncer la couleur, c'est dans la chute que la nature de l'éclosion doit être annoncée.
Taille minimale/maximale : 15/20 lignes sur le forum minimum. Pas de contrainte maximale.

Alice entendait les rires des autres enfants autour d'elle. Loin d'elle. Aucune importance. Elle était là, seule, allongée sur cette herbe humide, loin des enfants heureux qui riaient et qui jouaient ensemble. Aucune importance. Ce qui se passait sous ses yeux étaient bien plus intéressant. Elle en avait d'ailleurs le souffle légèrement coupé.

A moins que ce ne fut parce qu'elle était allongée sur l'herbe ? Aucune importance. L'important, c'était cet œuf étrange qu'elle fixait de ses yeux verts. Cet œuf qui venait de sortir de la terre. Elle avait fermé les yeux un instant pour repousser une mèche blonde loin de ses yeux et hop ! Cet œuf était remonté de cette terre grasse, d'entre les herbes. Un œuf qui tremblait étrangement.

Alice le regardait, ses yeux grand ouverts. Un œuf rouge de vingt centimètres de haut et qui tremblait, voilà qui était intéressant. C'est alors qu'un bruit se fit entendre. Un bruit sec et sourd. Comme si on avait cogné contre un mur de cristal. Bizarrement, ce bruit semblait provenir de partout. Alice restait pourtant persuadée que c'était l'habitant de l'œuf qui faisait cela.

Un autre 'toc' se fit entendre. Puis un troisième et un autre et encore. Tous se rapprochaient de plus en plus, le rythme se faisait rapide. Il ressemblait à un cœur qui bat. Un tremblement effréné. Ils étaient encore plus rapides, encore moins espacés ! Si rapides, si proches qu'alors, Alice n'entendit plus qu'un son. Un seul en continu. Un son faible et persistant comme une mouche qui bourdonne autour de vos oreilles. Puis, un instant de silence. Assourdissant.



KrashK !

Le bruit fut si soudain, il rompait tant le silence de l'instant qu'Alice sursauta. Seul au loin chantait un oiseau. La petite fille tendit le cou pour voir de plus près l'œuf étrange. Rien ne semblait avoir changé. Et pourtant... Pourtant, elle pouvait voir une fêlure. Celle-ci était si fine qu'Alice plissait les yeux pour mieux la voir. Soudain un autre craquement ! L'œuf sursauta. La cassure semblait s'agrandir. Il y eut un petit trou dans la coquille rouge. On eut dit qu'un saladier invisible venait de se briser contre l'œuf.

Il y eut un autre craquement. Un autre sursaut. La fêlure s'agrandissait, mais pas le trou. Cette cassure ressemblait à une larme de dépit qui courrait sur l'œuf. Une larme qui avait émergé près du sommet de l'œuf. Une larme qui coulait doucement vers le sol. Une larme de joie ou de colère ? Alice sursauta encore une fois avec un petit cri. L'œuf avait tressailli de nouveau. Le nouveau craquement avait été couvert par l'exclamation de la fillette.

Cependant, à peine le silence était retombé, qu'un autre bruit se fit entendre. Cela ressemblait à un rat qui grattait contre un tableau. Le bruit était ténu mais persistant. Le trou s'agrandit un peu. Maintenant, on percevait un souffle. Le souffle devenait vent dans l'œuf rouge et ressortait par le petit trou en un gémissement de douleur et d'indignation.
De nouveau, un bruit, un craquement, une cassure qui s'agrandissait, une larme qui gouttait. Un instant de silence où le monde semblait retenir son souffle. Puis de nouveau encore une fois, l'œuf sursauta comme animé d'une vie propre. La cassure s'agrandit. Puis de nouveau. Cela se faisait de plus en plus rapproché. Pendant un instant, il sursautait tant qu'Alice eut l'impression qu'il allait s'envoler. Puis les coups s'espacèrent. Ralentirent. Petit à petit, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien. Plus aucun tressautement.

La fêlure noire faisait maintenant le tour de l'œuf rouge.

Puis soudain, dans un rayon de lumière divine, alors que semblait surgir le chant des anges, un dragon argenté jaillit de l'œuf !

Le port fier, la tête rejeté en arrière, les ailes déployées, la queue fine et légère, il respira pour la première fois l'air frais de la planète Bleue. Puis il tourna une tête gracieuse et séraphique vers Alice. Il ouvrait la bouche. Lentement. Sûrement. Alors, alors que chacun des êtres de la nature se taisait, il parla d'une voix cristalline, dans un souffle :

"Alice, je suis envoyé par l'Eternel pour te guider et"

SPLOUICH !

Une chaussure s'était abattue sur le dragon ! L'écrasant sauvagement ! Un sang rouge avait jailli ! Une goutte avait éclaboussé le visage de la fillette ! Alice avait le souffle coupé, la bouche entrouverte, incapable de faire le moindre geste ! Enfin, après un temps qui lui parut une éternité, elle leva les yeux, les lèvres tremblantes. Elle leva les yeux sur l'assassin.

"Alice, lève toi ! Cette cochonnerie n'est pas pour toi. Je parie que c'est encore un coup de ta mère ! Jette cette saleté dans la rivière et viens. Il faut qu'on rentre à Denvers. Et débarrasse toi de cette vermine !"

Alors que son père tournait haineusement les talons, une larme de sang coulait sur la joue de la fillette.
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MessageSujet: Re: Textes d'expériencre   Textes d'expériencre Icon_minitimeLun 25 Aoû - 3:44

Citation :
Nom du personnage à jouer : au choix (vive la flemme ^^)
Sexe : au choix
Âge : dans les premières heures de son existence (cela peut même être dans les premières minutes, si ça vous amuse)
Race : humain
Caractère et Physique général : bébé tout rose et tout trognon au caractère affirmé et plutôt lourd au final (XD) ou bien calme et silencieux au choix (c'est comme ça que ma soeur a reçu sa première fessée, à l'âge de deux minutes, les docteurs s'inquiétaient qu'elle ne pleure pas XDDD)
Détail particulièrement marquant de son passé passé inextistant (sauf si ça vous amuse d'essaier de décrire une existence dans le ventre de votre génitrice mais bon, vous êtes pas aussi tordus que moi quand même[ enfin j'ose l'espérer] )
Particuliarité : euuuuh...... au choix
Contexte : aaaaaaaah... là ça devient intéressant. Vous devrez essayer de décrire les tout premiers instants d'une nouvelle vie sur terre. A vous de trouver des styles intéressants (on se passera des descriptions de cours de français, le but c'est de s'éclater en inventant un style particulier)
Manière d'écrire : libre : essayez de jouer sur les point de vue !!
Taille minimale/maximale: pfffff les modalités......... on va dire 10 lignes min... (si ça vous éclate de faire une sorte de poème moderne assez court mais tordant ou autre sur votre façon d'imaginer une mise au monde, je prend bien sûr !!)

Ténèbres. Chaud, doux, moëlleux, rassurant, vie, univers. Bruit, soudain, bref, brutal, dérangeant ! Taisez vous ! Coup de pied. Murmure agacé, pas pour moi, caresse, plaisir, encore, coup de pied encore, pression, contact, bonheur et joie.

Musique, rires, paroles, voix, goûts. Eternité. Bonheur, plénitude, bien-être. Encore et encore. Toujours. Calme. Cris. Cris encore. Douleur. Big crunch. Tremblements. Secousses. Non. Rester. Sombre, bonheur. Non. Serré, douleur. Clair. Mal. Cris. Cri. Le mien.

L'air me brûle les poumons. La gravité me fait mal. J'ai la tête en bas et le sang qui remonte au cerveau. La mumière me rend aveugle. On me frappe sur les fesses, on me tient par les pieds, je crie encore et encore, je crierais toujours mon indignation, ma douleur, mon incompréhension. Pourquoi ? Pourquoi ? C'est clair, c'est froid, je veux partir, je veux revenir.

Oh ? Un truc sous mes pieds, va-t'en ! Aïe ! Une piqure ! Ca fait mal ! Lâchez moi ! Laissez moi rentrer à la maison ! Non ! Je ne veux pas ! Ne m'enveloppez pas dans ce machin bleu infect !

Maman ! Où es tu ? Maman ! Pourquoi tu ne m'as pas protégé ? Maman ! Maman, j'étais si bien en toi ! Moi qui croyait que tu voulais me protéger, toi qui me carressait dans le noir, toi qui me parlait dans l'éternité, toi qui me protégeait ! Pourquoi ? Pourquoi les as tu laissé faire ? Pourquoi ne m'a tu pas gardé ? Pourquoi n'as tu rien fait ?

Je sens qu'on me pose sur toi. Tu me caresse mais je veux écarter ta main ! Ne me touche pas, toi qui n'a pas su me protéger, toi qui me déteste ! Mais je suis trop faible, mes muscles ne bougent presque pas mes bras, je suis agité d'un tremblement malsain. Je sens ton sein sous ma bouche. J'ouvre les lèvres et je bois. Je ne bois pas de satisfaction. Je bois pour devenir plus fort. Je bois pour me venger. Je bois pour grandir... et te tuer, Maman.
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MessageSujet: Re: Textes d'expériencre   Textes d'expériencre Icon_minitimeLun 25 Aoû - 3:48

Citation :
Sujet : Un peu d'imagination...

C'est une journée banale de travail, pire, un lundi, jour le plus gris et le plus désespérant de la semaine. La pluie qui tombe sans discontinuer et ruisselle sur votre parapluie, et trempe vos chaussures, l'autobus qui n'arrive pas, l'absence de bons évènements en perspective, les gens mornes et muets, tout vous ennuie, tout vous déprime. Lorsque brusquement...une bourrasque un peu plus forte que les autres...
Et vous vous envolez, accroché à votre parapluie, pendant qu'un éléphant rose traverse le passage piéton en se dandinant...

--- en même temps --

Désespéré, le peintre se prend la tête entre les mains, regarde sa toile vierge et sa palette parsemée de taches de peinture, et ses pinceaux devant lui. Rien, rien ne lui vient ! Pourquoi ? Que faire, Dieu, que faire...
Lorsque brusquement, l'inspiration fond sur lui. Il plonge son pinceau dans la peinture et commence par esquisser sur le côté gauche une forme rose ayant l'apparence d'un éléphant, avant de se concentrer sur une petite silhouette accrochée à un parapluie qui naît sous les poils de martre...

Contraintes :
- Un peu de chacune des trois personnes pour désigner les personnages ( du "Je", du "Tu", du "Il" ), à vous de voir ce qui prédomine et si vous voulez répartir ou au contraire fondre les deux situations par rapport à çà...
- Idem pour les temps : présent et passé, répartition libre
- "Résoudre" l'histoire : quel est le lien entre "vous" et le peintre ? Que se passe-t-il par la suite ? Rêve, ou...? Cela peut rester mystérieux, mais il faut au moins quelques éléments de réponse ( que celui/celle qui a envie de faire du fantastique ne s'en prive pas ! mais que celui/celle qui n'en a pas envie de s'y enferme pas... )
- Au moins 20 lignes sur le forum ( je ne pense pas que çà vous pose de problèmes ^^ )===> consigne autoajouté par commun accord : Alors allons-y pour la longueur !
Nombre aléatoire (900,1200) :
1156 mots à faire

La marge est de plus ou moins 9 mots comme convenu n_n

Vois-tu là, sous la pluie, horreur et déception du gris lundi de novembre ? Tout se grise dans ce monde. Que ne donnerais-je pour un peu de couleur, un peu de fantaisie, un peu de pureté, de blancheur. Vois-tu là, sous la soupente, horreur et déception du blanc chevalet de peintre ? Que d'immaculé en ce monde informel, non esquissé. Que ne donnerais-je pour un peu de couleurs et de gris. Vois-tu là, lève la tête, lève les yeux, vois-tu là, dans le ciel gris entre deux nuages ? Un oeil, une caméra, un Dieu, un fou.

Une fissure se propage, la réalité ne devient plus si réelle et l'imagination ne devient plus si imaginaire. Bonté ou malédiction ? Que dire des pensées chagrinées des Hommes ? Que vont devenir leurs rêves une fois matérialisés ?

Mais déjà, penche toi sur ce personnage, regarde le, qui se torture l'esprit en quête d'une idée insensée, en quête d'un rêve introuvable. Déjà le charme agit. Passé et présent se mêlent et s'entrelacent en une danse lascive et infinie. Le toi et le moi se fondent en une entité qui n'est plus un, qui n'est pas le tout mais est l'un et l'autre, tout cela à la fois. Un souffle étrange, revigorant et désespérant tombe sur ce monde misérable et triste. Une senteur de muguet et de chair brûlée se répand dans les rues moroses.

Ecoute, ô ami lecteur, regarde ! Ouvre ton esprit, ton âme et ton coeur aux tragédies et aux bonheurs qui vont suivre. Regarde cet homme là et cet autre plus loin, regarde les, ils sont pluriels et même. Celui là est là-bas mais se trouve ici aussi. Ils sont interchangeables comme les pions de terre glaise qu'ils sont, qu'il fut. Il est toi, il est moi, il est nous. Nous sommes lui et c'est un autre. Ecoute le penser en silence, écoute.

Je voulais voir arriver l'autobus, je voulais que la pluie cesse, je voudrais que les jours de semaine disparaissent, elles qui me pèsent tant sur le coeur. Maudit vent. Un parapluie ça ne suffit pas ! Et le loyer à payer... Marthe qui veut une nouvelle voiture. Je devrai changer de boulot. Mais pour quoi, pour qui ?

Mais pour quoi ? Mais pour qui ? Le pinceau glisse entre mes doigts tremblants trempés de sueur à l'odeur âcre et acide. Ici, tout est âcre et acide, la sueur, la peinture, ce gourbis infâme et ce propriétaire esclavagiste sans coeur et sans pitié ! Oh, mes Aïeux, ce loyer ! Ce satané loyer qui arrive indéfiniment. Et cette toile qui reste toujours vide. Ô Muses, déesses de l'inspiration ! Pourquoi avez vous fui ? Qui donc vous a chassé ?

Ah, ce n'est pas toi, ami, toi en bas dans la rue, toi en haut dans ta soupente, ce n'est pas toi qui es cause de mes malheurs mais ce n'est pas toi qui les résoudras. Qu'est ce que j'aimerai être toi et quitter ma vie, mon être, cette vie, cet être. Mais il fut moi et il sera moi, je fus lui et je serais lui. Qu'il attende cet autobus, qu'elle attende cette inspiration, qu'il la trouve ! Je l'ai trouvé, tu la trouves, il la trouvera.

Et de cet autobus qui n'arrivait pas et de cette inspiration qui ne venait pas, de ce souffle qui vint, ce qui était distinct ne l'était plus, ce qui est un ne l'est plus, ce qui est toi est moi et les mélanges s'achevèrent. La fin commença et s'achève, le début s'acheva et commence...

Et si l'autobus qu'il attendait n'en était pas un ? Et si jamais je m'en allais, emporté par mon parapluie ? Et si on retournait au passé pour qu'il devienne présent ? Que l'autobus meure remplacé par un éléphant, par un cornac ! Tiens ? Tu vois ça mon ami ? Je croyais attendre un autobus mais il me semble que c'est une forme plus massive, plus lente. Le vent forcit mais qu'est ce donc que cela ? Mince ! Je n'ai plus de gris. La bourrasque l'a emporté, il n'en manque pas de toute façon, qu'est ce qu'il te reste ? Du rose ?

Un éléphant ! Rose ! Autour de son cou, le numéro 246 ! Mais ? C'est le nom de ma ligne ? Mais tous les passagers ne tiendront jamais dessus ! Il est presque plein ! Oh, ce vent, cette pluie. Si au moins, c'était du gin ! Un éléphant rose ! Voilà une idée qui me rapportera des milles et des cents ! Allez hop ! Une petite rasade derrière la cravate pour fêter ça ! Tiens ? Plus de whisky ? Pas grave ! Il reste du gin ! Buvons à l'éléphant rose qui engendra le saoulard ! Tiens, mon ami, part de moi-même, avale cela toi aussi !

Cette pluie a soudain une odeur agréable, loin de la pollution et de la grisaille de novembre. Eh m'sieur l'éléphant, j'ai un ticket ! Descendez l'échelle, je veux monter ! Mais le cornac ne descend pas l'échelle, il esquisse un sourire étrange et hypnotique. Un sourire qui vient du fin fond des âges qui te reste collé à la rétine jusqu'à ce que, atterré, effrayé, larmoyant tu fermes les yeux. Alors à ce moment là, quand tu les rouvres, tu vois que la route se transforme en passage piéton. Voitures, autobus, éléphants ! Vous n'êtes plus maîtres de la route ! Désormais, c'est Lui qui est le roi de l'asphalte.

Alors l'éléphant s'est avancé, tandis que dans une litanie angoissante, on demandait à une échelle de venir du haut du l'éléphant pour prendre le bus. Mais alors, le cornac claqua des doigts, alors une personne s'éleva soulevée par le parapluie auquel elle s'accrochait désespérément. Une musique vint, sifflante entre les dents de l'indien.

Le réverbère bordeau commença à se ramollir et s'affiner puis, alors qu'il eut terminé sa métamorphose en corde au son de l'enivrante mélodie, il se glissa jusqu'à l'éléphant s'enroula autour d'une des jambes, remonta comme le serpent réincarné qu'il était jusqu'à frôler le cornac, effleurer sensuellement sa main, sa peau durcie par l'effort et le labeur. Puis sur une intonation grave, la corde monta dans les airs et se tendit juste devant moi.

Tu l'attrapas d'une main excitée et tremblante. Je te voyais juste là au dehors, à travers ma vitre sale. Je t'ai vu alors baisser les yeux vers ta toile. Sur celle ci j'avais tracé dans l'étonnement un trait rougeâtre entre cet éléphant et ce bonhomme. J'ai vu alors la corde se détendre et te ramener vers le cornac.

Tremblant, il saisit un couteau et poignarda la toile. Je retombais. Tu fus l'unique passager de la ligne 246 ce matin là.

Il fallait payer le loyer.
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MessageSujet: Re: Textes d'expériencre   Textes d'expériencre Icon_minitimeLun 25 Aoû - 3:51

Citation :
Thème : fantôme
Citation:
Nous sommes au moyen âge...
Une journée normale débute pour vous, suivante de la reine. Sauf que, ce matin, en descendant les escaliers, vous voyez une forme grise et étrange flotter à quelques centimètres du sol... Le plus inquiétant, c'est que cce n'est pas la première fois cette semaine...


aloreuh : En gros, vous voyez un fantome. mais vous êtes au moyen age, où Jeanne d'Arc a été brulée vive même si elle a sauvé la France parcequ'elle entendait des voix. Donc vous avez une relation avec le paranormal dans un univers où tout cela est mal vu...

Contraintes :

¤ au moins une vingtaine de lignes....
¤ écrire à la première personne

Je me regarde dans le bronze poli qui sert de miroir à ma maîtresse. Me voilà bien pâle, de profonds cernes soulignent mes yeux. Je passe mes mains sur mes joues et tire un peu. Je sais que les mèches qui sont enserrées dans ma coiffe sont devenues grises. Je me suis même découvert des cheveux blancs, hier soir. Dieu ! Que suis-je donc devenue ? J'ai l'air d'avoir vieilli de dix ans en moins d'une semaine.

J'entendais la cour chuchoter de stupeur sur mon passage, hier. Les commérages et les cancans ne cessent de s'augmenter autour de moi. Même le Roy s'est permis une remarque à mon égard. Pourtant, avec la guerre contre le duché de Bretagne qui se prépare, il ne remarque plus son entourage. Il ne rencontre même plus ma maîtresse, sa femme, Reine du royaume francois.

Je me redresse et m'éloigne un peu du bronze. Je décide de penser à autre qu'à... Ca. Je me retourne et me décide à ranger la chambre de ma maîtresse. Je me consacre à ma tâche comme je le peux mais ne peux m'empêcher de murmurer de temps à autre un "Mon Dieu tout puissant, protégez-moi du Mal !" Mais je travaille trop bien. Ou alors la chambre n'était pas assez en désordre. De toute façon, la voici rangée trop vite, je cherche une énième chose à faire, un autre prétexte pour ne pas sortir des appartements de ma maîtresse. Un lieu où je me sens en sécurité.
Mais il n'y a plus rien à faire. Les tâches qui restent ne sont pas de mon ressort, mais de celui des pages. Je regarde autour de moi, réajuste ma coiffe et ne trouve plus rien d'autre à faire. Il faut que je sorte, il faut que j'y aille. Peut-être, encore une fois, vais-je revoir cet esprit du mal, ce fantôme qui semble me hanter et me poursuivre depuis le début de la semaine. Personne d'autre que moi ne l'a encore vu. Je fais un pas vers la porte, m'arrête, porte la main gauche à ma bouche, me ronge un ongle. Vieille habitude que je croyais enterrée et qui ressort.

Je respire un grand coup, puis rassurée un peu, décidée, presque inspirée par la volonté Divine, je me mets à marcher d'un pas ferme vers la porte. J'ouvre la porte d'une main qui ne tremble plus. Mon visage s'est fait plus dur, tous mes traits sont devenus d'aciers. Mais je sais qu'au fond de mes yeux gris et fatigués, ma maîtresse qui me connait assez y verrai la lueur de terreur panique qui me hante depuis que j'ai rencontré... l'Ectoplasme !

Je descend dans l'escalier, croise un garde qui s'efface devant moi. Il part prendre la relève de son camarade sur le guet du donjon. L'escalier est raide, exigu et sombre ; comme toujours. Humide, même, aujourd'hui. Ce n'est pas agréable de traverser ces couloirs glacés et obscurs. Je ne pense plus qu'à une chose : rejoindre sans plus attendre la salle du trône où ma maîtresse doit être en train de filer la laine. Une marche puis une autre puis...

Je relève lentement des yeux exorbités par l'effroi. J'entends un cri d'horreur dans l'escalier et j'ai soudain mal aux genoux. Je me rends soudain compte que ce cri est le mien et que je suis tombée, les jambes coupées. Derrière moi, un garde s'exclame. Le nom fantôme surgit. Je prie les mains jointes. Je prie le Seigneur de nous protéger du Malin. Le garde sort sa lame de son fourreau et effectue de grands moulinets vers la forme éthérée qui se dresse devant moi flottant à quelques pouces du sol.

La lame traverse évidemment le fantôme mais celui-ci chante alors une litanie liturgique que je ne saisis pas sur le moment, mais dont les sons resteront à jamais gravés dans ma mémoire :

"Contact avec terrien effectué. Approche amicale engagée. Bonjour terrien ! Moi ami, moi venir Mars. "


http://experiencre.virtuaboard.com/duels-termines-f48/duel-chamine-vs-bidule--14-avril-t706.htm
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MessageSujet: Re: Textes d'expériencre   Textes d'expériencre Icon_minitimeLun 25 Aoû - 3:57

Citation :
Thème : le premier sang versé.
Il y a des années que tu vis ici, tellement que tu en as oublié le nombre exact. Depuis, on t'a entrainée comme une guerrière. Tu connais les points faibles des humains, sais enchainer les frappes, es à la fois précise et rapide.
On te dit prête, maintenant. Tu vas devoir tuer pour la première fois.

J'aimerais que vous développiez surtout le moment où elle va devoir tuer. Je précise que la cible, quelle qu'elle soit, doit obligatoirement mourir. Le caractère et le physique de la fille sont libres.

Contraintes :

¤ 15 lignes minimum
¤ point de vue interne
¤ 1e ou 3e personne, au choix
¤ ne jamais citer le nom de la jeune femme

"Cible à onze heure, Horizon Vert.
- Ordre Confirmé. Golf Oscar, Prune Rouge.
- Aye, aye Sir !"

Elle a crié dans son casque n'ayant crainte que la cible humaine ne l'entende. A force de répétition et d'entraînement, cela pourrait être inscrit dans ses gênes : "leçon anatomique numéro 23 : l'oreille humaine perçoit des sons entre vingt et vingt kilo hertz." Aussi fort qu'elle pourra hurler ou pleurer, jamais humain ne l'entendra. Jamais humain ne l'a entendu lorsqu'elle avait hurlé de douleur et pleuré de haine. Elle en était donc venu au Centre l'esprit déchiré et torturé par ces deux sentiments.

Sa volonté était sans faille. Les tests, les examens et les brimades le démontrèrent. Son courage et sa détermination amenèrent sur elle l'admiration de ses professeurs et la vénération de ses camarades. Toutes ces années durants, durant bien plus longtemps qu'aucun autre, elle resta au Centre pour prier, méditer et apprendre. Elle aurait pu apprendre à vivre, elle avait préféré apprendre à tuer. Le fil du temps se déroulait aussi vite que lentement, aussi linéairement qu'il se rembobinait sur lui-même et formait une pelotte impénétrable et folle qui lui firent oublier jours et années.

"Camarade ! Vos efforts constants ont porté leurs fruits. Vous avez été désigné pour remplir votre première mission. Votre nom de code sera : Prune Rouge."

Les mots résonnaient dans son esprit. Elle secoua la tête. Sa cible approchait. Elle ne devait pas se laisser déconcentrer. Il fallait qu'elle se rapelle son entraînement. Le point faible des humains : la chair. Il ne fallait pas qu'elle s'attaque à la psyché de sa cible. Ces êtres étaient étrangement invulnérables de ce côtés là. Elle carressa de son extrémité le contact doux et froid du métal de son arme. Il ne fallait pas qu'elle se déconcentre. Qu'elle se souvienne une fois encore de son supplice et de ses larmes de haine. Qu'elle le ressasse encore une fois.

La haine la plus profonde mènera à la victoire la plus glorieuse.

La cible avait changé de trajectoire. Promptement, restant en dehors des capteurs visuels humains de la cible, elle se releva à demi, courant sous le vent, derrière le haut talut recouvert de végétation à haute teneur en chlorophylle. L'interception était imminente. Le choc arriva dans un bruit sourd. L'humain émit une exclamation à sa vue et au contact.

Elle eut un sourire heureux et résolu. Toute sa vie depuis son arrivée au Centre, elle n'avait plus attendu que ce moment. Toute sa vie, elle avait forgé son corps, endurci son esprit avalé des connaissance sur l'art de la destruction du parasite humain. Toute sa vie n'avait évolué et convergé que vers ce but. Elle s'était écroulée de fatigue, blessée, avait couru, rampé et volé dans les airs. Elle avait lu, copié, récité, écrit et apprit. Elle avait dormi, mangé, grandit, vécu. Pour cet instant. Pour franchir un pas de plus vers le But Ultime.

L'humain essaya de se relever et de fuir. Son visage s'aggrandissait d'effroi. Son extremité fendue quatre fois s'agita, tendue dans le brouillard d'azote oxygéné. L'incision sur sa face s'ouvrit et un cri unique en sortit. La cible essaya de se relever, se remettant maladroitement de la gravité. L'humain commença à lui montrer sa face dorsale.

Son sourire s'aggrandit. Elle appuya sur le contacteur métallique et froid de son arme. Autour de son ventre, la ceinture d'explosif sauta.

"Mission accomplie." agonisa-t-elle dans son casque.

http://experiencre.virtuaboard.com/duels-en-cours-f23/duel-kima-vs-bidule-t759.htm
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MessageSujet: Re: Textes d'expériencre   Textes d'expériencre Icon_minitimeLun 25 Aoû - 3:58

Citation :
Sujet spécial poésie
Réécriture


Sujet : rendez-vous sur le site Internet Poesie.Webnet.fr. Recliquez sur "poème au hasard" (dans la barre de liens en-dessous des pubs) jusqu'à ce que le poème vous plaise. C'est là que commence votre boulot ^^

Contraintes : vous devrez réécrire ce poème en prose. Vous vous servirez du poème (qui, lui, doit être en vers) pour le refaire à votre manière, avec votre sensibilité. Je ne donne pas plus de consignes, vous êtes entièrement libres ^^ Seules contraintes :

la prose,
un minimum de 10 lignes
insérez le poème choisi à la fin de votre texte (en le démarquant ^^)
et traitez-le un peu comme un hommage au poète.

En la forêt de Longue Attente, autour de moi, des chênes innombrables et millénaires baignés d'une brume argentée. Je marche et remarche sans fin parmi ces arbres. Nul chemin ne me mènera vers la sortie. Pourtant, derrière moi, se trouve le sentier par lequel je suis venue. Mais jamais, je ne me déciderai à rebrousser chemin. Pauvre folle que je suis, je sais bien que la Chance ne me sourira pas. Je suis destinée à errer ici sans but, sans succès. Mes pas se porteront à droite puis à gauche, ma robe écartera les feuilles de l'humus jusqu'à la fin des temps. Mes yeux verront ce cheneau grandir, s'épanouir puis mourir alors que les bois seront encore hantés de ma présence. Mon âme restera là à attendre, une seconde de plus, une minute de plus, un millénaire de plus. J'attendrai indéfiniment, j'attendrai puisque je me suis engagée sur cette pente, que je ne veux, ni ne peux la remonter. J'attendrai encore. Les feuilles tomberont, les châtons s'ouvriront, les fleurs fâneront et je resterai là, aussi éternelle que cette brume opaque que je romps sans cesse à travers mon errance infinie.

J'attendrai et n'espérerais plus. Je n'espère déjà plus. Depuis le premier jour où je guette ici, j'ai compris qu'il n'y a plus d'espoir. Chacun en possède, chaque vilain, chaque noble place son salut en l'espoir. Mais moi, dont le coeur désespère de cet affût, moi qui traverse sans cesse la forêt de Longue Attente, l'idée d'une fin à mes tourments m'est interdite. Et je sombre, je souffre depuis l'aurore jusqu'au crépuscule. Et je souffre, je sombre du coucher au levant, tour à tour, encore. Nul espoir parmi ces arbres. Je marche, je m'arrête, je regarde, je repars, je cherche mais ne trouverai. Alors des sanglots silencieux parcourent mon âme, roulent dans mon coeur tandis que je me redresse, me tient droite et continue mon errance. Une main blanche crispée sur les pans ivoires de ma robe pour m'aider à marcher sur ce sol inégal et meuble qui se transforme à chacun de mes passages résignés. L'espoir a disparu mais mon désir est intact. Désir maudit qui me fait continuer.

Je n'espère plus, je ne m'arrêterais pas. Les questions cependant tourbillonnent dans mon esprit bien plus vite et bien plus désordonnément que mon pas régulier. Mon destin a accompagné mes pas jusqu'ici. Mais, hélas ! Pourquoi ? Je marche indéfiniment et sans espoir vers une destination qui m'échappera à jamais. Aurais-je donc tort de gémir, de soupirer ? Pourquoi donc notre Sauveur veut-il mon malheur ? Voilà toute l'aide qu'il m'apporte ? Peine et tourment infinis ? Me punit-il car toute ma commisération se porte sur moi-même ? Lui porterais-je offense de me plaindre de cette injustice, de larmoyer sur mon destin ? Mon sort n'est pas enviable, de toutes les peines qui existent en ce bas monde, je les touche toutes et aucune ne m'est étrangère en la forêt de Longue Attente.


Marie de CLÈVES (1426-1487)





En la forest de Longue Attente
En la forest de Longue Attente
Entrée suis en une sente
Dont oster je ne puis mon cueur,
Pour quoy je vis en grant langueur,
Par Fortune qui me tourmente.

Souvent Espoir chacun contente,
Excepté moy, povre dolente,
Qui nuit et jour suis en douleur
En la forest de Longue Attente.

Ay je dont tort, se je garmente*
Plus que nulle qui soit vivante ?
Par Dieu, nannil, veu mon malheur,
Car ainsi m'aid mon Createur
Qu'il n'est peine que je ne sente
En la forest de Longue Attente.

(*) je me lamente

http://experiencre.virtuaboard.com/duels-en-cours-f23/duel-bockybidule-26-mai-t762.htm
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MessageSujet: Re: Textes d'expériencre   Textes d'expériencre Icon_minitimeLun 25 Aoû - 4:01

Citation :
thème : Se nourrir.
Vous êtes un vampire, maintenant millénaire. cela fait des siècles que vous vivez à Paris, où les catacombes sont si pratiques pour se cacher de la lumière du jour...
Mais il vous faut en sortir pour vous nourrir. Et cette nuit, vous avez jeté votre dévolu sur une jeune vierge à la peau si belle et si pâle...
Elle se sent pourchassée et commence à courir. Sauf qu'elle s'engouffre malencontreusement dans une impasse...


aloreuh !

contraintes
¤ 20 lignes minimum
¤ Point de vue interne du vampire
¤ La jeune fille doit mourir
¤ et pour pimenter le tout, interdit d'utiliser les mots "sang ; tuer ; mourir ; vivre"

Les touristes sont si pratiques...

J'adore cette invention ! Les humains auraient dû l'inventer plus tôt. Il y a quelques années encore, ils évitaient ma demeure. Aujourd'hui, ils paient pour y entrer ! J'entends souvent au cours de mes nuits des clameurs étrangères : des japonais, des allemands mais il y a surtout des parisiens. Ils passent loin mais parlent si fort que je les entends même à l'ombre paisible de mon lit situé quelques travées plus loin que leur circuit de "découverte". En fait, la découverte est surtout mienne. Je fais souvent mon choix parmi ces visiteurs. Il est heureux que beaucoup d'entre eux soient français. J'ai toujours eu horreur de la viande importée. On ne sait jamais comment ils sont élevés ou nourris.

C'est l'heure de la dernière visite guidée. Il est donc dix-sept heures quarante six à ce stade-ci de parcours. Les touristes sont aussi utiles à cela : ils sont ma montre. Ma vie est rythmée selon leurs visites. J'aime bien faire mon choix parmi cette dernière fournée. La dernière de la journée. Ces humains ont transpirés, je peux mieux sentir leur odeur et découvrir si mon marché du jour fait parti d'eux ou s'il faut que j'aille faire un tour à la banque de sang du sixième arrondissement. J'évite maintenant d'enlever en pleine nuit parisienne. Les néons et les lampadaire de cette nouvelle époque me rebutent. Je n'ai jamais tant apprécié que les éclairages du moyen âge. Les torches disséminées dans la ville donnaient un air de fête permanent. De plus, dans la ville, si je fais trop d'enlèvements j'attirerai l'attention de ces Ephémères. Paris est surpeuplée ! Heureusement que je ne suis pas chinois ou tokyoite. Je n'aurais pas apprécié. Mais bien sûr, je m'offre tout de même une victime de tant à autre, tous les mois environ.

Tiens ? Je tends l'oreille. Une question ? Ce n'est pas si courant. J'aime voir les gens qui dépassent leur envie de voir du morbide pour vraiment se renseigner sur les inepties que leur raconte le guide. Je m'approche et tombe d'émerveillement. Rien qu'à la voir, je salive déjà. Comment brosser ce portrait si miraculeux ? Les mots me manquent, à moi, qui suis si loquace habituellement ! Le guide s'éclaircit la gorge pour lui répondre et rompt le charme. Je cligne deux fois des yeux et me glisse au groupe discrètement. Je m'approche d'elle.

Son col roulé m'empêchede voir son cou mais cela ne la rend que plus mystérieuse, plus excitante ! Je peux déjà voir à son teint qu'il s'agit d'une fleur élevée en serre, les meilleures de toutes ! Ses joues légèrement rosées par la frisson que procure l'atmosphère de ces lieux rend un contraste encore plus saisisant. Je suis sur que si je tendais la main j'aurais de la soie sous les doigts. Ou un pétale de rose blanche. Je remet ma main dans ma poche. J'aurais tout le temps de la toucher ce soir. La banque du sang n'aura pas droit à la visite de leur hémophile habituel. Elle me donne faim. Je ne peux m'empêcher de passer ma langue sur mes lèvres. Le petit bruit de succion la fait se retourner vers moi. Deux magnifiques yeux bleux me dévisagent. Ils ressemblent à un lac e haute montagne. Un lac qui changera bientôt de couleur. La rose se fera proie.

La visite se termine. Je suis le groupe vers la sortie officielle et sort sans crainte. Vous avais-je dit que j'aimais les touristes ? La visite se termine à six heures et nous sommes en janvier. Il fait nuit à cette heure. J'ai vu la terre tourner depuis des centenaires mais il existe des constantes en ce bas monde. Il fait donc toujours nuit à six heures du soir en Janvier à Paris.

Je remonte le col de mon manteau. Un vent frais parcourt les rues de la ville. Il annonce une pluie prochaine. Je le sais. C'est moi qui vais la faire pleuvoir ! Nous marchons dans les rues de Paris, elle se dirige vers le huitième. Elle me précède à dix pas de distance. D'habitude je suis plus loin mais il y a plus de monde, je n'ai pas envie de la perdre. Non, pas cette nuit. Cette nuit mon ordinaire changera. Je n'aurais pas de petit rouge mais un magnifique verre de château Latour 1987. Oui, elle paraît bien avoir une vingtaine d'année. Du vin qui est resté à la cave pendant vingt ans. Une bouteille prêt à être débouchée.

Je me fige. Ais-je rêvé ou bien a t-elle accéléré ? J'allonge mes pas. La voilà qui se met à tourner à droite. Je la suis et la voit en train de courir au milieu de la roue. Rose, où vas-tu donc, ma chérie, mon amour, ma source ? Attends-moi ! Je me met à courir. Je rattrappe la distance et me met à courir à son rythme toujours vingt pas derrière. Je suis vieux mais pas humain. Je peux donc courir aussi longtemps qu'Hercule. Elle s'épuisera avant moi. Je la vois rentrer dans un magasin. Coup classique. Il y a une sortie par derrière. Je pousse discrètement un jeune garçon humain sur la rue. Le camion qui passe lui est fatal mais m'est salutaire : plus personne ne me regarde ni se souvient de moi. Je prend donc mon élan en toute sécurité et commence à courir le long de la façade. Une odeur agréable se dégage de la route. Mais je cours devant moi sans hésitation : il n'est rien comparé à celle que j'ai repérée dans mes catacombes.

Je suis sur le toit, je la voit sortir en dessous. Je regarde un instant vers où elle se dirige. Non. Un endroit peuplé. Je reprend ma course et accélère. Je me retrouve devant elle.

"Coucou ma jolie. Tu viens avec moi ?"

Naturellement, elle fait demi-tour, les yeux agrandis par l'effroi, et se dirige vers une autre rue. Je connais un endroit tout à fait sympathique. Et désert à cette heure-ci de la nuit. Je cours derrière sans me presser, me contentant de répéter ce scénario deux ou trois fois pour l'emmener dans l'impasse qui me servira d'assiette. J'aime chasser de cette façon. Les victimes sont affolées, essouflées et terrorisées. Sous la peur et l'effort, leur coeur bat toujours plus vite, leurs veines sont toujours plus saillantes et plus visibles.

Finalement elle s'engouffre dans une rue à sa droite. Piégée ! Elle est acculée, essouflée. Elle se retourne et me regarde avec ses yeux bleues. On dirait des yeux de biches, humides et grand ouverts. Elle ouvre la bouche. Je sais déjà ce qu'elle va dire : pitié.

"Pitié."

Gagné. J'aurais dû parier. Je souris. Mes dents doivent maintenant se voir. Elle devrait commencer à comprendre.

"Tu crois vraiment qu'après tout ce temps, je vais m'arrêter maintenant ? Cesse de dire des bêtises et arrête d'espérer. Ce sera moins douloureux pour toi ainsi."

Elle a pourtant un dernier espoir. Elle part sur le côté. Je me retrouve presque instantanément devant elle et lui asènne une gifle monumentale. Elle vole et roule sur le sol. Je m'accroupis auprès d'elle, passe un bras sous son dos et la soulève quelque peu. Sa tête bascule en avant contre ma poitrine. Je pousse tendrement les mèches de ses cheveux qui se trouvent devant son visage et les coince derrière son oreille. Je la regarde un instant. elle a encore le souffle court et une petit veine bat à la tempe.

"Mmmh, si apétissant..."

Je lui enlève doucement son manteau doublé de fourrure synthétique. Ses vêtements me gênent autant qu'ils excitent ma soif. Elle est nue sous son pull. Quelle proie merveilleuse ! Elle est même facile à éplucher ! Je passe ma main sur sa peau blanche au niveau du décolleté. J'aurais pu passer pour un pervers mais elle est si blanche qu'elle se teinte de rouge là où mes doigts passent. Ma bouche devient sèche, la soif et l'envie me dévorent. Mais j'aime prendre mon temps. Surtout avec une victime pareille.

Je m'approche d'elle. Paris est la ville de la gastronomie. Aujourd'hui encore. Je respire doucement. Les parfums se mélangent, je reconnais sa sueur et une eau de toilette en vogue et elle s'est lavée avec un savon à la fleur d'iris. Mais surtout, je sens ce qui coule dans ses veines quelques millimètres sous sa peau. Ma langue s'approche de son cou et dépose ma salive sur quelques centimètres. Il s'agit littéralement là d'un avant-goût. Je laisse cette saveur en bouche quelques instants. Un bon vin se goûte toujours avec sagesse, n'est-ce pas ? Face à un si bon cru, je m'interdit la goinfrerie. cela pourrait aller avec un des clochards habituels mais pas avec elle. Je regoûte ainsi. J'attend également qu'elle se réveille. Les sensations d'une victime conscientes sont tellement délectables !

L'attente est insupportable mais fait monter ma fièvre. Mon propre coeur bat sous l'impatience, ce cadeau de noël dont il ne reste plus qu'à enlever l'emballage pour découvrir ce qu'il y a dessous. Mais le papier cadeau est prit d'un tremblement. J'entends un soupir de sa part. Elle soulève difficilement les paupières. Je baisse la tête et carresse un instant, une dernière fois, sa peau de mes crocs. Je sens un battement sous mes canines. J'ai trouvé la jugulaire !

Je referme délicatement, doucement la machoire. Mes dents s'enfoncent sans aucun problème. Elle a un sursaut qui me fait sourire de joie. Soudain, je sens le goût un peu amer et cuivrée. Je retire mes dents et garde la bouche contre sa blessure. Sa vie s'échappe à chaque pulsation. Sa main est prise de spasme pendant que des cris de plus en plus faible s'échappent de ses lèvres. Je me saoule et ne m'arrête que lorsque ma soif est étanchée. Il reste encore quelques litres de sang dans ses veines. Comme à mon habitude, je la prend dans mes bras et retourne vers mes catacombes. Je la finirais là bas et son squelette ira rejoindre ceux de ma collection qui s'est transformé en musée. J'adore ce cercle vertueux. Comme les touristes.
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MessageSujet: Re: Textes d'expériencre   Textes d'expériencre Icon_minitimeLun 25 Aoû - 4:03

Citation :
Nom du personnage à jouer : euuh... Gilbert ?? vous pouvez choisir le nom qui vous tente le plus, ou même avoir un nom qui aurait des similitudes avec celui que vous découvrez, si vous voulez...

Sexe : au choix

Âge : entre 15 et 30 ans... au choix, quoi

Race : euh, je dirait humain mais si vous préférez décrire la vie intriguante d'un troll des collines c'est votre choix

Caractère et Physique général : beau, gentil, doux, affectueux, cynique, sadique, masochiste, alcoolique... enfin tous les adjectif que vous vous plairez à lui trouver

Détail particulièrement marquant de son passé : bof... au choix

Particuliarité : il/elle..... aime la glace à la vanille ??

Contexte : aah, là ça devient intéressant !
j'aimerais que vous me décriviez l'expérience d'une personne (vous ou fictif) qui trouve un formulaire style curiculum vitae dans la rue. Ou accroché à un arbre. Ou tombé dans la rivière. Bref.
Vous vous baladiez, tranquille, en train de réfléchir sur le sens profond de votre vie palpitante; et tout à coup vous voyez ce papier, là par terre, tout seul, abandonné ( ).
Comme vous êtes un bon citoyen et que vous tenez à votre planète, vous ramassez le papier pour le jeter à la poubelle. Et pis sur les quelques interminables, insurmontables, infranchissables... bref, très très longs cinq cents mètres qui vous séparent de la poubelle la plus proche, vous vous mettez à lire. Pour passer le temps.
( NB: le formulaire, du moment que c'est un formulaire, peut varier du curiculum vitae au super sondage sur les nouveaux produits U )
Vous découvrez une autre personne. Vous ne la voyez pas, vous ne connaissez pas le son de sa voix, la couleur de ses yeux, le bruit de ses pas; et pourtant vous lisez, et vous rencontrez une personne dont vous ne soupçonniez même pas l'existence jusqu'à maintenant. Elle est là, près de vous. Une curieuse illusion.

Manière d'écrire ( si vous voulez que le texte soit écrit d'une manière précise ) : bon, je crois que tout est dit au-dessus... de préférence à la première personne. Personnellement, je vois ça comme:
Nom: Fernandez.
Encore un cubain... (enfin là c'est pas terrible mais je ne fais pas trop d'efforts aussi... c'est pour donner un modèle: vous découvrez et commentez en même temps)
Je laisse votre inspiration vous dicter l'ambiance du texte... une seule consigne : faites-moi rêver !

Taille minimale/maximale: bon, je me sentirais un peu ridicule d'imposer des limites d'écriture juste après avoir dit que c'était stupide; je vous fais confiance ^^ (et à votre immagination)

Je fais partie de la « secret agency » de mon pays. Agent secret, les mots m’avaient fait rêver et c’était pour cela que j’avais postulé là bas. Hélas, mon job n’avait rien de comparable à celui de James Bond. Je n’avais pour rôle que de trier des montagnes de chiffres. Je voulais avoir de l’aventure et de l’adrénaline et voilà que j’étais devenu gratte papier. Jusqu’à ce que je découvre une chose qu’on pourrait croire insignifiante mais qui n’était rien de moins que le point de départ à une aventure qui aurait fait pâlir d’envie James Bond lui-même. Mais n’allons pas trop vite. Revenons au moment présent. Ce que vous avez en face de vous n’est pas la parodie de Brad Pitt. C’est moi. Jonathan Brinkks. J.B. Les mêmes initiales que James Bond et… John Bretchett. John Bretchett était le nom que je pouvais lire sur cette innocente feuille de papier glissée entre mes pages de chiffres. John Bretchett ne me disait rien. Absolument rien. Mais alors plus néant que le zéro lui-même. C’était un nom anonyme sur une feuille de papier égarée entre mes doigts.

Le bruit du pas de mon chef arrivant à ce moment là m’a fait abandonner ce papier pour un autre, rempli de chiffres. Mais pendant les minutes qui suivirent, alors que je retranscrivais ces chiffres sur le clavier du supercalculateur de l’agence, mon esprit se mettait à tourbillonner. John Bretchett. Qui était-il ? Que venait faire ce qui ressemblait à un rapport de surveillance entre mes feuilles ? John Bretchett. Ce nom me semblait appartenir à un américain moyen. J’imaginais un silhouette floue et indistincte se poster au dos d’un pavillon de banlieue près d’un barbecue. C’était un nom de père de famille, descendant lui-même d’un immigré du siècle dernier arrivant par bateau. Bretchett. Cela n’était –il pas un de ces noms d’Europe de l’est ? Pas russe, en tout cas ! Sinon, cela aurait donné Bretchetski ! Et puis la guerre froide était terminée depuis un long moment. John. De quelle origine es-tu, John ? Je n’avais nul autre indice pour le moment et mon chef regardait par-dessus mon épaule. Je m’appliquais à taper ces chiffres idiots et sans intérêts qui fourniront des statistiques inutiles destinés à rassurer le mouton américain moyen concernant les chances de survie des principaux chefs terroristes suite à un bombardement de notre flotte dans les montagnes.

A peine mon supérieur tournait-il le dos que je me précipitais pour soulever la feuille. Une question de sa part me fit sursauter et me retourner pour lui répondre. Il n’avait rien vu mais j’avais eu la peur de ma vie. Je n’avais pu entrevoir que les premiers mots des premières lignes de ce rapport. Age, adresse, situation maritale, travail. Cinq mots en une fraction de seconde. Une fraction de seconde de libre : la chaise à côté de moi gémissait de douleur sous le quintal du contremaître qui venait remplacer l’autre. Et pendant que des nombres mornes, vides et sans intérêt défilaient sous mes yeux et sous mes doigts mon esprit partait au loin à la rencontre de cet inconnu.

Alors, John, quel âge avais-tu ? Je te vois au dos d’un pavillon chic de banlieue du Maryland. Un de ces coins calmes et mornes où tous les voisins se connaissent et se haïssent cordialement sous des sourires grinçants. Un de ces pavillons qui font la fierté des agences immobilières et la fortune des psychiatres. Il faut être vieux pour habiter dans ces endroits là. Avec des enfants. Oui, John, tu as une petite famille, une femme qui t’aime malgré quelques disputes conjugales. Tu as deux filles que tu adores. L’aînée, longue aux cheveux blonds parfaitement heureuse à l’université, pom pom girl espérant sortir avec le capitaine de l’équipe. Ton fils, le deuxième, il a deux ans de moins que la première. Tu joues souvent au base ball avec lui. Hélas, tu le comprends de moins en moins, il grandit. Enfin la dernière, une fleur qui n’a pas encore éclos. Une brunette avec des quelques kilos en trop et des taches de rousseurs. Des yeux cachés derrière des lunettes. Oui, John, c’est la dernière mais tu sais qu’elle grandira. Tu as quarante deux ans, John. Tu organises ce barbecue pour les voisins. Ta femme les déteste, tu apprécies le couple, tu aimes boire avec le mari et tu fantasmes sur sa femme. Tu apprécies ce moment carnivore qui te laisse loin de ton travail. Tu es assureur, n’est ce pas, John ? Tu n’aimes pas non plus ce job. Pénible, tracassier, avec une administration qui te sermonne à chaque fois que tu tentes de faire réellement ton travail : aider les gens dans le besoin. Tu as un grand cœur, John, tu connais le pouvoir du dollar mais tu sais qu’il n’est pas tout. C’est l’une des raisons de tes disputes avec ta femme.

Le contremaître s’en va, motivé par un besoin naturel. Je m’échappe de mon superordinateur et m’en va regarder la suite, lire pour vérifier. Je soulève une fois encore la feuille, hélas mon chef réapparaît. Je fais semblant de poser un gobelet de café sur le bureau avant de me remettre au travail. Journée maudite. Je n’ai pas eu le temps de vérifier. Cette fois-ci, je n’ai eu le temps de voir qu’une chose : « passé ». Ainsi donc, on a enquêté sur ton passé, John Bretchett ? Mais qu’as-tu donc fait pour que l’agence se penche sur ton cas ? Ta vie est sans histoire John. Ou le peu que tu as eu sont communes et insignifiante, tu as fait grand cas de ces soirs de beuveries estudiantines que tu mentionnes comme si c’était des médailles. Tu caches à tout le monde que tu t’es fait arrêté une fois quand tu étais plus jeune pour vandalisme. Cela n’est pas grave pourtant John, ton ancienne institutrice te mentionne comme un petit garçon intelligent, brave et honnête. Chacun de tes professeurs et de tes bulletins scolaires montrent que tu es le citoyen américain idéal. Chacune des personnes que l’enquêteur est allé interroger. Tu es irréprochable, John. Irréprochable et tellement banal, John. Sur le lit de ta mort, tu regretteras ta vie et tu partiras au Paradis avec un pincement au cœur qui t’aurait tué si tu n’étais pas déjà mort…

John Bretchett. Tu n’es rien, insignifiant d’après l’idée que je me fais de toi. Pourtant, on a pris le temps de faire un rapport sur toi, d’enquêter sur toi, on a dépensé l’argent du contribuable pour te surveiller. Qui es-tu réellement John ?

Je regarde autour de moi, m’empare de la feuille, la glisse sous ma blouse et me dirige vers les toilettes. Je croise mon chef, je sens dans mon dos son regard qui me suit. Une animosité émane de lui également. Je me sens comme un voleur. Je m’enferme dans un cabinet, abaisse le couvercle, m’assoie et retire la feuille. La curiosité me tenaille.

Code:
Nom : John Bretchett
Âge : 42 ans
Adresse : 7 rue Angram Baltimore Maryland
Situation Maritale : marié.
Famille : Deux filles 19 et 13 ans, un fils 16 ans
Travail : consultant en assurance
Passé : nait dans le connecticut. […] Est arrêté à ses 16 ans pour vandalisme. […]
Commentaires : Tous les témoignages concordent sur un passé sans histoire. Citoyen américain idéal. Hors de tout soupçon.

Quelques lignes que je lis et relis encore une fois. Incroyable ! Je suis heureux et épouvanté à la fois. Un tel coup de pot est impossible. Une fois sur l’âge. La famille passe encore mais tout ! Tout ! Chaque plus petit détail, je me le suis inventé et imaginé durant ces deux dernières heures. Tout concorde. Un peu abasourdi, je décide de retourner à mes chiffres. Cela m’aidera à réfléchir, à relativiser. J’ai dû avoir un coup de chance extraordinaire, c’est tout. Je tire la chasse, relève le couvercle et sort, m’en retournant vers mon bureau.

Deux hommes discutent avec mon chef. En costume noir, lunettes noires. Etrange que ces collègues viennent dans ce coin ci de la maison. Les opérationnels viennent rarement eux-mêmes. Ils dépêchent des secrétaires quelconques dont ils se fichent comme James Bond de Monneypenny.

« Monsieur Jonathan Brinkks ?
- Oui, c’est moi.
- Veuillez nous remettre ce dossier et nous suivre, s’il vous plait.
- B… Bien. »

Je tends la feuille de papier et fais ce qu’ils ont dit. Des voix froides et impersonnelles. Que se passe-t-il ? Nous prenons l’ascenseur. Dernier étage. Je crois que c’est là où se trouve le chef de l’agence. Les deux gorilles me posent chacun une main sur les épaules et nous entrons dans un bureau. J’ai l’impression d’être un prisonnier et je transpire de plus belle. Des gens, des militaires en uniformes, des scientifiques en blouse comme moi. Derrière le bureau, le patron se lève à mon approche, me tend la main et me la secoue en me disant :

« Bravo ! Agent triple zéro sept. Vous avez brillement passé ce test psychique qui termine votre entraînement et conclue votre embauche. Mes amis, laissez moi vous présenter Monsieur Jonathan Brinkks ! Ce brillant élément détecté comme télépathe potentiel dès ses entretiens pour devenir agent secret vient de nous prouver ses talents ! Monsieur Brinkks, vous servirez votre patrie ! Ayez donc une pensée pour monsieur John Bretchett. Vous connaissez tout de lui maintenant, comme vous connaîtrez tout des cibles que nous vous indiquerons. Vous serez l’arme la plus performante de toutes les armées ! »
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MessageSujet: Re: Textes d'expériencre   Textes d'expériencre Icon_minitimeLun 1 Sep - 12:40

Spoiler:


La porte se referme sur moi. Une dernière parole rententit dans cette conserve fabriqué de mes mains :

« bonne chance, nitraM ! la bienveillance de l’U.N.O soit avec vouS !
- gloire à l’U.N.O ! »

Mon doigt appuie sur le bouton vert. Après avoir construit ceci, vous pourriez penser que je connais tout de son fonctionnement. Et non. Même moi. Même moi, choisi par les meilleurs tests d’intelligence et de capacité, même moi désigné comme le meilleur par les lieutenants de l’U.N.O. je ne sais pas tout de cette machine. Des vibrations insoupçonnées me plaquent contre mon siège, ma respiration se fait difficile, j’ai l’impression d’être écrasé par une grande main invisible. Le monde se fait pâle et je tourne de l’œil.

Une sonnerie stridente me réveille. Par-dessus, plus faible, la voix de mon supérieur et ami, le lieutenant siobuD, m’appelle :

« aulait, aulaiT ? nitraM ? répondeZ ! la erreT appelle le modulE ! la erreT appelle le modulE ! nitraM ! répondeZ ! la erreT appelle le modulE !
- S.A.R., siobuD. je viens de me réveilleR.
- votre mission débute dans H moins 10 minuteS. Il vous reste encore du tempS. Reposez-vouS. la fissure se refermE. nous allons être coupE. regoR !
- gloire à l’U.N.O. !
- gloire à l’U.N.O. ! et faites attention à vous, nitraM… »

Je soupire et ferme les yeux un instant. Puis je me redresse et m’empare du carnet où se trouvent les ordres de ma mission. Je le relis une dernière fois encore. Mes yeux se posent sur mes ongles. Ils sont à nouveau blancs, j’y crois pas ! Une heure à peine après me les être nettoyés, ils sont à nouveau blancs. Je m’interrompt : pourquoi est-ce que je me concentre sur un stupide détail pareil ? Ce doit être le trac. Le trac et seulement cela. Je lance un premier scan de la zone d’étude. Hein ? Aucune trace de vie détectée ? C’est pas possible, ceux de la erreT en a détecté pas plus tard qu’hier ! La traversé l’a endommagé, sûrement. Tant pis, je prend mon magnétophone et je sors. J’ouvre la porte, pose un pied par terre et pile net.

« journal de bord, début de l’enregistrement : il est six heures moins deux minutes à ma montre pourtant le ciel est encore noiR. »

Je mets sur pause. J’aperçois devant moi, une habitation terrienne. Comment la décrire ? On dirait tout simplement ma maison mais avec des couleurs étranges. Je prends une photo. La porte est là. J’essaie de la tirer, comme chez moi. Ah non, tiens, il faut la pousser. Je mets en marche le camouflage optique. Je souris. En face de moi, l’escalier. La terrienne en descend. Mère de famille. Je n’aperçois que ses pantoufles. J’espère que mon camouflage marche. Les terriens ne doivent pas se douter de l’existence des sneirreT. A la moindre évocation sur une quelconque onde électromagnétique de haute ou basse fréquence et ma mission est compromise.

« Tiens, mon chéri ! Je croyais que tu dormais encore. Tu as fait vite pour t’habiller dis don ? Et mais ? Où as-tu eu cette chemise ? Tu n’en a que des blanches. Comment ça se fait que celle-ci est noire ?
- jE… jE… je vais t’expliqueR…
- Tu as une voix horrible ! Qu’est-ce qui s’est passé cette nuit ?»

Catastrophe ! Le camouflage ne fonctionne pas ! Je recule d’un pas et effleure malencontreusement le bouton marche-arrêt. Je la vois écarquiller les yeux de terreur et un cri aigu monte de sa gorge. Comment une femelle peut-être crier autant dans les aigus ?

« Chérie ? Qu’est-ce qui se passe ? »

La voix vient du haut de l’escalier. Distraite, elle se retourne, je fonce dans le placard qui est à ma gauche. Je pousse. La porte ne s’ouvre pas. Quelle idée a-t-on de verrouiller un placard ? Une idée. Je tire, la porte s’ouvre et je me précipite dedans. J’entends des pas puis des voix.

« Alors qu’est ce qui se passe Alex ?
- Tu… Tu… Tu étais en haut ?
- Oui, je dormais, tu m’a réveillé en criant. Qu’est ce qu’il y a ?
- Il y avait toi en face de moi et puis, et puis tout d’un coup tu as changé !
- Allons, allons. J’étais en haut. Tu ne devais pas être bien réveillée, c’est tout.
- Oui, tu as sans doute raison. C’est bizarre mais ce doit être vrai. »

En effet, c’est bizarre. Comment est-ce que ma femme xelA s’est trouvée devant moi ? Je secoue la tête. Ce n’est pas ma femme, c’est une femme terrienne. D’ailleurs, elle a le noir de l’œil complètement blanc, des dents horriblement claires, la peau claire aussi et ses cheveux ! Oh mon ueiD ! Les cheveux ! N’en parlons pas. Occupons nous plutôt de la mission. Je jette un coup d’œil par la serrure. Je sursaute. Incroyable. Mon portrait craché ! Ou presque ! Toujours ces couleurs, ces petits détails de sens : il a la raie des cheveux à droite au lieu de les porter à gauche comme moi, sa bague est à la main gauche au lieu d’être à droite et ? Je rêve ! A la main droite ! Sa main droite ! Il lui manque deux phalanges ! Je regarde ma propre main gauche. Deux phalanges manquent. Je soupire et me masse les tempes.

Récapitulons. Ce type est moi, sans être moi qui réconforte sa femme comme je le ferai. Cette femme est la mienne sans être la mienne. La maison est la mienne sans être la mienne et ce camouflage a marché sans avoir fonctionné. Qu’est ce qui se passe donc ici ? J’entends soudain du bruit. On descend encore de l’escalier. Ma fille. Je commence à comprendre. C’est ma fille sans être ma fille. Sous mes doigts, je sens le bouton ffo/no du camouflage. Je tente le tout pour le tout. Je le met en marche et ouvre la porte. Je remonte tranquillement les marches et va dans le couloir de gauche. J’ouvre la porte. On dort encore sous la couette. J’allume l’interrupteur et m’approche. Je soulève doucement la couette et annonce :

« nhoJ ? il faut se leveR ! c’est le matiN…
-Mgnneuuuuh, encore un peu, Papa. »

Il m’arrache la couverture des mains et fais demi-tour su son lit, se mettant la tête à la place des pieds. Classique ! Il me le fait tous les matins. Je me lève et me dirige vers la porte en lui disant :

« d’accorD ! mais dans cinq minutes, je veux te voir debouT.
- Merci P’pa. Et t’as un drôle d’accent ce matin… Une drôle de voix aussi…
- ne t’inquiète paS. A tout à l’heurE ! »

Je croise logiquement mon aînée-qui-n’est-pas-la-mienne dans le couloir qui remonte de l’escalier, après avoir, je le sais, fit son bonjour matinal au poisson rouge de la cuisine.

« Papa ? Mais ? Je te croyais en bas !
- il ne fait pas croire tout ce que l’on voit, etaK…
- Etak ? Mais Papa, qu’est ce que tu raconte. Youhouuuh ! Moi, je m’appelle Kate ! Ici la Terre !
- comme si je ne le savais paS !
- Purée, ce que tu as un drôle d’accent !
- un chat dans la gorgE.
- Un chat ? Un tigre, ouais !
- file te prépareR !
- Okay, okay… »

Je redescends satisfait vers mon module. Inutile de continuer l’investigation plus loin. Je sais ce qu’ils font et je souris. Je passe devant la porte de la cuisine et agite la main. Ils me regardent tout étonné. Surtout lui : il n’a pas l’habitude de se voir en chair et en os. J’ouvre la porte et la referme derrière. Par la fenêtre, je les entend :

« Tu vois ! Je t’avais dit ! Je t’avais dit !
- C’est dingue ! Il faut que j’en parle à Dubois ! »

Je n’entends pas le reste mais je sais ce qu’il va dire. Il va dire ce que j’aurais dit. J’ouvre la porte du module. Je repense aux couleurs et à la photo de la maison. Je sais que le négatif ressemblera à ma demeure et que la photo normale à la leur. Ma théorie s’est avérée exacte mais je viens de me rendre compte à quel point. Je remet en marche la machine. Retour chez moi. Je visualise le chemin : on va retraverser le trou noir, retrouver la erreT et un univers familier composé d’antimatière…
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