Arrive dans un drôle d'état (Maria+Moxie)

Elle me sers contre elle, non elle ne me veux pas de mal, je dois m'en convaincre. Non elle ne m'arrachera pas l'anus avec un couteau d'assault, non elle ne m'attacheras pas à un chandelier sur l'autel pour me violer, non elle ne me feras pas ... Rah merde le con ! Arrète de te faire des scénarios ...

-Parce que tu es un homme bien et que l'autre connard là-haut veut tester ta foi en le Destin....Mais il avait pas le droit. Je suis là maintenant. Plus personne ne te fera de mal Moxie.

Puis elle eu l'air triste ... Moi j'avais juste l'air con. Je regarde le plafond, distrait, des images viennent dans ma tête, la table, le lit ... Terrifiant. Je n'ai même pas eu le temps de réfléchir là dessus, je ne sais même plus comment ça finit. Et le plafond est vachement beau.
Je me retranche en moi même, je réfléchit, je dissèque, je me cherche des excuses, je me ment, je me brutalise, je m'insulte, le tout mentalement. Effrayant.
Là elle m'embrasse sur le front en me calinant, elle me dit :

-Tu n'es pas en état ce soir. Mais je serai ravie de t'accueillir dans ma chambre quand tu seras prêt !

Non ! Je n'irait dans la chambre de personne ! Plus jamais ! Jamais jamais jamais ! Je me dégage de son étreinte un peu brutalement, et me replie vers un coin de l'autel où nous sommes grimpés. Je met à trembler. j'ai peur, ça m'envahie.

... Et je m'aperçois à quel point je suis con ...

Elle ne m'a fait aucun mal, et pourtant j'était à deux doigts de me pisser dessus en hurlant, terrifiant le pouvoir que l'ont peut avoir sur quelqu'un, le pousser dans ses derniers retranchements, laisser en lui une marque indélébile .... je lui dit d'un ton supliant, on dirait presque que je pleure :

- Je suis désolé, j'en ai pas fait exprès ...

J'essaye de lui sourire, j'espere ne pas l'avoir blessé, je calme mes tremblements, j'essaye de respirer moin vite. Mon saloperie de coeur par contre, impossible de le calmer, j'ai l'impression qu'il vas partir sans moi. Accroupi, là, je serre mon torse entre mes bras, comme si j'était en camisole de force, et je me balance d'avant en arrière. Je suis accroupi sur un autel, comme pour chier. S'pour ça que Dieu y m'aime pas sans doute. Moi non plus j'aimerai pas qu'on chie sur ma table de salon.

- ne te sens pas obliger de me ... Réconforter, ou de me protèger ou j'sais pas quoi.. J'ai peur que ce sois un peu tard ...

Je lui sourit tout en continuant à me balancer à l'autre bout de l'autel, j'ai froid, parce que j'ai quitté son étreinte, mais je n'ose pas me raprocher, pas encore. J'ai peur d'être battu, comme le chien des voisins, qui fuyait toujours, même quand on lui donnait un biscuit. je ressemble à ce chien moi ? tremblant, l'air triste, des plaies plein le dos ? c'est glaugue ... La table ...

- Je suis désolé ...

Pourquoi je m'excuse avec insistance comme ça ? Putain mec, essaye d'avoir l'air moins con là ... ma respiration s'acèlère, devient siflante. Je tremble de toute mes forces. je lève les yeux aux cieux, sans vraiment trop oser lever la tête. Je suis perdu...

Je le regardais me fixer avec ses yeux humides. Mon coeur se serrait.

-C'est parce que je suis une gardienne ?

Je m'en voulais de lui rappeller son violeur. Cet uniforme qui me couvrait était celui d'un maton et je pourrai faire ce que je voudrais, ça n'y changerait absolument rien. J'étais une gardienne qui avait tout les droits sur les prisonniers, je faisais parti du groupe de celui qui l'a violé à mon plus grand regret. Je le regarde et lui souris.

-J'ai une idée !

Je commençai à retirer mes vêtements pour finir nue devant lui. Je lui souris tendrement.

-Regarde Moxie. Je suis une simple femme maintenant. Tu pourras même tenter de me tuer car je n'ai pas mes armes. Je ne suis plus une gardienne n'ais plus peur je t'en prie.

Je tends les bras vers lui. Dieu profites-en et rince toi l'oeil première et dernière fois que je le fais devant toi.

Tour de garde… Tour de garde… Quoi de plus chiant ? Je jette un œil dans la bibliothèque. Silence de mort. Je continue. La salle de muscu… C'est ça, transpirez… Y a que moi qui ai l'idée de me taper des prisonniers ici ou quoi ? Eglise… Tiens, j'entends des voix… Non, je ne suis pas Jeanne d'Arc, on se calme, j'entends des voix et je vois les personnes à qui elles appartiennent. Enfin… Je vois une nana à poil, l'autre est roulé en boule, je le vois pas. Par contre, ils sont sur l'autel… J'ai de quoi les foutre au trou, là.

Maître des lieux, j'entre et remonte l'allée centrale. La nana est totalement nue. Sa gueule ne me dit rien, par contre, mais bon, pour ce que je regarde les femmes… L'autre doit être un mec. Puis mes yeux se posent sur les fringues par terre. Merde ! C'est une gardienne. Putain, c'est même pas drôle. Je vois aussi quelques bouteilles. Bah, ils prennent du bon temps. Je souris à la nana.

"Tu devrais fermer à clé quand tu fais des trucs comme ça. Je voulais pas te déranger. Je vous laisse. Amuses-toi bien."

Sourire. Dernier regard sur le mec et…

"Moxie !"

Putain ! Je le trouvais étrangement roulé en boule le mec, avec une nana à poil devant lui, mais si c'est Moxie, ça explique tout. Bordel ! Qu'est-ce qu'il s'est passé encore ? En quelques pas, je suis à côté de lui et je le tiens contre moi. Je fusille ma "collègue" du regard. Qu'est-ce qu'elle lui a fait, cette pute ? Qu'est-ce qu'elle a osé faire à mon bien ? Je baisse les yeux sur le prisonnier et me rends compte qu'il a une bouteille dans les mains. Je la lui arrache des mains et la porte à mon nez. Putain ! C'est loin d'être juste de la bière ce truc. D'un geste violent, je fracasse le verre contre la partie verticale de l'autel. Le liquide tombe à terre parmi le verre. J'explose.

"Mais tu es conne, ma parole ! On ne file pas de l'alcool fort à un alcoolique ! Putain, il est en taule ! Tu sais ce que ça veut dire ? Ca signifie qu'il ne peut pas s'en procurer, ok ? Tu comptes lui fournir sa dose quotidienne éternellement ? Et quand tu seras plus à Sadismus, hein ? Il en a pour perpet', lui ! C'est écrit dans son dossier ! Alcoolique et héroïnomane. Et toi tu le fais replonger ! Putain !"

Je la frapperai bien si je ne tenais pas Moxie contre moi. Moxie… C'est de lui qu'il faut que je m'occupe. Je me penche vers lui et ma voix redevient douce.

"Combien tu as bu, Moxie ? Combien tu as bu de cette saloperie ?"

Non… en fait, je m'en fous.

"Vomis tout ça. Tout de suite. Vomis. C'est un ordre !"

Sur moi ou à côté, j'en ai rien à battre. Dégueule moi cette merde !

Et là, elle se dessape. je la regarde, stupéfait. Elle est pas mal en plus physiquement. Mais là les rôle sont inversés, c'est moi qui la mate, bien confortablement installé dans mes fringues. agréable changement, assez bizarre d'ailleurs. Je boie une longue gorgée de liquide, j'suis raide. Ca y a pas à tortiller ...

"Regarde Moxie. Je suis une simple femme maintenant. Tu pourras même tenter de me tuer car je n'ai pas mes armes. Je ne suis plus une gardienne n'ais plus peur je t'en prie.

Je me détend, bizarrement, ça me calme, puis l'alcool aide bien aussi. Ses paroles me viennent à travers un brouillard. Totalement déshinibé qu'il est le Moxie. Elle me tend les bras. je ne bouge pas, je réfléchie à comment je vais réagir à ça. J'suis un peu ... Embrouillé... Soudain bruit de porte, j'le reconnais tout de suite le gars qui rentre. Ces cheveux rouges .... Il examine rapidement la scène. Je rebois en vitesse. Y vas pas être content ...

-Tu devrais fermer à clé quand tu fais des trucs comme ça. Je voulais pas te déranger. Je vous laisse. Amuses-toi bien.

C'est pas possible, il m'a pas reconnu. Sa réaction me le prouve :

- Moxie !

Il coure vers moi, et me prend dans ses bras, m'arrache la bouteille des mains. Le contenue doit pas lui plaire parce qu'il l'explose. Putain, le seul truc dont j'ai vraiment besoin. Limite j'en pleurerai tiens ...

-Mais tu es conne, ma parole ! On ne file pas de l'alcool fort à un alcoolique ! Putain, il est en taule ! Tu sais ce que ça veut dire ? Ca signifie qu'il ne peut pas s'en procurer, ok ? Tu comptes lui fournir sa dose quotidienne éternellement ? Et quand tu seras plus à Sadismus, hein ? Il en a pour perpet', lui ! C'est écrit dans son dossier ! Alcoolique et héroïnomane. Et toi tu le fais replonger ! Putain !

Mais laisse moi juger ce qui est bon pour moi connard ! Et d'où tu l'insultes ?! Il lui a hurler d'ssus ce con. Elle a été gentille avec moi, détruit pas tout les aspects de ma vie putain, déja que tu a détruit ma sexualité et mon moral ... Il se rend compte qu'il m'a transformer en loque humaine ?

-Combien tu as bu, Moxie ? Combien tu as bu de cette saloperie ?

Sa voix est redevenu normal avec moi bien sur ... Fais comme si de rien n'était, pour en rajouter dans l'horrible. Je n'ose pas regarder Maria, j'ai honte ...

-Vomis tout ça. Tout de suite. Vomis. C'est un ordre !

On se soucit de ma santé maintenant ? Ok, je ne peux pas trop lui désobéir. Je met malhabilement mes doigts au fond de ma gorge plusieurs fois, et le liquide remonte. Je me penche, je me dégage de ses bras avec violence et je dégobille sur le sol de l'église. Comme il le voulait. Un liquide sale et putant l'alcool se répend. Immonde. je m'essuie la bouche avec le truc, l'espèce de naperons qu'il y a sur l'autel.

- T'sais l'alcool il est dans mon sang là ... Et pourquoi tu m'enlève le seul truc qui m'fait oublier hein , D'où tu m'fais ça ? Le seul truc qui m'donne du courage ?

Je sais pas pourquoi, mais là, je suis debout, les deux pieds dans la merde. Face à lui. Je suis furieux, je veux qu'on me laisse picoler merde ! Je le fixe d'un oeil vitreux, le tueur. Mon poing se crispe, et mon bras vole en direction de son visage ... Violent le Mox'

Je le laisse me regarder quand je vois une tornade rouge entrer et attraper Moxie dans ses bras. Je suis choquée et ne pense pas à me cacher. Rien à foutre. Je vois Moxie faible devant cet homme. Je sais qui sait. C'est lui l'enfoiré. Je le regarde d'un air de tueuse. Il me gueule dessus, m'insulte.

-Mais tu es conne, ma parole ! On ne file pas de l'alcool fort à un alcoolique ! Putain, il est en taule ! Tu sais ce que ça veut dire ? Ca signifie qu'il ne peut pas s'en procurer, ok ? Tu comptes lui fournir sa dose quotidienne éternellement ? Et quand tu seras plus à Sadismus, hein ? Il en a pour perpet', lui ! C'est écrit dans son dossier ! Alcoolique et héroïnomane. Et toi tu le fais replonger ! Putain !

Je lui rétorque une bouteille de schnaps à la main.

-Lequel des deux est le plus con ? Celui qui l'oblige à se déssaper et à lui tailler une pipe ou celle qui tente de le rassurer ?!

Je brise la bouteille de rage sur un des bancs tenant le goulot qui est intact. Un peu comme à chaque fois que je me suis battue dans un bar résistant.

-Alors c'était toi le batard qui lui a fait ça...T'as vu l'état de son dos ?! T'es gardien ou tortionnaire ?! L'Holocost c'est fini ! Faudrait voir à cesser les tortures ou je pourrai être amener à te montrer les méthodes de Goebels mais sur toi pauvre tache !

Je regarde Moxie obéir l'air triste. Cependant je note une lueur de défi dans ses yeux quand il a fini de dégueuler.

- T'sais l'alcool il est dans mon sang là ... Et pourquoi tu m'enlève le seul truc qui m'fait oublier hein , D'où tu m'fais ça ? Le seul truc qui m'donne du courage ?

Moxie...Il tente de retrouver sa liberté en s'opposant à son violeur...Je le vois lever la main vers le guardien et court pour le choper. J'attrape sa main au vol et le serre contre moi oubliant ma nudité.

-Moxie arrête fais pas le con ! Tu pourrais aller au trou pour ça ! Laisse ! Je m'en occupe ! Tu es un prisonnier moi je suis une gardienne le pire que je pourrai avoir c'est être virée ! Toi c'est différent !

Je mets Moxie dans mon dos et regarde l'homme. Je suis dans une colère noire c'est jamais bon signe.

-Où t'as vu jouer ça de marquer les prisonniers au fer rouge et de se les faire contre leur volonté ?! C'est pas lui qui devrait être en cellule mais toi ! T'es immoral tu vaux pas mieux qu'un ex-SS comme moi !

Elle me répond… Et j'explose de rire pendant que Moxie obéit sagement à ce que je viens de lui ordonner. Il se vide les entrailles. C'est bien. Il m'a repoussé d'ailleurs, c'est marrant, comme s'il s'inquiétait de ne pas m'en foutre partout. Pourtant il aurait pu me sortir un truc du genre "c'est toi qui m'a dit de gerber" après m'avoir aspergé… Ah là là… Enfin bon, revenons en à notre folle en tenue d'Eve.

"L'obliger à me tailler une pipe ? C'est lui qui t'a dit ça ? C'est toi qui lui à dit ça, Moxie ?" Je ris toujours. "T'as du mal comprendre, parce que c'est moi qui ait sucé sa queue et je peux t'assurer qu'il a aimé ça. Il en redemandait, d'ailleurs."

Les méthodes de Gobbels ? Mais sait-elle seulement de quoi elle parle ? Ce mec ne faisait que de la propagande, il s'est jamais mouillé dans rien. Il envoyait les gens dans des endroits comme Sadismus et retournait à sa belle vie servile. N'importe quoi !

Mes pensées sont interrompues par Moxie qui se redresse et me fait face. Je calme mon rire mais garde toujours un sourire amusé sur les lèvres. Il m'insulte et va pour me frapper. Franchement, c'est trop drôle ! Il tient à peine debout, il est pas capable de viser… Et puis, pour atteindre mon visage il doit aller au moins 30cm au dessus de sa propre tête. Ca diminue la force et le précision… Je recule d'un pas mais elle l'arrête. Elle le retient. C'est dommage, je suis certain qu'il me serait tomber dans les bras.

"Au trou ? Bien sûr que non, je ne l'enverrai pas au trou, quelle idée ! Pour le moment, faut vider son sang de ce poison que tu y as mis, Eve."

Je ne la regarde pas vraiment. Tout comme j'écoute pas trop son histoire de fer rouge… Enfin, j'y réponds par automatisme, mais je pense à autre chose…

"J'ai fait ça avec une lame de couteau."

Trouvé ! On va diluer tout cet alcool. Je me retourne vers Moxie. Non, Pyth, tu es déjà allé trop loin avec lui et ça, c'est une limite qu'il ne faut pas dépasser, même avec les esclaves… Bon… On va amener ça autrement… La pute à poil est toujours entre lui et moi. Je me méfie de ce qu'elle a entre les mains. Elle sait sûrement s'en servir et je n'ai pas particulièrement envie de me retrouver avec une autre coupure au visage. Syonna l'a déjà fait. Je vais pas laisser deux nanas m'humilier de la sorte… Et encore moins devant ma possession.

"Dis, moi, Moxie… C'est ça que tu appelles du courage ? Tu ne tiens pas debout, comment veux-tu aller au bout de tes actes. Tu n'es même pas capable de m'effleurer. Et puis regarde toi. Tu te caches derrière une nana… Tu es ridicule, Moxie… Ridicule. L'alcool n'est pas vraiment quelque chose qui peut t'apporter l'oublie. Au contraire. Je suis même certain que sobre ou ivre, ça va finir pareil…"

Tu vas fondre en larmes… Pas besoin de le préciser. S'il ne comprend pas, je le lui ferai remarquer le moment venu…

"Au fait… Tu y crois, toi, en cet imbécile qui est là-haut et qui nous regarde sans jamais aider personne ? Tu es croyant, mon petit Moxie ?"

J'en doute… Boire, gerber et baiser dans une église, c'est vraiment pas une preuve de la foi… Mais je demande quand même. C'est un truc qu'ils m'ont appris tous les deux, mon Père et Stephen… Un esclave, il me dois obéissance alors il me laissera faire ce que je veux de son corps, mais il faut faire attention à ne pas aller trop loin du côté de sa liberté de pensée… La religion, surtout, est un sujet fragile… Donc, s'il est pieux… Je peux difficilement lui ordonner de diluer son sang en buvant la flotte qui est dans le bénitier derrière moi…

Ils'engueulent, ils débattent sur"tout ça". Fatigué j'suis fatigué putain .... Je veux oublier moi. Et je peux pas... Elle a retenu mon poing, la méchante, j'suis sur que j'aurai fini par l'avoir en plus, dommage qu'il sois si grand, le con. Et qu'il mette si bien le doigt là où ça fait mal ( façon de parler ... Ne pensez rien s'il vous plaît .. )
Elle me tiens dans ses bras, puis derrière elle pour me protèger, comme si j'allais faire une autre connerie du style, ou éclater. Trop tard ma vieille, je suis déja brisé ... Oui j'a aimé ça, ouais, je sais pas pourquoi. J'me sens salope.

-J'ai fait ça avec une lame de couteau.

Ouais vas y rajoutes les détails, racontes ça à tout le monde... Putain ... Tu t'es vanté après ? T'étais content ? Qu'à tu penser après ? Comment t'es tu sentis ? Qu'a tu fais juste après ? Etais tu dégouté ? Enervé ? Exité ?

-Dis, moi, Moxie… C'est ça que tu appelles du courage ? Tu ne tiens pas debout, comment veux-tu aller au bout de tes actes. Tu n'es même pas capable de m'effleurer. Et puis regarde toi. Tu te caches derrière une nana… Tu es ridicule, Moxie… Ridicule. L'alcool n'est pas vraiment quelque chose qui peut t'apporter l'oublie. Au contraire. Je suis même certain que sobre ou ivre, ça va finir pareil…

Si c'est du courage, j'tai frappé, j'aurai jamais fais ça si j'était pas beurré comme un p'tit lu. Enfin je vais surement me mettre à pleurer à un moment ou à un autre, d'ailleurs je l'ai déja fait. Mais je suis comme ça d'habitude aussi, alors bon ... Je me préfère bourré, franchement. Là au moins je vit avec une espèce de ... Désinvolture. Bourré, je suis suportable, des fois je suis même capable de faire des blagues, je fais le con surtout. Ca fait marrer. Comment j'en suis venu à être dépendant ? Je sais pas ... J'ai voulu me marrer tout le temps ... L'alcool, ma chouette fête à ciel ouvert.

-Au fait… Tu y crois, toi, en cet imbécile qui est là-haut et qui nous regarde sans jamais aider personne ? Tu es croyant, mon petit Moxie ?

Petit petit ... Le petit il t'emmerde ! Est ce qu'il croit en Dieu le petit ? Hum ... Ca dépend des jours, de mon taux d'alcolémie ça ... Ouais aller je crois en Dieu aujourd'hui ! C'est décidé ! Putain j'suis saoul comme une bourique... je le regarde méchament, de derrière Maria, mes yeux doivent être injectés de sang et mon regard vitreux. Une bonne petite tête de gagnant quoi... Je lui hurle de toute mes forces dessus :

- 'videmment que j'crois qu'en Dieu hein ... COMMENT JE SUPORTERAIS C'TE VIE DE MEEEERDE SINON HEIN ? ... On arrète pas d'me tuer, c'truc là y m'fais vivre. LAISSE MOI PICOLER ESPECE DE TROU DU CUL ! OUAIS OUAIS J'SUIS UN PUTAIN D'ALCOOLO HEIN ? J'assume J'assume ! LAISSE MOI ETRE UNE SOUS MERDE COMME JE VEUX ! AZY, PREND TOI CA DANS LA GUEULE ENCULEEEEEEEEEE !

Là dessus je me dégage de la protection de Maria, ( A qui je suis bizarement insensible, enfin c'dur de bander bourré hein ... ) et j'attrape un vase sur l'autel que je balance à la gueule de Pyth de toute mes petites forces. Je veux lui faire du mal, je veux lui enlever son sourire de con... TRES violent le Mox' !

J'ai retrouvé le Moxie du début. Celui que j'ai brisé et dressé une première fois. Bientôt que le casserai à nouveau. Il rampera encore devant moi en m'implorant de lui pardonner… Et je pardonnerai. Mais pour le moment, il me fait trop rire, à se débattre avec ses fantômes. Et je crois que mon attitude l'énerve encore plus. "Petit". Le mot qu'il semble détester. Mais je lui ai déjà expliquer quand il m'a interdit de l'appeler ainsi… C'est un fait, il est petit. Point. Fin de la conversation.

Et voilà qu'il crie. J'écoute ses paroles et un nouveau sourire se dessine sur mon visage… A l'entendre, on dirait que son Dieu, c'est l'alcool. Enfin bon. Quoi qu'il en est, il est en train de péter un plomb. Je le regarde avec attention tout en surveillant Eve qui, elle, semble bouillir de rage. Pourtant, elle ne bouge pas. D'un coup, Moxie se jette sur l'autel et un vase prend son envol vers mon visage.

Reflex d'autodéfense, je lève le bras. Mais plutôt d'attendre le choc, ce qui risque de briser les os, je vais à la rencontre de l'objet. Quand mon membre et la céramique entrent en contact, elle explose. Je détourne la tête pour éviter les éclats et redescend mon bras. Aussitôt, je lance un regard à la gardienne pour m'assurer qu'elle n'a pas profité de cet instant où j'ai baissé ma garde pour attaquer. Mais non, ce n'est pas le cas. Peut être attend-elle toujours ma réaction pour savoir quoi faire. Ma réaction… Je n'ai pas perdu mon sourire alors que je me redresse et me tourne de nouveau vers lui. Je le fixe.

"Et après, Moxie ?"

Ma voix est d'un calme étonnant. Mon bras me pique mais je n'en ai cure. Vu le courrant d'air, je pense que le tissus est déchiré. Peut être même que je suis blessé, coupé ou autre… Je ne sens pas encore le liquide chaud descendre le long de mon bras, mais ça ne devrait pas tarder à mon avis… De toutes façons, je m'en moque totalement. Mes bras ont tellement reçu de coups dans le passé que je suis devenu sourd à la douleur. Elle est présente… Mais je l'ignore.

Je souris toujours mais je suis calme. Je ne suis pas agressif, juste sûr de moi. Eve me surveille toujours, mais n'attaque pas. Aurait-elle honte de s'attaquer à quelqu'un qui ne montre aucun signe d'hostilité ? Je n'en sais rien… et je m'en fou. Je regarde toujours Moxie et, malgré mon sourire toujours un peu moqueur, je lui parle calmement. Je dirais même que j'emploie le ton qu'on utiliserait pour parler avec un attardé qui ne comprend qu'un mot sur deux.

"On va aller dehors, Moxie. Tu vas prendre l'air. Te calmer. Fumer une clope." Je marque une pause… "D'accord ?"

Je ne lui demande pas vraiment son avis, en fait… C'est plutôt un "d'accord" qui lui ordonne d'obéir… Ce qu'il va certainement faire. Je reporte mon attention sur … elle. Il faut que je la convainque alors que nous n'avons pas le même point de vue. Je plonge mon regard serein dans le sien. Je suis redevenu sérieux. Le sourire moqueur c'est calmé.

"Eve, si les méthodes de Sadismus ne te plaisent pas, tu devrais aller en parler directement avec la directrice. La loi extérieur ne s'applique plus ici. C'est sa loi à elle qui prévaut… Et elle est pire que moi, niveau torture, je peux te l'assurer. J'ai eu droit à une démonstration." Je m'arrête, a regarde en silence puis continue : "Si tu veux protéger les prisonniers, trouve quelque chose qui te ressemble, une manière de faire qui provoque le respect des gardiens comme des détenus. Pour Moxie, c'est trop tard, tu ne peux rien faire. Il est à moi. Ce que tu as vu, c'est la marque des De La Flaam. Un symbole d'esclavage. Et non, je n'ai aucune honte à faire ça. Certes, il subit ma présence, mes pulsions, mes désirs, ma cruauté… Mais aucun autre ne le touchera. Ni gardien, ni prisonnier. Tu n'as aucun droit sur lui. Il est à moi. Il s'est donné à moi. Je récupère ma propriété. Vois ça comme ça. Je le protège des autres… A ma façon."

Mon regard s'est fait perçant. Je ne pense pas pouvoir la convaincre. Mais au moins, j'aurais essayé de discuter. Ici, ça marche ainsi. Oui, Moxie n'est qu'un jouet pour moi. Mais aucun autre ne le touchera plus. C'est le marché… Et il est d'accord… Chacun son prix… Mais j'ai l'avantage de l'efficacité. Je ne quitte pas son regard. J'attendrai qu'elle baisse sa garde avant de quitter lui tourner le dos pour quitter les lieux… Je ne prendrais aucun risque avec elle. Je ne lui ai, d'ailleurs, fait aucune remarque sur sa tenue… Je veux parler au calme, pas besoin de l'énerver plus… Quant à Moxie… Il me suivra. Quel que soit la quantité d'alcool qu'il a dans les veines. Je le sais.

Je fixe le gardien d'un air cruel. Attends toi à me voir la nuit mon grand car les assassinats sont ma spécialité.

-T'es misérable...Tu n'es qu'un pauvre type en manque d'autorité qui s'attaque aux faibles pour en avoir ! Pourquoi Moxie ? T'as pas peur que ta propriété se tranche les veines ! Respecte un peu tes affaires !

Je suis hélas obligée de raisonner par analogie pour que cet être inférieur me comprenne.

-Et au fait c'est pas Eve. C'est Maria von der Kreuz ex-SS pour te désservir.

Je lui souris sadiquement pour remettre ensuite mes vêtements. Je regarde Moxie.

-Ne te laisse pas faire. Une marque ça peut s'effacer et c'est pas les gens normaux qui t'en mettrons une. Tu peux trouver l'amour ailleurs que dans les bras de ce schwein hund.

Je suis à présent rhabillée. J'attends la réponse du gardien.

J'ai toucher son bras, il saigne, et il s'en fout. Tout ce que je peux lui faire n'a aucune importance, c'est un mur ce mec. Je ne peux pas lui faire de mal, ou atirer sa compassion, je m'y efforce pourtant. Tous ici s'en foutent, je n'ai que ma petite personne pour me défendre, et ce n'est pas assez... je me couche, je crève, mais d'abord la prison me passera dessus contre mon gré, parce que je ne suis pas assez fort pour resister. Je suis immonde. Il est merveilleusement calme, et moi je tremble comme un fou après ma petite crise de colère.

"On va aller dehors, Moxie. Tu vas prendre l'air. Te calmer. Fumer une clope. Pause. D'accord ?

Comme si j'avais le choix ... Ce ton, il ne me juge même pas digne de comprendre quand il parle normalement ? Comment me vois il ? Hein ? Et puis, comment peut on conserver un calme pareil alors qu'on en entouré par une nana visiblement hostile, et un mec capable de lancer des objets pour prouver qu'il existe ? Tiens, d'ailleurs, que deviens Maria. Putain, je lui fais tellement confiance que je me permet de l'eclipser. C'est Pyth auquel je dois faire gaffe, je ne sais pas trop pourquoi. Depuis qu'il est là, je suis tendus, comme si "ça" ( je n'ose le désigner sous son vrai nom ) allais me retomber dessus d'un instant à l'autre. Je veux mourir.
Et il parle .... Il parle à Maria de la relation qu'il entretiens avec moi, sans pudeur...

Ca me fais mal.

Il dit des choses totalement vrai, c'est ça le pire, enfin c'es trop flou dans ma tête, je n'en sais rien. "Pour Moxie, c'est trop tard, tu ne peux rien faire. " Non, effectivement, il n'y a rien à faire, je suis détruit de l'interieur. M'en remettre ? Comment ? J'aimerai bien ... J'aimerai tellement... Mais comme il dit lui même, c'est trop tard ! Et il parle de protection ! Le seul qui m'ai fait du mal jusqu'à présent, c'est lui, lui seul. Bon, ok ce n'est qu'une question de chance si je n'ai pas fini crever dans un sous sol ou un placard, dans un coin, j'ai une bonne tête à claque, aparament. Et ouais, faut si faire, j'ai le charisme d'une chouette agoraphobe. Le frapper est vain, il est increvable ce gars. Même mort, dans mes cauchemards il sera, omniprésent et omniscient. L'enculé.

- Il est à moi. Il s'est donné à moi.

Ses phrases me viennent par bride à travers le brouillard éthylique qui m'entoure, qui me protège. Je ne me rends plus compte. Mais ça partira, ça me laissera seul en plein jour. Lucide en somme. Atroce. Me baiser donne des droits sur moi ? Il ne me touche pas, mais sa précense me répugne, me fais peur. je ne suis plus le même. J'estime que Moxie est mort ce jour là en dessous. Il reste une espèce de loque à sa place. Une loque capable de vider sa vessie et ses intestins pour ... Rien en fait. Je suis haïssable de faiblesse.

-T'es misérable...Tu n'es qu'un pauvre type en manque d'autorité qui s'attaque aux faibles pour en avoir ! Pourquoi Moxie ? T'as pas peur que ta propriété se tranche les veines ! Respecte un peu tes affaires !

J'entend sa voix, qui me surprend. Elle ne touche pas juste, mais elle rentre dans son trip. " Tes affaires", elle aussi pense ça ? Son ironie me frappe tout aussi bien que Pyth ... Et je suis faible ? Elle le pense.
Mon corps oscille, je suis saoul et désabusé. Je n'ai aucune réaction à avoir, il n'y en a aucune qui convienne, même pleurer n'est pas acceptable, je suis coincé, foutu, fini. Plus d'alternative en face. Je suis enfermé pour toujours. Je ne sais pas quoi dire, ni quoi faire. Alors je ne fais rien, tout connement, j'attend que ça passe, que ma vie passe en fait, qu'elle finisse et que j'accede enfin à la non-conscience. Ou alors j'irai en enfer si ce putain d'enculé existe. Enfin pour suporter ça, il y a toujours l'alcool hein, mais je n'y aurai plus accès je pense.
Malheureusement.

-Ne te laisse pas faire. Une marque ça peut s'effacer et c'est pas les gens normaux qui t'en mettrons une. Tu peux trouver l'amour ailleurs que dans les bras de ce schwein hund.

Tiens ! Maria est rhabillé ! Et puis elle parle de "chien" et de "porc", ou alors mon niveau d'allemand est vraiment très nul. Et je ne cherchais pas l'amour chez lui ! C'est lui qui m'a trouvé, qui m'a forcé ! Je persiste à croire que je n'ai rien chercher du tout ! Et c'est pas n'importe quoi comme marque qu'il m'a mit, c'est graver au fer rouge sur l'interieur de mon crâne, il a soigneusement racler pour que ça reste ... Putain de merde ... Je suis incapable de passer outre, c'est trop dur pour moi. Je me répète, je sais, mais je ne pense qu'à ça. Bêtement. C'est ma vie ma prison.

- T'sais, t'pouvais dire "gros connard", ça allait parfaitement aussi.

Putain je hait mon accent façon gros blaireaux nordique qui mange la moitié des mots ! Enfin, passons. Je suis trop incohérent pour parler, faut que je ferme ma gueule. Puis j'ai pas grand chose à dire, plus rien. Je suis seul, je suis trop faible pour défendre, pour briser l'étreinte. Je veux mourir. Il n'y a plus d'espoir.

- Qu'est ce que je fais maintenant ?

Je pose bêtement cette question, en esperant que quelqu'un me réponde, Dieu peut être ? Mais cet enculé m'a oublié au fond de mon trou.

-Ouais, vas pour la clope ...

Totalement incohérent vous dis je.

J'aurais essayé… Essayé de lui parler calmement. Sérieusement… Mais voilà… Elle n'est pas du même monde que moi. Elle ne peut pas comprendre mon monde, mon mode de pensé… Ces paroles me le prouvent et je n'arrive pas à retenir mon rire. Ce n'est plus de Moxie que je me moque, mais d'elle. Lentement, je reprends mon souffle alors qu'elle me fusille du regard. Je souris et fini par lui expliquer la raison de mon hilarité.

"Je suis Pythagoras De La Flaam. Vicomte du Luxembourg. Quand mon oncle sera mort, je deviendrai Grand Duc. Tu te vantes de ton passé… Je suis destiné à diriger un pays. Je suis habitué à ce qu'on rampe devant moi… Crois tu vraiment que je puisse être en manque d'autorité ? C'est ridicule… Si je suis ici, c'est pour passer le temps… parce que je m'ennuie…"

Je regarde Moxie. Elle m'a demandé pourquoi lui… Pourquoi Moxie ? Bah… Parce qu'il me plait… Parce qu'il est amusant. Il continue a résister. Ca ajoute du piment. C'est sympa. Et puis, il est plutôt pas mal, le petit Moxie…

"Pourquoi Moxie ? Quelle question ! Parce que ça m'amuse. Parce que ça m'excite. Parce qu'il s'est trouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Parce qu'il a pensé qu'il suffisait de m'insulter pour me faire stopper… Moxie me plait. C'est une raison suffisante. Parce que j'ai envie… Il ne faut pas plus d'explication. C'est comme ça que ça marche."

Mais sérieusement, je repense à ce qu'elle a dit. Moi ? En manque d'autorité ? C'est vraiment trop drôle. Justement, ce que j'aime bien à Sadismus, ce qui me plait chez Moxie, c'est cette rébellion, le fait qu'il faille se battre pour être respecté, pour soumettre… Ca, ça m'excite. Mais elle ne peut pas comprendre que c'est lassant de régner sur des rampant, sur des gens qui plient sans un mot… Ca n'a aucun goût. On n'y trouve aucun plaisir… Mais elle ne peut pas comprendre, Eve.

Eve… Elle dit s'appeler Maria… Mais franchement, non seulement Eve c'est plus beau et puis… Le nom d'une vierge pour une nana qui se balade à poil dans une église… Non, ça sera Eve. Et si ça l'emmerde, je m'en tape.

Tiens, elle se rhabille. J'en profite pour me rapprocher de Moxie. Et voilà qu'elle m'insulte. Je ne réponds pas. Si elle a un peu de jugeote, elle se doutera que le futur dirigeant d'un pays comme le mien connaît forcément plusieurs langues… Surtout les langues qui entourent son territoire. Je parle couramment français, allemand et hollandais… Entre autres… Luxembourgeois (bien sûr), flamant et anglais aussi… Croit-elle que je ne comprends pas ses insultes ? Pense-t-elle qu'il lui suffit de me rabaisser pour que Moxie m'abandonne ? Mais elle n'a vraiment rien compris ! Il est lié à moi. Il m'insulte mais la question qui suit m'est presque adressée. Comme s'il attendait vraiment que je décide pour lui. Je me suis assez approché pour pouvoir passer ma main dans ses cheveux. C'est au moment où elle arrive au niveau de son visage que je vois le sang qui a coulé sur mes doigts. Mais je n'arrête pas mon geste. Laissant mon sang sur sa peau satinée. Je le regarde tendrement. Ma voix est douce quand je lui parle.

"Oui… Une cigarette. Ca va nous changer les idées…"

Je ne le quitte pas des yeux puis je reprends…

"Embrasse moi…"

C'est un ordre, bien sûr, je ne m'adresse à lui que comme ça, presque… Mais c'est presque un murmure. Il n'y a aucune violence dans mes gestes ni dans mes mots… Je me penche vers lui et nos lèvres se soudent. Mon regard se pose sur Eve et je ferme les yeux. Moxie ne me fera rien. Il ne profitera pas de ce moment pour s'en prendre à moi. Peut elle comprendre que c'est ainsi. Que son combat est perdu d'avance. Moxie est à moi, enchaîné à moi sans espoir de liberté… Et il est d'accord. Elle ne peut pas défaire ce lien qui nous unis. Même s'il l'écœure, même si ça lui semble malsain (et ça l'est) ou cruel (et ça l'est aussi)… Elle ne peut rien faire. Il m'a vendu son âme en même temps que son corps.

Il se raproche de moi, il me touche. je me crispe, mais il n'est pas violent, il est ... Tendre... Il ne me fais pas de mal. Il est juste près de moi. Il a passer sa main dans mes cheveux, ne les a pas tirer. Je le rejoint dans ce qu'il pense, donc il est "gentil". C'est pour me briser qu'il à été plus agressif. Je ne sais pas quoi penser, il aime que je lui resiste ou pas ? Prend il plaisir à me rabaisser ? Je n'aime pas quand il me fait du mal, quand il me considère comme un truc sans importance, vraiment. Ca ne m'aide pas ...

- Embrasse moi…

Je redressa la tête vers lui, son contact me dégoute. Ses lèvres. Je ne veux plus qu'on me touche de la sorte, je n'aime plus ça. La salive. Mais bon, je le fais quand même, je n'ai pas le choix. Qu'est ce que Maria vas penser de moi après ça ? Ca la dégoute que je ne refuse rien comme ça ? Que je ne me débat pas ? Que je ne tente pas de preserver le peu d'intégrité qu'il me reste ? Pourquoi je ne resiste pas d'ailleurs en fait ? je ne sais plus ... J'ai été brisé une fois, ça m'a fortement suffit, je ne veux plus souffrir, je veux avoir l'impression d'être un peu consentant. Un petit peu.
Je ferme les yeux, et une larme coule, pas un flot inimterrompu, juste une seule. Mais ça suffit bien. Je prouve ainsi ma faiblesse au monde entier et je peux me complaire dedans, me rouler dans ma propre merde et l'étaler soigneusement sur tout ce qui entre en contact avec moi. Pas de pudeur. C'est ma faute. Je suis coupable. J'avoue.

- Désolé ...

Je ne sais pas trop pourquoi je m'excuse en fait, mais c'est ma faute, ça ne serais pas arriver si j'avais été ... Je ne sais pas, je sais plus, l'ai jamais su d'ailleurs... Je m'embrouille... Mais bon. Excuses moi monde pour mon incompétence à me protéger et à infliger au autre le resultat pitoyable de ma nullité. Mais ce n'est pas la faute à Pyth ?! Ce serais trop facile, ce n'est qu'une conséquence ... Pyth ... j'arrive pas à le fuir, à lui échapper.... Je me débat dans un marais peuplé de fantômes et de chimères. La loose quoi. J'aurai voulu être heureux, tout simplement, ne pas me pisser dessus, jamais, ne pas pleurer tout le temps. ne pas être faible. Vivre dans une grande maison pleine de fenêtres sans barreaux, tout ça. Au lieu de quoi je me retrouve dans les bras d'un fou malsain. C'est cruel quand même.

- Ne me fais plus mal. S'il te plaît.

Sous entendue " Tu m'en a déja trop fait tu vas finir par me tuer." Ouais c'est vrai quoi, j'ai pas vie infinie ici. On est pas dans un bouquin, l'auteur peut pas me faire tout suporter non plus.

- Je veux pas mourir.

C'est quoi ce torrent de merde qui sort de ma bouche ? Ouais, j'ai peur de mourir comme un con, mais j'en ai envie, c'est comme Pyth, j'apréhende le moment où il vas me toucher, mais en mêem temps je veux que ça passe pour que ça sois vite fini, il me fait tellement peur ...

Je regardais Moxie déçue par son comportement insipide. Il baissait sérieusement dans mon estime hélas ! Mais l'autre montait dans ma colère. Comment pouvait-il lui faire ça ?! C'est tout bonnement inhumain de faire subir ça à quelqu'un ! Mais ça je n'ai pas le droit de le dire... Après tout, qu'est-ce qu'une ex-SS peut qualifier d'humain ou non ? Les horreurs que j'ai commises restent gravées dans mes yeux, héritages des expériences passées commandées par ce cher Himmler...

-Moxie...

C'est tout ce que je peux dire car les mots sont coincés dans ma gorge. J'aimerai tant détruire cet homme puis sauver Moxie...Quelle ignominie...Je regarde mon agneau et prends un air extrèmement triste.

-Moxie. Je ne peux rien pour toi tout de suite. Mais je te jure que je te sortirai de là. Viens me voir quand tu veux. Je serai ta confidente.

Il faut que j'aille tenir tête à la seule personne qui est la plus haute autorité du coin : Böse Wächterin. Elle seule pourra m'aider à sortir Moxie de ce pétrin. Je ne m'approche pas de ce dernier, évitant toute confrontation avec cet immondice rouge et lui envois un baiser de mère avant de regarder le gardien pervers.

-On se reverra...Ordure.

Je regarde une dernière fois le petit agneau et pars de cette Eglise.

Je le serre contre moi et mes lèvres glissent tout près de son oreille pour qu'il soit le seul à m'entendre. Je chuchote :

"Ne me donne plus de raison de te faire mal et tu n'auras plus jamais mal, Moxie."

Un baiser sur sa tempe. Je le tiens contre moi, possessif, et la regarde avec défis. Elle lui parle. Elle est ridicule. Elle ne pourra jamais rien faire. Elle se bat contre du vent, contre quelque chose qui est bien trop grand pour elle. Puis elle me menace. Je souris doucement et la regarde comme on regarde un enfant qui dit des absurdités, comme si j'avais pitié d'elle. D'une voix mielleuse, je lui réponds :

"Tu ne peux pas m'atteindre, Eve…"

Elle s'en va. Elle fuit. C'est très bien. Parfait. Je relâche Moxie maintenant qu'elle n'est plus là. Je l'observe. Il a vraiment besoin de prendre l'air. Je passe mon bras sur ses épaules et, sans un mot, en douceur, le guide vers la porte. Nous passons dans les couloirs sans vraiment croiser de monde, ou très peu et on débouche dans la cours.

Je le lâche totalement et fais quelques pas de plus que lui. Il a besoin d'air et aussi d'un peu de distance par rapport à moi, je ne suis pas assez con pour ne pas m'en rendre compte. Je sors mon paquet de clope et en glisse une entre mes lèvres. Je l'allume et la lui tends. Je suis trop ridicule. On dirait que je cherche à acheter son pardon avec des clopes. C'est dans le sens inverse que ça devrait se passer. Il devrait… je sais pas… m'embrasser de lui même, me sucer… et me supplier de lui donner une clope en échange. Ouais, c'est comme ça que ça devrait se passer. Il la prend. Je m'en allume une autre. Pour moi cette fois. Je range mon paquet et continue à jouer avec le briquet. Puis je parle enfin. Sans le regarder.

"Je ne veux pas que tu meurs, Moxie. Mais je ne veux pas non plus qu'un autre te touche. Tu es à moi. Tu le sais, n'est-ce pas ? Ne permets à personne de te toucher sans mon accord. Personne. Je ne te ferai plus de mal. Je ne te tuerai pas. Et toi… Toi tu ne te feras pas de mal non plus."

Je le regarde. Il n'est pas encore très net. Je tire sur la cigarette et m'assoie sur un banc de pierre en soupirant. Je l'observe. Il est émacié, son teint est maladif, sa peau tirée. Il est excessivement maigre, on le croirait mourrant. Ses cheveux gras, son air de macchabée… Je suis sûr qu'il a été beau… Et même qu'il pourrait le redevenir… Mais il ne semble pas vraiment le vouloir. J'aimerai qu'il puisse s'accrocher à la vie, qu'il ressuscite, qu'il rayonne…

"Moxie… ce que tu as à me dire, ce que tu as sur le cœur, tes peurs, ta haine, tes pensées… Je ne serai prêt à les écouter que le jour où tu me les diras en étant sobre, en étant toi même. Reprends vie, bats toi contre ce monde qui t'entoure. Oublie la drogue, oublie l'alcool, affronte tes erreurs, tes blessures, tes peurs, tes souffrances… Quand tu seras redevenu un être vivant, j'écouterai toutes tes paroles sans me railler de toi, sans te détruire encore plus. Mais tant que tu ressembles à un cadavre en train de se battre contre des fantômes, je ne te prendrais pas au sérieux."

Deviens beau. Deviens magnifique. Deviens fort. Et reste mien jusqu'au bout. J'ai tout le temps pour te devenir indispensable… Mais ne te détruits pas. Arrête de te détruire. Arrête de me fuir. Arrête d'avoir peur. Affronte moi. Mais reste mien…

Je suis vraiment contradictoire, moi.

Je le regarde longuement mais mes yeux son honnêtes. Je ne me moque pas, je ne suis pas supérieur, je ne le juge pas. J'attends juste qu'il réagisse. Sera-t-il capable, un jour, de me dire avec calme et sans trembler tout ce qu'il pense de moi ou restera-t-il éternellement un jouet ?

J'ai envie de l'embrasser.

Mais pas juste un petit baiser en passant comme tout à l'heure… Un baiser passionner auquel il répondrait. Je souris à cette pensée. Un sourire triste. J'ai blessé cet homme, j'en ai cruellement conscience même si je me le cache à moi même. Et j'en souffre.

Elle part ... Maria, elle aura tenté ouais. Dommage perdu, elle part, elle s'en vas avec des promesses qu'elle ne tiendras pas, c'est trop tard ma vieille, je suis foutue. Elle insulte Pyth au passage, mais ça sert à rien, ça sert à rien je dit. Pyth il est pas touchable par un bête "ordure", ça serait trop facile, je sais, moi j'ai essayé avec un bon "connard", à notre première recontre, j'en ai encore mal à la joue. Mais maintenant je ne me rebelle plus, mon coeur se serre, j'ai vu son expression de dégout à elle quand il m'a embrassé. J'suis vraiment une sous-merde sans volonté ni amour-propre.
Mais il n'empèche que ses paroles sont vides, sans espoir, elle est si loin de moi déja, elle s'éloigne, elle m'envoie un baiser, vide lui aussi. Ca ne sert à rien, tout ça ça ne sert à rien. Pyth, lui, est plus tangible. Je le sens près de moi. Il me ment à l'oreille. Je n'orait plus jamais mal ? Ca m'étonnerai, parce que d'une je sais pas fermer ma gueule et de deux parce que je suis un aimant à emmerde. je suis sur déja que quand je vais sortir, un genre de prédator power rouge vas me tomber dessus.
Et il passe son bras autour de mes p'tites épaules pour qu'on aille dehors, comem tu veux Pyth, c'est toi l'patron, mais ta proximité me gènes, vois tu ? Sens tu comme ma respiration s'accèlère ? Nous sommes seul, et rien ne peut détacher mon attention de sa présence. ( Puis il faut dire qu'un gars de deux mètres, je peux difficilement le louper ...) ses cheveux rouges ...
Il allume une cigarette et me la tend, précieux cadeau que voila, et je tire une latte. La nicotine ça détend, y a pas à dire, puis j'susi encore un peu bourré. Mais ça, je le regretterais presque, de ne pas être totalemen t lucide, totalement moi-même. Et ouais, desfois ça m'arrive, parce que du coup ça m'empèche de parler lucidement à Pyth, ce qui est fort dommage.

- Je ne veux pas que tu meurs, Moxie. Mais je ne veux pas non plus qu'un autre te touche. Tu es à moi. Tu le sais, n'est-ce pas ? Ne permets à personne de te toucher sans mon accord. Personne. Je ne te ferai plus de mal. Je ne te tuerai pas. Et toi… Toi tu ne te feras pas de mal non plus.

Sous entendus : ta vie ne t'apartiens pas. Decides pas pour moi s'teu plaît ça m'f'rait mal de te voir comme une entité distincte de moi. Ou un truc comme ça, mais j'suis ivre, faut pas prendre en compte ce que je dit hein ... Il me mate, je ne sais pas à quoi il pense mais il me mate.

- Moxie… ce que tu as à me dire, ce que tu as sur le cœur, tes peurs, ta haine, tes pensées… Je ne serai prêt à les écouter que le jour où tu me les diras en étant sobre, en étant toi même. Reprends vie, bats toi contre ce monde qui t'entoure. Oublie la drogue, oublie l'alcool, affronte tes erreurs, tes blessures, tes peurs, tes souffrances… Quand tu seras redevenu un être vivant, j'écouterai toutes tes paroles sans me railler de toi, sans te détruire encore plus. Mais tant que tu ressembles à un cadavre en train de se battre contre des fantômes, je ne te prendrais pas au sérieux.

Putain, ses paroles on l'art et la manière de me tuer, mais avec une force ! Je réfléchis -sérieusement- à ce qu'il m'a dit. Putain, c'est un peu trop lyrique à mon gout, mais ce qu'il dit est vrai, on me l'a sortir un peu près cent millions de fois, au bas mot. Arrète de regarder ta vie Mox', arrète de la subir, vit un peu putain ! t'es en train de nous crever sous le nez ! Mais bien sur ça n'était pas formulé si clairement.

- C'est pas si simple ...

Je tire sur ma clope, je le sens d'ici quelques instants, je vais dire de la grosse merde, je le vois venir gros comme une maison.

- Tu veux quoi ? D'un faucon sur ton bras au lieu d'un pigeon déplumé ? Mec putain ... J'suis pas un jouet, je me contrôle pas comme ça. Ok je peux prendre des douches plus souvent et manger à tout les repas. Mais c'est que des symptomes ça mon gars.

Re-taffe.

- Putain ...

Je passe la main dans mes cheveux, j'ai trop bu ouais. Sont sale. J'suis content. J'ai l'air d'un... Depressif, tout connement. Un mec en train de se laisser clamser, malgré tout les efforts fait par l'entourage pour ralentir la chute, mais la-dite chute à été entamé il y a bien longtemps, bien avant Pyth en fait. Il n'a fait que confirmer quelque chose qui a été commencé bien avant, l'a accèleré de manière redoutable, lui à fait prendre un tournant inatendue, on vas dire ça comme ça. Ca met de l'animation remarque.
je le regarde, lui, droit dans les yeux. Qu'est ce que tu veux Pyth ?

- Qu'est ce que tu veux ?

Allez, une petite tentavie de rebellion avec un tutoyement et un ton insolent ! Parce que d'un coté j'ai pas envie de me rabattre comme une merde devant quelqu'un, mais d'un autre coté je tiens à mon intégrité physique et mental, donc je me jette pas sur lui en le traitant de "connard".... Hey mais je l'ai pas déja fait ? C'est tellement loin ...
Puis à au lieu de rester dans mon petit trip égocentrique, je m'aperçois que Pyth à l'air... Troublé. Pou une raison assez mystérieuse, ça me gène profondément. Parce que Pyth, je peux pas le tuer !

Il parle… Bien sûr que c'est pas si simple, je m'en doute mais… mais j'ai envie d'y croire, pas toi, Moxie ? Il parle de piaf… Belle image, mais c'est pas tout à fait ça… Prendre des douches et manger…

"Commence déjà par ça…"

J'ai pas parlé fort pour pas l'interrompre. J'attends qu'il ait fini. Il à l'air de prendre mes mots aux sérieux. Il ne me crache plus à la gueule, c'est déjà ça. Il me tutoie. Je lui avais pas dit de me dire "vous" ? Bah… Qui vouvoie les gardiens dans une prison ? C'est une preuve qu'il ne veut pas disparaître, non ? J'espère.

Qu'est-ce que je veux ?

Il en a des questions, lui… Je souris. Toujours triste, le sourire. Je le regarde puis tourne les yeux vers la cours. Je sens que ça va le faire rire…

"Que tu n'aies plus peur de moi…"

Ouais…

Ridicule.

Je me lève et marche un peu. En silence. Je fume. Je parle.

"Je ne sais pas demander. Je ne sais qu'ordonner. Je n'ai pas l'habitude qu'on me désobéisse, qu'on me résiste. Les gens se soumettent… Mais la vraie vie n'est pas comme ça, non ? J'aimerai que tu cesses de me résister, mais je ne veux pas te forcer… Je voudrais que tu sois consentant. Je voudrais que tu vives. Commence donc comme tu as dit… Une douche par jour même si elle est froide, trois repas par jour même s'ils sont dégueulasses… Et si tu veux quoi que ce soit un savon à la rose, un steak saignant… Demandes et tu l'auras. J'aimerai qu'on puisse avoir une tel accord. Tu me donnes de ton plein gré ce que je veux et en échange je te donnes ce que tu veux en plus de ma protection."

Je me tais puis le regarde.

"Acceptes ma protection, Moxie. Prononce mon nom quand on s'en prend à toi. Je ne suis pas quelqu'un de faible. Ceux qui sont ici le savent. Gardiens et prisonniers. Prononce mon nom, ils sauront qu'ils risquent gros à ne pas te laisser en paix. Acceptes ça…"

Je soupire, me détourne et m'éloigne de lui.

Que faire ? Qu'est-ce que je veux ? Qu'il soit mien de son plein gré. Qu'il vive… Peut-on vivre en prison ? J'ai bien vécu dans ma prison dorée, mais est-ce pareil ? Je ne peux pas savoir. Je ne veux pas savoir… Je ne veux pas subir ce que je fais subir aux autres… Mais je ne le mérite pas, moi. Je n'ai jamais tué… pas encore… N'est-ce pas ?

Je le regarde.

"Ce que je veux, Moxie… Je ne sais pas vraiment… Surprends moi."

Je souris, plus complice que moqueur. Surprends moi. En bien ou en mal, montre moi la vraie vie, le vrai monde… Je m'adosse à un arbre et le regarde. Je vais partir, je pense, le laisser seul avec lui même…

- Que tu n'aies plus peur de moi.

Bon, ok, j'aurai bien rigoler à ce moment là, mais je me contente de sourire et cache ma bouche avec les doigts d'une main sous pretexte de porter la clope à ma bouche. Vas y, demande moi aussi de grandir sur commande et de devenir homo aussi tiens, pendant qu'on y est, puis masochiste dans la foulée tiens.... Oui j'ai peur de toi Pyth, et je peux difficilement faire autrement, ça devrait être facilement comphréhensible pourtant ? A moins que j'ai eu tord Pyth, je n'ai pas dit "non" assez fort ? Je ne me suis pas assez débattu ? Sans doute sans doute... C'est ma faute.
Là dessus tu me parles, un deal, juste un deal, un deal ou je suis obligé de participer, de rester en vie et de te donner "ce que tu veux", en échange de quoi je gagne un canard en plastique pour mon bain et des douleurs anals. Super ! Enfin bref, tu me parle de protection, mais ça ne me protège pas de ce que je craint le plus, en fait. Abruti.

- Ce que je veux, Moxie… Je ne sais pas vraiment… Surprends moi.

Te surprendre ? Te surprendre a t'il forcément une conotation sexuel ? Je l'insulte ? Je lui crache dessus ? Je le frappe dans les parties ? Je hurle ? Je m'enfuis ? ... Comment le surprendre ? Ce mec me déconcerte de plus en plus en fait, un coup il me traite comme de la merde, (Voir pire.) et là,changement quoi, il me tue. Je peux pas déçament le haïr, j'ai trop peur pour ça d'ailleurs. je repense à sa remarque précédente et me met à rire, ne plus avoir peur de lui, impossible, trop d'image associées, trop de souvenirs, les les-dits souvenirs me font souvent salir les draps la nuit d'ailleurs, Dieu merci je dors seul... Faut pas le répéter ... Enfin je vais juste lui poser une question.

- Pourquoi tu ... Vous ... Tu ... Roh bon merde ! Euh ... Se soucier autant de mon intégrité physique ? Ca fait de toi quelqu'un de bien ? Vous ... Merde...

Là dessus je me lève et m'aproche de l'arbre où il s'est adosser. Le surprendre ? Rien de plus simple en fait. C'est tellement evident, puis je me sens obligé de le faire, parce que voila, c'est pas explicable comme truc. Je suis près de lui, de la peur dans les yeux, mais je tente de la cacher avec un sourire timide. J'aproche ma tête de son visage, putain c'est loin, c'est dur à atteindre, et je colle mes lèvres au siennes, des frissons de dégout plein le dos. Surpris ?

Surprends moi… Je lui ai dit ça comme ça. Que va-t-il faire ? Rien sûrement… Il prend la parole et j'ai un peu de mal à le comprendre tellement c'est embrouillé. Il ne veut pas me vouvoyer et, étrangement, j'en ai rien à faire. Je souris. Tutoies moi si c'est plus simple pour toi. Le vouvoiement n'est qu'une manière d'exprimer le respect et je pense que tu n'as pas besoin de ça pour t'écraser face à moi… Mais ses paroles arrivent à mon esprit tout de même. Cela fait-il de moi quelqu'un de bien parce que je m'inquiète pour lui ? Ou là, je suis pas comme Stephen, moi, je pense pas aussi loin, je suis pas aussi manipulateur… Mais je n'ai pas le temps de répondre qu'il s'approche de moi. Je le laisse faire, me demandant ce qu'il compte faire. Me frapper ? Me cracher au visage ? … Il m'embrasse. Un baiser léger et doux. Je souris quand il se recule. Sourire tendre. Je passe ma main dans ses cheveux sales, protecteur.

"Imbécile… C'est pas ce que je voulais dire." Je marque une pause. "Si seulement tu le faisais par plaisir…" Soupire. Sourire. "Bon, je l'admets, je suis surpris." Je passe ma main sur son visage et mon sourire se fane, mon regard se voile de tristesse… "Mais regarde comme tu es tendu… terrifié… à cause de moi… J'ai… j'ai vraiment fait une connerie, hein ? Mais tu sais, je ne suis pas aussi calculateur que tu le penses… Si je me préoccupe de toi c'est parce que c'est mon devoir… Comment dire…" Mes doigts passent sur son dos par dessus le tissus. "Ca… ça veut dire que tu es sous ma responsabilité, c'est normal que je m'inquiète et m'occupe de toi, non ? Je me suis lié à toi autant que je t'ai lié à moi…"

Je ferme les yeux. Je prends petit à petit conscience de ce que j'ai fait. De ce que je lui ai fait… Et je comprends sa haine à mon égard. Lui il a peur de moi, moi j'ai eu des envies de meurtre quand on m'a fait ça. Je suis un monstre… Je ne vaut pas mieux que la vermine qui me sert de père. J'ouvre doucement les yeux pour les poser sur lui puis je me penche jusqu'à ce que mes lèvres effleurent son front.

"C'est ma manière de justifier mes actes…"

Murmure. J'ai dit ça tellement bas. Il l'a entendu je pense… Je me détourne. Je dois partir. Je sens des larmes me monter aux yeux et il ne doit pas les voir. Je n'ai jamais accepté que mon père souffre, il n'avait pas le droit de se plaindre, pas après ce qu'il m'avait fait… C'est pareil, non ? Je suis le monstre, le tortionnaire… Je n'ai pas le droit d'en souffrir, il ne doit pas le voir… n'est-ce pas ? Je m'éloigne, me dirige vers la sortie de la cours, je vais aller dans ma chambre et me mettre de l'eau froide sur le visage…

Va-t-il me retenir ? Non, j'en doute. Au contraire, il doit être soulagé que je m'en aille, non ? Seigneur, je suis en train de revoir des images de mon passé que je pensais avoir enfouies sous mon tatouage… Mais finalement, le même sang coule dans mes veines, je suis comme lui, je ne fais que reproduire comme on m'a si bien appris à le faire… Non… Je ne dois pas l'accuser lui alors que je suis responsable. Ce sont mes actes. Mes choix… Je vais aller retrouver Jéo, je dois oublier tout ça… Oublier… Fuir… Que dirait Anastasiah ?

…

Et Stephen ?

Il passe sa main dans mes cheveux, et moi j'aime pas ça, mais genre pas du tout. Etonnant hein ? Vraiment...
Et il me parle, il découvre soudain, ô miracle des cieux éternels, qu'en sa présence je ressemble grosso modo à un gamin battu. Enfin c'est un peu ça en fait. Mes muscles crispés, mon air terrifié, il s'en est aperçu en passant ses doigts sur moi. Il se cherche des... Excuses ? Un justification au moins. Pas pour ses "actes", mais pour son inquiètude. Il culpabilise de s'inquièter ?
Je le fixe, pensif. Il ferme les yeux.
Ses lèvres se posent sur mon front, donc en fait je peux pas trop le regarder, vu la masse de cheveux rouges qui me tombent sur la gueule, qui m'etouffent. Ce petit baiser n'a rien d'agréable, je ne ressens qu'un profond dégout, et ça doit se voir.

- C'est ma manière de justifier mes actes…

Je ne comprend pas ses murmures, et je ne le comprend pas non plus, lui, dans son ensemble. Ce mec reste un total mystère pour moi, sa psychologie est totalement impénétrable. Faut dire qu'il m'a poussé à établir une distance entre lui et moi, de force, de la pire manière. Il est et restera à mes yeux l'affreux pas beau. Celui qui m'a écrit dans le dos, celui qui...
Il pleure ?

- Pyth ?

Il s'est retourné et il s'éloigne de moi. Un murmure, je l'ai...

...Appellé...

Mais son absence me soulage bordel de merde ! Je sens un poid s'envoler de mes épaules, juste la tension qu'il recommence. Même si je sais qu'il ne le feras pas, pas tout de suite. Ou même jamais en fait, j'suis pas vraiment bandant comme mec, je pue l'alcool. Déja d'une. Et puis bon, le genre terrorisé ça donne pas vraiment envie, à la base, et je ne parle pas du physique. Enfin bref.... Ca ne l'a pas retenu.... Tou ça, ça ne sert à rien...

- Pyth ...

Mes petits murmures de minuscule souris effrayée ne le retiennent pas. Trop faible. Cette petite voix aïgue et cassée, je ne l'aime pas.
Un gemissement plantif sort de ma gorge, je vais partir, peut être. Oui, je peux pas rester là, ça serait con... Je regarde le mégot entre mes doigts. Perdu je suis. Enfin j'ai beau parler comme Maitre Yoda, ça ne clarifie pas la situation, mes sentiments à l'égard de Pyth... Enfin formulé comme ça, on croirait que je suis amoureux, mais non... Disons que je ne le hais pas, je ne l'aime pas, j'ai juste super peur de lui. Mais ce n'est pas si simple, j'arrive pas à le ... Juger, j'arrive pas à lui reprocher ses actes.... Le mot qui commence pas "v"...

- Désolé....

Je baisse les yeux, vers ma main, et desserre mes doigts. Le filtre tombe sur le sol. J'ai froid. Je ramène mes mains dans mes poches. Le sol c'est moche. Je relève la tête, les yeux légèrement écarquillés
Il n'est pas là.
J'éclate en sanglot, c'est con. Des sanglots violents, un truc qui déchire la cage thoracique. Je cache mon visage avec mes mains, c'est pas beau un mec qui pleure. Trop de pression ? Sans doute. Faut dire que le p'tit père Mox' est assez à cran en ce moment , il présente des troubles du sommeil comme on dit, des troubles du comportement alimentaires, tout ce genre de saloperies qui vous poussent généralement vers un coupeur de tête au couteaux bien aiguisés. Enfin, le Mox', c'est une merde quoi, je suis une merde.
Et j'me casse. En pleurant pour faire bien sinon c'est pas drôle.