La culture d'Arnaud de Fontainebleau
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La culture d'Arnaud de Fontainebleau

La culture, c'est comme la confiture...
 
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 Paumé dans le couloir [edward]

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arnaud de fontainebleau
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MessageSujet: Re: Paumé dans le couloir [edward]   Paumé dans le couloir [edward] - Page 3 Icon_minitimeMer 12 Nov - 9:00

Quand il a passé ses mains autours de mon cou, j'ai pensé que c'était qu'il craignait de tomber, mais là… Là… Il se resserre contre moi, il m'embrasse sans même que je le lui demande… Et… de quoi me remercie-t-il ? J'ouvre les yeux un instant et approche doucement mes lèvres des siennes, les effleure un instant puis embrasse son front. Je me tourne un peu et l'enroule de mes bras, le sert contre moi mais de manière affectueuse. Je pose ma tête contre la sienne et je ferme de nouveau les yeux. Le silence qui nous entoure est apaisant. Je ne pensais pas que je croiserais ça dans une prison. Un tel calme, une telle douceur… J'ai de plus en plus clairement conscience que je n'arriverais pas à me convaincre que mes sentiments pour lui sont juste protecteurs et paternel… Pourtant je ne dois pas aller plus loin, il ne faut pas… J'éloigne un peu ma tête de son visage et le regarde tendrement. Ma main passe dans ses cheveux, dégageant les mèches qui tombent sur son front. Je souris:

"Edward…"

La porte s'ouvre en grand fracas et je sursaute. Etrangement, mon premier réflexe est de serrer le gamin contre moi alors que je cherche du regard qui s'est introduit dans la pièce. Je remarque d'abord un gardien que je ne connais pas. Il joue avec sa matraque en poussant devant lui deux prisonniers. L'un semble assez affaiblit mais rien de plus et il porte l'autre. Il le dépose sur un lit et je remarque alors qu'il est inconscient. Doucement, je me lève en laissant Edward sur le lit derrière moi. Le regard du gardien se pose sur moi puis sur le gosse. Il a un sourire mauvais et moqueur. On voit bien dans ses yeux qu'il pense que je suis en train de me taper un prisonnier… Bon, il n'a pas totalement tord, mais je n'aime pas son attitude.

"Mmm… Je suppose que l'infirmière n'est pas là, vous ne profiteriez pas aussi crapuleusement des lits si c'était le cas. Je laisse celui là ici, qu'il crève ou non je n'en ai que faire. L'autre va au trou pour un bon mois."

Il me regarde de haut et attrape le prisonnier par le col avant de se diriger vers la porte. Je n'aime pas du tout, mais alors pas du tout son regard. Je le plaque contre le mur avec violence et colle presque mon visage haineux au sien. Il en lâche son prisonnier qui recule sans que je m'en rende vraiment compte vers le lit où est Edward. Je crache entre mes dents:

"Tu t'occupes de ton boulot, c'est clair ? Ton regard méprisant de vermine tu te le gardes. Je ne supporte pas ça ! Je vais m'occuper de ton moribond parce que tu es incapable de le faire. Les parasites dans ton genre qui passent leurs nerfs sur les détenus ne devraient pas exister. Prends ton jouet et casses-toi de ma vue… PLUS VITE QUE CA !!"

Je le lâche avec violence et me tourne vers le détenu inconscient. Je remarque tout de suite une plaie au crâne faite par la matraque. Tu m'étonnes que le gars soit inconscient après ça. Alors que je vais vers les armoires pour chercher du matériel, deux choses m'échappent totalement. La première est que ce que je viens de dire s'applique totalement à moi. La deuxième… C'est que l'autre détenu est allé vers Edward…
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MessageSujet: Re: Paumé dans le couloir [edward]   Paumé dans le couloir [edward] - Page 3 Icon_minitimeMer 12 Nov - 9:01

Si le temps pouvait s’arrêter… C’est bien ça qu’il a dit il me semble. Et je suis bien d’accord, comme ce serait bien, de rester ici au calme pour toujours. Je n’ai plus du tout l’impression d’être en prison d’ailleurs ce calme si doux ne ressemble à rien de ce que j’ai connu alors je pourrais bien être n’importe où mais en tout cas je ne veux pas partir… Pourtant objectivement je me demandes ce que je fais pelotonné contre un gardien sur un lit de l’infirmerie… Ca fait un peu irréel vu comme ça. Ses lèvres frôlent les miennes avant d’aller se poser sur mon front. Il se tourne pour me serrer dans ses bras mais son geste ne me fait pas peur au contraire, je me blotti encore plus contre lui et me laisse plonger dans une douce léthargie. Tout est silencieux, je suis bien, je me sens même protégé comme ça… et je suis tellement fatigué. J’ai du m’endormir puisque le bruit d’une porte se fracassant contre un mur me réveille en sursaut. Le gardien, c’est quoi son nom déjà ? Ah oui ! Pythagoras donc me serre davantage contre lui pendant que j’émerge du sommeil. Et puis il se lève en me laissant sur le lit. J’observe alors qui vient d’entrer et remarque un prisonnier qu’un autre prisonnier vient visiblement d’allonger et qui est tout aussi visiblement mal en point et…un autre gardien ce qui me réveille tout à fait d’autant plus qu’il joue avec sa matraque et qu’il me regarde avec un sourire mauvais. Je me roule en boule sur le lit en le surveillant du regard. Lui je ne l’aime pas du tout.

Ah bon il y a une infirmière ici , Enfin je suppose que c’est logique si c’est une infirmerie c’est qu’il doit y avoir une infirmière, j’aurais du y penser. Crapuleusement ? Les lits sont faits pour dormir, non ? Euh réfléchis un peu, un prisonnier et un gardien ensemble surtout dans cette position ça ne donne pas vraiment l’impression que c’est pour dormir… Il s’en fout ? Bah un gardien dans toute sa grandeur, normal quoi… Je le regarde attraper le prisonnier debout par le col et le tirer vers la porte sans vraiment ressentir de compassion pour le dit prisonnier, si j’avais de la compassion pour quiconque ça se saurait… mais c’est simplement que ça pourrait être moi, ce prisonnier alors bon… Et, de fait, ce n’est pas une sensation très agréable que je ressens en regardant cela. Pythagoras n’a pas l’air d’apprécier non plus mais probablement pas pour les même raisons que moi. Peu importe les raisons de toute façon il a l’air énervé. Je l’observe avec fascination plaquer l’autre gardien contre le mur. Je suis trop loin pour entendre ce qu’il dit entre ses dents mais je l’entends en revanche dire à l’autre de se casser. En tout cas je suis sûr d’une chose : je préfère largement quand ce n’est pas contre moi qu’il est en colère. Je suis toujours Pythagoras des yeux quand il se dirige vers le prisonnier inconscient sur le lit, puis vers les armoires de l’infirmerie.

J’aurais peut être du regarder aussi ailleurs, enfin c’est ce que je me dis quand je sens une main tirer sur ma propre main brisée pour me relever et que je suis le mouvement tout en me mordant les lèvres pour ne pas crier. Qu’est ce qu’ils ont tous à s’acharner sur cette malheureuse main ? Je lève les yeux pou voir à qui j’ai affaire et m’aperçoit que c’est le prisonnier que l’autre gardien voulait emmener au trou. Il exerce encore une traction sur ma main pour me tirer vers la porte tandis que l’autre gardien se dirige vers nous, et Pythagoras qui est toujours de dos à nous… Je commence à paniquer légèrement.

« Non mais ça ne va pas espèce de malade ! lâche moi ! »

Je déteste quand j’ai une toute petite voix comme ça, mais bon j’y peux rien je viens juste de me réveiller et il me fait vraiment mal alors si je parle plus fort je sens que je vais hurler de douleur et il est hors de question de lui faire ce plaisir à ce c****** ! Je detste son chuchotement doucereux dans mon oreille.

« Pourquoi ça ? J’aimerai bien avoir de la compagnie en isolement moi et puis tu vois bien que l’autre est occupé maintenant il va pas pouvoir te satisfaire parce que c’est ce que tu veux non ? T’avais pas tellement l’air de te débattre… »

Il n’y a vraiment que des tarés dans cette prison ! Je le savais avant d’arriver bien sûr mais ça se confirme à chaque seconde. J’essaye de me tortiller pour me dégager mais je n’arrive qu’à
Me faire davantage mal à la main, d’autant plus qu’il m’a aussi attrapé par l’épaule maintenant et qu’il me serre contre lui pour m’empêcher de bouger ; Rien à voir avec les étreintes de Pythagoras, on dirait qu’il essaye de provoquer ma mort par étouffement. Et ce saleté de gardien qui en rajoute après avoir jeté un regard haineux à Pythagoras qui fouille toujours son armoire.

« Bien sûr c’est une sacré bonne idée ça et puis comme ça, ça t’empêchera de corrompre un si honnête et pur gardien de prison. »

Quelle ironie vraiment je crois que je vais mourir de rire enfin je vais plutôt passer un très mauvais moment si je les laisse m’emmener comme ils ont visiblement l’intention de le faire puisque le gardien c’est visiblement fait un devoir d’aider le prisonnier qui n’a plus l’air si malheureux d’aller en isolement à me porter vers la porte que je le veuilles où non le plus vite possible. J’ouvre la bouche pour crier mais le prisonnier me mets sa grosse main devant la bouche et j’étouffe. Je mors à pleine dents dans la main si aimablement mise à portée de mâchoire et tente d’envoyer des coups de pieds à cette saleté de gardien. Si la première tentative est plutôt réussie puisque le prisonnier pousse un juron étouffé même si il n’enlève pas sa main, la deuxième partie est moins concluante puisque je me prends simplement des coups de matraque dans les jambes avant de sentir des menottes se refermer sur mes chevilles. Je crois que c’est seulement à ce moment là que e me rends compte que j’ai presque passé la porte et que je panique vraiment. Mais je ne vois pas ce que je peux faire d’autre, je me débat déjà de toutes mes forces… Au secours.
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MessageSujet: Re: Paumé dans le couloir [edward]   Paumé dans le couloir [edward] - Page 3 Icon_minitimeMer 12 Nov - 9:01

Merde alors ! J'ai refermé cette porte il y a à peine un quart d'heure et je n'arrive plus à l'ouvrir ! Je m'esquinte un moment sur la serrure alors que j'entends les deux autres chuchoter derrière moi. Coups de matraque, bruit de menotte… la porte se ferme. Les voilà enfin partis. Je me tourne en parlant:

"Edward, tu vas rire, j'aurais besoin que tu me…" le lit est vide, je termine ma phrase sans grande conviction: "crochète cette porte…"

Il a donc profité de cette interruption pour partir. Il s'est éloigné de moi. Peut être n'osait-il pas le faire quand nous n'étions que tous les deux, mais là il s'est senti plus libre de… Le bruit des menottes se refermant me revient en mémoire… et si… Pris de panique, je me précipite dans le couloir pour rattraper, à quelques mètres de l'infirmerie, l'autre gardien et son prisonnier qui portent Edward vers les salles d'isolement… Quelle idée ont-ils en tête ? Non, c'est facile à deviner. L'un veut se venger, l'autre prendre du bon temps.

Ma main tombe sur l'épaule du gardien, l'immobilisant. Il se tourne, prêt à frapper mais ce retient. Il me sourit et susurre, mauvais:

"Il a voulu aider l'autre à s'échapper…"

Je le fixe avec intensité, sans un mot, puis je lâche froidement:

"Je le récupère et tu n'as pas ton mot à dire, sinon dans une demi-heure je te fais arrêter pour le meurtre de l'autre et c'est toi qui finira avec les fers aux pieds. C'est clair ?"

Sans même attendre la réponse, je me tourne vers l'autre prisonnier. Je le dévisage longuement puis il finit par lâcher Edward qui tombe à terre. Je ne romps pas le contact visuel pour autant et je finis par dire:

"La prochaine fois que tu veux te jouer d'un gardien, renseignes-toi sur lui. Demande à ceux qui ont fait un séjour en salle de torture de te parler de Pythagoras de la Flaam… Et évite de recroiser mon chemin, à l'avenir."

Je me penche pour prendre Ed dans mes bras et je détache les menottes qu'il a à la cheville pour les faire tomber à terre. Je lance un dernier regard au gardien et me détourne définitivement pour retourner vers l'infirmerie. Je ne prononce pas un mot avant d'avoir déposé Edward sur le plan de travail juste sous le placard qui s'obstine à rester fermer. Je pose un baiser sur son front et murmure:

"Je te demande pardon, ils ont fait ça sous mon nez et je ne m'en suis pas rendu compte…" je marque une pause "Tu pourrais m'ouvrir cette porte ? Elle me résiste…"
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MessageSujet: Re: Paumé dans le couloir [edward]   Paumé dans le couloir [edward] - Page 3 Icon_minitimeMer 12 Nov - 9:01

La porte de l’infirmerie c’est refermée. J’étouffe. Ce sale c** va finir par me tuer à me boucher ainsi le nez en même temps que la bouche… et j’ai beau essayer de me dégager, il m’enserre fermement mon bras droit et mon torse du bras qu’il n’utilise pas pour écraser mon visage sous sa main. Main que je tiens entre mes dents… Le gardien ressert davantage encore ses main sur mes chevilles quand je tentes encore une fois de lui décrocher un coup de pied -comment ça je suis têtu ?- et je pousse un gémissement étouffé par la main du prisonnier. Cette saleté de main… Je mord encore plus dedans, refermant totalement mes mâchoires. Le propriétaire de la main en question pousse un cri de douleur et le gardien excédé me lâche une cheville le temps d’attraper sa matraque et de me l’abattre dans les côtes en marmonnant quelque chose qui ressemble vaguement à « Mais tu vas te tenir tranquille oui ?! C’est quand même pas si on essayait de tuer, c’est pas la mort ! ». Puis il la remets à sa place et m’attrape à nouveau fermement la cheville. Je n’essaye même pas de profiter de ce bref moment de très relative liberté, là j’ai juste la nausée. J’ai un bout de main humaine dans la bouche et je ne peux même pas le recracher du fait du reste de la main qui est resté collé à ma bouche malgré cela… Il est complètement barge ce type. En plus il me mets du sang partout sur le visage du coup… bon d’accord ce n’est pas vraiment le problème principale en l’occurrence. Je sens des larmes commencer à me monter aux yeux et je les refoule rageusement. Pourquoi est ce que je me fourre tout le temps dans des situations pareilles depuis que je suis arrivé ici ?

Le gardien me lâche les chevilles et mes jambes retombent sous l’effet de la gravité sans pour autant que mes pieds touchent le sol, le prisonnier, complètement fou d’après moi, qui me tient est grand lui aussi… Peut être pas autant que Pythagoras mais quand même… Pythagoras ! C’est lui, c’est pour ça que le gardien m’a lâché… Cette fois ci je me mets vraiment à pleurer, il est venu me chercher, il ne m’a pas abandonné… Je n’entends pas ce que le gardien lui dit avec son air de mafieux content de lui mais le regard de Pythagoras est d’une froideur à donner froid à un pingouin… Aussi froid que la voie avec laquelle il menace ce c****** de gardien de l’envoyer lui en prison ce qu’il mériterait amplement je trouve. Et puis il se tourne vers nous sans même prêter attention au gardien qui a tellement blêmit que je me demande s’il ne va pas faire une syncope. Je suis tout à fait heureux que ce ne soit pas moi que Pythagoras regarde de cette façon mais surtout je sens que je vais réellement manquer mortellement d’air dans les secondes qui suivent si cette main qui m’oppresse ne se décale pas au moins un peu. Le prisonnier ne doit pas être très heureux d’être fixé de cette manière d’ailleurs puisqu’il finit par me lâcher. Je tombe par terre et essai vainement de desserrer les mâchoires pour vomir et pour tenter de respirer, mais je suis tellement crisper que je n’y arrive pas. J’ai pourtant de plus en plus envie de vomir, je n’ai jamais eu de tendance cannibale et la seule pensée de ce que j’ai dans la bouche me dégoutte profondément. Et j’ai mal aux côtes là où il m’a frappé… les deux combinés à l’odeur du sang étalé sur mon visage sont certainement responsable des petites étoiles qui dansent devant mes yeux et de l’espèce de brouillard dans lequel j’ai l’impression de flotter. J’ai l’impression que la voie de Pythagoras me vient de bien loin.

Je sens des bras accueillant qui se referment sur moi sans m’étouffer et me soulèvent. Je m’accroche au cou de Pythagoras en essayant de chasser ce brouillard oppressant. Je sens ensuite les deux anneaux de métal qui m’enserraient les chevilles se relâcher puis un bruit métallique indiquant qu’ils ont touché le sol. Pythagoras ne dit rien jusqu’à ce que nous soyons revenus dans l’infirmerie ou alors c’est que je ne l’ai pas entendu, c’est possible puisque j’ais l’impression que tous les bruits qui m’entourent sont assourdis. Il me dépose sur une surface stable, probablement en hauteur puisqu’une fois de plus mes pieds ne rencontrent que du vide.

"Je te demande pardon, ils ont fait ça sous mon nez et je ne m'en suis pas rendu compte…"

Je m’en fiches tu sais… Tout ce qui compte c’est que tu sois venu me chercher. Sauf que je ne peux pas parler en l’occurrence… Ma mâchoire est toujours résolument crispée en position fermée et j’ai encore ce… truc dans la bouche. J’ai un haut le sœur alors qu’il recommence à me parler, il me semble qu’il parle de porte qui résiste mais je ne crois pas que je vais arriver à crocheter quoi que ce soit avec une vision qui tangue comme ça… Mais si il veut vraiment… Je vais faire un effort, je vais… mais il me faudrait un crochet ou un fil de fer enfin quelque chose… J’en cherches vaguement un du regard… Et puis je n’y tiens plus, je me penches sur le côté et recraches le morceau de chaire arraché à l’autre idiot. Ne pas vomir, je ne dois pas vomir…

« Euh il faudrait un bout de fil de fer… mais… »

Je me passe une main sur le visage pour essayer d’enlever un peu de sang, le fait de me pencher sur le côté à réveillé de manière fort désagréable pour moi et j’i encore la vision qui se brouille… Ne pas vomir…
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MessageSujet: Re: Paumé dans le couloir [edward]   Paumé dans le couloir [edward] - Page 3 Icon_minitimeMer 12 Nov - 9:02

Pendant que je le portais, Edward s'est accroché à moi comme à une bouée de sauvetage. Il ne me lâche pas avant que je ne m'éloigne de lui, et encore, je ne pars pas loin parce que je le sens faible. D'un coup, il se penche sur le côté et crache quelque chose au sol. Mon regard se pose un instant dessus, mais je n'ai pas besoin d'insister longtemps pour comprendre ce que c'est. J'ai vu un morceau de chair de ce genre il n'y a pas longtemps, je m'en souviens encore... J'étais avec Thorkel en salle de torture quand il a sectionné le téton d'un prisonnier. Je revois le morceau de chair tomber au sol. Si j'ai bonne mémoire, je l'ai crâmé après que le détenu soit parti... Mais là, ce morceau de chair vient de sortir de la bouche d'Edward. On va dire que c'est une preuve qu'il s'est bien débatu, non ? Mon regard se pose à nouveau sur lui après qu'il m'ai demandé un morceau de fer d'une voix faible. Il s'essuie le visage et je me rends compte que, sous ce sang, il est affreusement pâle.

J'ai un dilemne, là. D'un côté il y a Edward qui a clairement besoin d'aide et de l'autre il y a ce gars en train de mourir sur la table derrière moi... D'un geste rapide et sûr, j'attrape une serviette que je passe sous l'eau avant de nettoyer le visage de mon petit blond. La fraicheur va peut être lui faire du bien. Je passe tendrement ma main dans ses cheveux alors que j'ouvre un tiroir (qui était fermé à clé, mais qui s'ouvre, lui) pour en sortir des seringues. Je me penche à son oreille et murmure:

"Ce gars va mourir si je ne fais rien, Ed, j'ai besoin de toi, après je m'occuperais de toi, je suis désolé... Est-ce qui ça, ça peut aller ?"

Je me sens tellement coupable de le laisser de côté alors que c'est à cause de mon manque de vigilence qu'il est dans cet état... Je soupire, j'ai cruellement envie de le serrer dans mes bras, mais ce n'est vraiment pas le moment, il y a urgence là... Je trouve qu'il est toujours pâle et j'espère qui va tenir le coup parce que je risque d'en avoir pour un moment à stabiliser ce gars... Je jette un oeil au moribond au passage et me rends compte qu'il y a du sang qui a coulé jusque part terre. Je lâche un juron et me précipite sur lui, il perd bien plus de sang que je le pensais... Je me précipite sur un autre placard, en sort une minerve, l'installe et fait tourner le corps sur le coté pour avoir une meilleure vue sur la plaie... Ou là là ! C'est vraiment pas jolie à voir ! Je balance de l'eau partout pour voir un peu mieux.

"Edward, je suis désolé de te pressé, mais j'ai vraiment besoin de biafine, là..."
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MessageSujet: Re: Paumé dans le couloir [edward]   Paumé dans le couloir [edward] - Page 3 Icon_minitimeMer 12 Nov - 9:02

Je me sens mal… J’ai l’impression que j’ai le cœur au bord des lèvres et que je ne vais pas tarder à le recracher lui aussi. Il n’y a vraiment pas de quoi pourtant ! Une ou deux côtes cassés, des bleus supplémentaires et ma main cassée qui forme un drôle d’angle… et le fait que j’ai faillit avaler un bout de viande, de viande humaine d’accord –quoique je me demande si ce c** mérite encore le titre d’humain- mais ce n’est que de la viande que je n’ai par ailleurs pas avalée. Ce n’est tout de même pas si terrible, alors ça m’énerve de me sentir aussi mal. Mais je me sens mal alors c’est sans doute pour cette raison la fraîcheur de la serviette mouillée que mon « ange gardien » me passe sur le visage ressemble à un avant goût de paradis. Mon visage est ainsi débarrassé du sang qui le maculait, c’est plutôt agréable de ne plus sentir ce liquide visqueux contre ma peau. Mais c’est encore plus agréable de sentir la main de mon gardien -qui a défaut d’être un ange est tout de même mon gardien- se promener dans mes cheveux.

"Ce gars va mourir si je ne fais rien, Ed, j'ai besoin de toi, après je m'occuperais de toi, je suis désolé... Est-ce qui ça, ça peut aller ?"

Je l’avais complètement oublié celui-là ! Bon c’est vrai qu’on peut dire qu’il est très discret dans son genre aussi… A vrai dire je me fiche un peu qu’il meurt, voir je m’en fiches complètement même mais ça a l’air important qu’il ne meurt pas pour Pyth. Alors je baisse les yeux pour observer ce qu’il me montre. Des seringues… Je n’aime pas les seringues… mais ça n’a rien à voir avec ce qu’il me demande. Je crois que je pali encore un peu et j’ai les mains qui tremblent un peu alors que je me saisit de ses objets maudits.

« Ca devrait aller, elles sont métalliques… »

Mais mon gardien ne m’écoute pas il s’est tourné vers l’autre moribond Je le regarde s’agiter sans bouger avec une drôle de sensation ma foi fort désagréable. Je serre un peu plus fort les seringues dans ma main, les seringues… Je n’en ai besoin que d’une, inutile de les garder toutes…Mais je n’arrive pas à ouvrir ma main pour les lâcher. Et puis je n’ai pas envie de bouger…qu’est ce que j’en ai à fiche qu’il meurt ou pas ce type ? Je ne le connais même pas !

"Edward, je suis désolé de te pressé, mais j'ai vraiment besoin de biafine, là..."

Bon c’est important pour lui de le sauver visiblement. Alors, mécaniquement, je pose soigneusement les deux seringues dont je n’aurais pas usage, et je force la serrure du placard. Je l’ai déjà fait alors ça ne me demande pas un gros effort. C’est plus difficile de trouver ce qu’il m’a demandé et de lui apporter avec une seule main, mais j’y arrive. Sans vraiment me presser mais sans lenteur, juste comme ça et sans prononcer un mot. Et puis je décide de vider tout le placard pour aller tout poser à côté du lit ensanglanté, comme ça si il a besoin de quelque chose il n’aura pas besoin de se déplacer.

Et puis je n’ai plus rien à faire alors je me contente de le regarder pendant un instant mais j’ai la tête qui tourne un peu alors je me dirige vers un lit inoccupé avant de me raviser. Je jette un regard à mon gardien mais il est en train de soigner pour une raison qui me reste inconnue le type. Pourtant il ne le connaît même pas, j’en suis presque sûr… finalement s’il m’a soigné c’était juste parce qu’il le fait avec tout le monde… En tout cas il est occupé, il n’en a rien à faire de ce que je peux bien fabriquer. Alors je retourne vers le plan de travail et récupère une des seringues. Si j’osais… Après un dernier coup d’œil cette fois ci plus furtif à Pyth je me dirige sans faire de bruit vers le robinet et rempli la seringue d’eau. Puis, ma main bien serrer sur elle, je vais m’allonger dans un lit inoccupé et, sans réfléchir davantage, j’enfonce l’aiguille dans le creux de mon coude gauche et y déverse le contenu de la seringue. Mais ce n’est que de l’eau alors ça fait seulement mal…
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MessageSujet: Re: Paumé dans le couloir [edward]   Paumé dans le couloir [edward] - Page 3 Icon_minitimeMer 12 Nov - 9:02

Il ne mets pas très longtemps à m'apporter de la biafine, je le remercie et j'en mets partout autour de la plaie. Le gars n'a pas vraiment d'autres blessures, mais je crains que celle-ci ne soit pas de mon niveau. J'agis avec rapidité et précision. Edward m'apporte du matériel avant même que je le lui demande. Je sais que je ne dois pas fermer la plaie pour laisser de la place au cerveau mais là, je suis vraiment débordé par la situation, là. La sueur perle à grosses gouttes sur mon front. Finalement, je me rends compte que je ne pourrais pas sauver ce gars seul. Et au moment où cette évidence me saute aux yeux, au moment où je me dis qu'il faut que je trouve le médecin de la prison au plus vite, il se met à convulser ! Merde ! Je lève les yeux vers Edward comme pour chercher de l'aide, avoir son soutient…

Et ce que je vois me glace. Il est étendu sur le lit, une aiguille dans le bras. Je ne l'ai pas vu faire, je ne sais pas ce qu'il s'est injecté. Je pense pendant une seconde à tout ce qu'il a pu trouver ici. Et, sans réfléchir, oubliant totalement le moribond, ne prenant pas garde au fait que j'ai les doigts couverts de sang, je me précipite sur le garçon. Je bouscule le brancard au passage mais je m'en moque. Je prends son visage entre mes mains, le maculant de rouge, et je cris, je panique. Je cherche son regard, le trouve, arrache l'aiguille et l'envois valser derrière moi. Elle se brise en percutant le mur.

"Edward ! Edward ! Qu'est-ce que tu as fait ? Qu'est-ce que tu as injecté ? Pourquoi ? Edward ! Edward !"

Le gars convulse encore derrière moi mais je n'en ai que faire. J'attrape le drap et nettoie son visage que j'ai moi même maculé de sang, nettoie son bras. Il faut désinfecter, il faut… Ma vue se brouille, voilà que je me mets à pleurer… La panique a raison de moi. Dans mon dos, le mourrant cesse de convulser. Il est mort… Et alors ? Incapable de réflechir, incapable de faire un geste, incapable de m'éloigner de lui, je le serre contre moi et niche mon visage dans son cou. Je le tiens contre moi et je murmure:

"Ne fais pas ça… Ne le refais pas… Je t'en prie, ne le refais plus… Ne me fais pas peur ainsi… Edward…"

Je me sens coupable. C'est ma faute. J'ignore ce qu'il s'est injecté mais son pouls est toujours régulier, son regard est toujours clair. Il n'y aura donc pas de conséquences vitales. Ca me calme un peu, mais c'est ma faute. Je suis certain que c'est à cause de moi qu'il a fait ça. Je n'ai même pas pris la peine de camoufler ou de sécher mes larmes de panique. J'ai eu peur, j'ai eu terriblement peur… Je ne veux pas rester dans cet endroit où il peut se faire du mal, je ne veux plus être là, dans cet infirmerie, près de ce cadavre… Douloureusement, difficilement, je murmure à son oreille:

"Allons ailleurs…"
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MessageSujet: Re: Paumé dans le couloir [edward]   Paumé dans le couloir [edward] - Page 3 Icon_minitimeMer 12 Nov - 9:03

J’attends vaguement pendant un instant que quelque chose se produise mais il ne se passe rien du tout, enfin si j’ai mal au bras gauche parce que je viens de le percer assez maladroitement d’une aiguille et d’y injecter de l’eau. Mais du fait des multiples autres douleurs plus ou moins aigues que je ressens qu’on ne peut pas vraiment dire que ce soit quelque chose de notable. A commencer par ma main gauche qui semble avoir décider de former des angles étranges et improbable depuis que ce c****** a tordu mon attelle la rendant inopérante avant d’avoir la charmante idée de refermer sa poigne sur ma pauvre main innocente –comment ça pas tant que ça ?- pour me forcer à avancer. Enfin bon la partie de mon esprit qui fonctionne encore m’informe que je me trouve dans une infirmerie et que je pourrais trouver milles et une chose plus intéressante que de l’eau dans ses magnifiques placards pourvus de serrures si faciles à crocheter… mais l’autre partie commence à dériver sérieusement dans une mêlée de pensée et de souvenirs de plus en plus confus et je suis tellement fatigué, je n’ai pas du tout envie de me lever… De toute façon même si je restes ici allongé sur ce lit jusqu’à la fin des temps tout le monde s’en fichera alors je peux bien rester là un peu, ma mère ne me trouvera pas, elle ne pourra pas me percer les tympans avec sa voies stridente pour me hurler que son fils devrait avoir mille choses plus intelligentes à faire que de paresser sur le canapé du petit salon ouest… Mais il me semblait que ce canapé était en cuir, c’est étrange, ma sœur l’a peut être fait réaménager.

Le bruit d’un humain qui se cogne dans un objet parvient à mes oreilles empêchant mes pensées de dériver plus avant. Quoique je me dit un instant qu’un domestique va encore recevoir un blâme ou probablement d’être licencié si c’est mon frère qui vient de se cogner, peu importe pour lui si l’objet est à sa place habituelle ou non, si il s’est cogné dedans c’est qu’il n’est pas au bon endroit, mais si c’est mon père ce sera pire… Il me semble sentir l’odeur du sang et puis ses deux yeux plantés dans les miens… avant que quelqu’un retire l’aiguille de mon bras. Ca fait mal. Une légère douleur vive qui me sort du brouillard où je m’étais immergé sans m’en rendre compte, d’ailleurs je ne me souvenais pas d’avoir laisser cette aiguille dans mon bras, je n’ai pas û avoir le réflexe de la retirer. Il y a un homme devant moi qui a l’air paniqué et qui me pose un tas de questions en criant… mmm Pythagoras oui, un gardien… Ni ma mère ni mon frère ni mon père ne risque de renvoyer quiconque parce que les morts font rarement ce genre de chose, d’ailleurs les domestiques ne risquent pas de se faire renvoyer ils sont morts aussi, tous morts… Ca faisait un joli tableau… Il pleure. La nouvelle met quelques instants à m’atteindre, ou plutôt je mets quelques instant à l’assimiler, ça me paraît tout à fait impossible, ou du moins très improbable. Mais pourtant c’est tout à fait réel, ce gardien qui m’a battu et violé sans l’ombre d’un remords est en train de pleurer. Et visiblement à cause de moi en plus puisqu’il me serre contre lui et me murmure dans mon cou de ne plus jamais faire ça. Sans réellement comprendre de quoi il s’agit je murmure à mon tour.

« Pardon.. »

Je ne sais pas ce que je lui ais fait mais je ne voulais certainement pas le faire pleurer je ne sais pas pourquoi mais je n’aime pas du tout le fait qu’il soit triste au point de pleurer. Et puis je me souviens, la seringue, le blessé et puis… Je ne vois pas pourquoi il se soucie de moi à ce point là alors qu’il n’y a pas deux minutes il se fichait totalement de ce qui pouvait bien m’arriver et s’inquiétait uniquement du sort d’un inconnu, blessé gravement certes mais inconnu quand même. Je ses que je me mets à faire la moue et que mes sourcils se froncent légèrement.


"Allons ailleurs…"

Je m’accroche fermement avec mon bras valide au cou de mon gardien et niche ma tête dans le creux de son épaule à un endroit précis qui m’est devenu familier avant de répondre d’une petite voie légèrement contrariée et boudeuse.

« Oui… si tu n’as plus besoin de t’occuper de l’autre… »
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MessageSujet: Re: Paumé dans le couloir [edward]   Paumé dans le couloir [edward] - Page 3 Icon_minitimeJeu 13 Nov - 9:14

L'autres… l'autre est mort mais Edward ne semble pas l'avoir remarqué. Où il s'en moque. Je le serre contre moi et me relève, le prenant dans mes bras. Il est déjà accroché, prêt à venir avec moi. Je pose un regard sur le corps et je murmure:

"L'autre n'est plus qu'un cadavre, Edward…" je me tais un instant puis détourne mes yeux pour sortir "Je n'aime pas la mort, Edward. Je ne l'aime pas, je n'apprécie pas sa présence, sa compagnie, sa vue… Non… elle ne me laisse pas indifférent… La torture, la douleur, le sang, eux je les aime, ils m'amusent, ils me plaisent… Mais pas la mort." je sais… je sais ce que je suis en train de sous entendre, je sais ce qu'impliquent mes paroles…"Je n'ai jamais pris la vie, Edward…"

Et là est ce qui nous sépare. Ce qui fait de lui un prisonnier et de moi un gardien. Lui a tué. Plus d'une personne. Plus d'une fois. Moi non. Ici, ce sont presque tous des meurtriers. Certains sont innocents, accusés à tord. Lui non. Et pourtant… Pourtant ce n'est qu'un enfant. Sa réaction boudeuse et sa jalousie en son la preuve. Sa réaction excessive aussi. Juste un enfant… Edward… Je soupire.

Nous entrons dans l'aile des gardiens. Je ne sais pas si Syonna est là, mais j'espère bien que non. Je m'arrête devant ma porte et glisse la clé dans la serrure. J'ouvre. C'est vide. Elle doit être en train de torturer un petit nouveau ou de se taper une nana… Cette fille m'écœure. Elle pense que je suis obligé de m'intéresser à son corps de fille alors qu'elle même ne s'occupe pas autant des hommes que des femmes. Enfin bon, elle n'est pas là, c'est pour le mieux.

Je le dépose sur le lit et embrasse tendrement son front avant de me relever. Première chose, nettoyer tout ce sang. On a un petit lavabo dans la chambre, je l'ouvre et passe mes mains dessous jusqu'au coude. Je passe aussi de l'eau sur mon visage et j'attache mes cheveux. Je fais ça très rarement, mais là, je les attache. Je me tourne vers Edward et le regarde avec tendresse.

"Ca va mieux ?" je murmure.

J'attrape une chemise propre et ôte celle qui est pleine de sang. Je me tourne à peine en faisant cela, il devine peut être le tatouage dans mon dos, mais ne peut pas le voir vraiment. Je remets une chemise propre. Voilà, je me sens bien mieux. Je m'assoie sur le matelas à côté de lui et me relève presque aussitôt. Je prends un gant de toilette, je l'humidifie et reviens près de lui. Je passe le gant sur son visage, sur ses bras, sur sa main valide. Je nettoie tout le sang. Quand je vais pour passer sur la main blessée, je me rends compte que l'atèle forme un angle bizarre. Je fronce les sourcils et l'enlève précautionneusement. Le métal a été tordu. Mais quand ? Ce sont ces deux barbares qui ont tenté de me l'enlever ? Oui, sûrement. Je redresse l'objet et refait le bandage. Puis je m'étends sur le lit près de mon petit bonhomme et le prends tendrement dans mes bras. Je ferme les yeux.

"Essaie de dormir un peu. Je vais aller faire une ronde et je reviens vite, d'accord ? Mais j'attends que tu dormes. J'essaierai d'être de retour à ton réveil…"

Je l'embrasse, posant tendrement mes lèvres sur les siennes. Je voudrais approfondir le baiser mais je sens que mon désir ne demande qu'à s'exprimer alors je le romps avant qu'il n'ait le temps d'y répondre. Je le berce doucement jusqu'à ce qu'il s'endorme et lentement, sans gestes brusques, sans le réveiller, je me relève. Je le regarde un instant puis quitte la pièce en fermant à clé derrière moi. Bon, je n'a pas vraiment une ronde à faire, c'est surtout que je dois absolument me changer les idées, cesser de penser à lui… Sinon je vais vraiment lui sauter dessus.

>> Salles de douches – Il pleut dans ma tête avec Tobias
[HJ: fallait que je le case quelque part vu qu'il se passait juste après que je t'ai vu… Par contre, ils sont assez bruyants donc tu peux les entendre ou pas, comme tu veux. Tout comme tu peux dormir ou pas, d'ailleurs… Et rester ou non…]

Finalement, mes pas m'ont mené dans la salle des douches et j'ai pu me libérer de ma frustration. C'est donc plus calme, plus sûr de moi que tout à l'heure. Je me dirige donc vers ma chambre en sortant mes clés de ma poche. Pourquoi l'ai-je enfermé ? Pas pour le forcer à rester s'il veut partir, il peut tout ouvrir je pense. Peut-être pour le protéger des autres… Non, je voulais le garder juste pour moi. Je souris à cette pensée.
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MessageSujet: Re: Paumé dans le couloir [edward]   Paumé dans le couloir [edward] - Page 3 Icon_minitimeJeu 13 Nov - 9:15

Bon d’accord ce n’est peut être pas très mature de faire la tête pour ça mais je m’en fiches après tout je fais ce que je veux et là je veux bouder. Mais c’est dur de bouder enfin ça demande une certaine concentration et là contrairement à l’accoutumée où ça ne pose aucun problème j’ai du mal à fixer mon attention sur quoi que ce soit… ou sur qui que ce soit alors j’avoue avoir ne pas m’apercevoir tout de suite que le gardien qui me tiens dans ses bras me parle mais une phrase finit par percer le brouillard qui m’entoure.

"Je n'ai jamais pris la vie, Edward…"

Je me retiens de lui répondre que non effectivement c’est un saint qui a des passes temps légèrement sadique sur les bords pour un saint quand même… De toute façon je n’ai pas la moindre envie de dire quoi que ce soit, je suis très bien comme ça et je n’ai pas du tout envie de bouger d’une quelconque manière fusse des lèvres. Je passe donc le reste du trajet en somnolant à moitié sans vraiment savoir où il m’emmène, je doute que ce soit dans une salle de torture donc après peu importe. Je ne sort de ma léthargie que quand je sens mon gardien me déposer sur quelque chose de… confortable, ce n’est certainement pas le sol ça. Je ré ouvre en grand mes yeux mi-clos pour observer mon environnement au même instant où je sens la caresse de ses lèvres sur mon front –« douce caresse » ?! Il faut que j’arrête immédiatement d’avoir des pensées aussi mièvre c’est complètement écoeurant !-. A première vue c’est une chambre puisque je suis sur un lit et qu’il y en a un deuxième dans la pièce. Mes neurones se réveillent légèrement à cette constatation, les cellules des prisonniers ne sont pas comme ça du tout ce dont je déduis que je suis… dans l’aile des gardiens ! Ah mais quel idiot de ne pas avoir été plus éveillé pendant le trajet !! Dire que je rêve de l’explorer et quand j’ai l’occasion de le faire et sans danger en plus –quoique les intentions de « mon » gardien ne sont pas des plus claires mieux vaut rester sur mes gardes- il faut que je soit à moitié endormi ! C’en serait presque déprimant…

"Ca va mieux ?"

Ca a beau être un chuchotement j’en sursaute presque, c’est que j’aurais presque oublié sa présence –où est passé mon instinct de survie ?- dans ma désolation de n’avoir pas saisit cette chance. Je m’abstient de répondre mais en profite pour l’observer il s’est attaché les cheveux et…. Je ne finirais pas cette phrase il est impossible que je pense que ça lui ailles bien donc cette phrase n’aura jamais de fin et restera en suspens… enfin bref il semble avoir décidé de me faire un streap tease ce dont je me serait aisément passé et qui me crispe quelques instants jusqu’à ce que je me rende compte qu’il ne fait que changer de chemise Il m’a semblé voir une forme sombre sur son dos, sans doute un tatouage mais je ne m’attarde pas sur cette pensée puisque l’objet de mon observation se rapproche dangereusement pour s’asseoir sur le lit à côté de moi… avant de se relever tout suite, mais il va me faire avoir une crise cardiaque avant l’âge celui là !! Enfin bon calme calme fort heureusement je suis sur qu’aucune émotion ne transparaît sur mon visage. La force de l’habitude.
Il reviens avec un… gant de toilette ce qui me rends légèrement perplexe sur le moment et ce n’est que lorsqu’il passe ce gant d’une fraîcheur très appréciable sur mon visage que je me rends compte que je suis plein de sang. J’ai un léger mouvement de recul lorsqu’il s’approche de ma main gauche mais il semble s’apercevoir que quelque chose cloche et remet l’attelle en place. Je serre les dents au moment de l’opération puis retiens un soupir, ça fait du bien de ne plus avoir la main tordue selon un angle improbable. Je me raidis alors qu’il s’allonge sur le lit pour me serrer contre lui mais sa tendresse a rapidement raison de mes inquiétudes d’ailleurs il a une fatigue envahissante comme alliée de taille…

"Essaie de dormir un peu. Je vais aller faire une ronde et je reviens vite, d'accord ? Mais j'attends que tu dormes. J'essaierai d'être de retour à ton réveil…"

Dormis oui… J’ai les paupières de plus en plus lourdes et je ne suis pas tout à fait certain de pouvoir faire autre chose de toute façon… Il m’embrasse de nouveau mais sur les lèvres cette fois, je me dis que finalement c’est agréable… J’ai visiblement extrêmement besoin d’un petit somme histoire de me remettre les idées en place. Je finis par me laisser glisser dans les bras de Morphée, enserré par ses bras à lui qui me bercent doucement…

Je suis finalement réveillé par un bruit d’abord indistinct puis plus net et assez déplaisant. Je garde les yeux fermés et me renfonce un peu plus dans le matelas, je veux continuer à dormir… mais les bruits ne s’arrêtent pas. Il semblerait que deux personnes soient en train de se livrer à une activité peu catholique. Je ne vois pas comment ils peuvent aimer ça, ça fait bien trop mal… comment je sais ça moi ? Et puis d’abord je suis où ? Totalement réveillé cette fois je me relève d’un coup en ouvrant grand les yeux. Ma main gauche me signal immédiatement que c’était une erreur suivie de près par d’autres parties de mon corps qui sont tout de même moins douloureuses. Je m’immobilise donc en gémissant et jette un coup d’œil à mes genoux histoire de voir si ils ne sont pas décidés à se remettre à saigner pour protester contre ce mauvais traitement tout en massant distraitement ma malheureuse main… et en refilant dans ma tête ce qui c’est passé avant que le sommeil m’emporte… Un rapide coup d’œil aux alentours me confirme que ce n’était malheureusement pas un cauchemar comme si es diverses blessures n’étaient pas suffisantes pour ça… Enfin malheureusement… tu t’es fait violer tabasser et tu te trouves actuellement dans la chambre d’un gardien complètement siphonné qui es tout aussi susceptible d’être tout à fait charmant que de te sauter dessus et tu trouves que ce n’est pas malheureux ? Tu es sur que ton cerveau est sorti intacte de cette expérience ? Et bien considérant que je suis en train de me parler à moi même j’ai de sérieux doutes mais c’est surtout le fait que je sois justement dans l’aile des gardiens qui est très intéressant tu ne trouves pas ? Oh que si ! Bien fouillons cette chambre.

Enfin d’accord avec moi même je me mets à fouiller avec délicatesse cette chambre, véritable territoire inconnu et que visiblement « mon » gardien n’occupe pas seul à moins qu’il porte des soutiens gorges –quoique… Tout est possible après tout… Je fouille donc minutieusement remettant ensuite les affaires à leur place sans que rien ne puisse dévoiler quelles aient été déplacées, quand une évidence me frappe. Je connaît parfaitement bien depuis peu une des deux voies qui continue de former un déplaisant bruit de fond… je lâche ce que j’avais dans les mains sans me soucier que cela retombe dans un désordre très éloigné de sa place initiale. Je ne sais pas pourquoi je suis en colère mais en tout cas je le suis et finalement je n’ai plus la moindre envie de rester ici. Fouiller le couloir sera bien lus passionnant et si je rencontre un gardien et bien… mes yeux se pose sur un objet tout à fait tentateur et s’y arrête… ça me défoulera et tant pis pour lui, ou elle. Je vais me saisir de ce qui ressemble fort à un poignard avant de me diriger vers la porte. Je tourne la poignée sans succès… Mais c’est qu’il m’a enfermé en plus ! Ce sale petit c*** ! Je jette un regard haineux à la serrure qui ne s’en émeut guère. Je suis sûr de pouvoir l’ouvrir mais finalement j’ai changé d’avis je ne veux plus partir, enfin pas tout de suite… je recommence à fouiller la chambre en tenant toujours le poignard de ma main maladroite sachant que la gauche est toujours dans une attelle, donc si j’avais voulu recommencer à dissimuler mes actes c’auraient été fort difficile mais ce n’est plus vraiment mon but premier… Je crois qu’on pourrait définir mon nouveau but par mettre le maximum de désordre en faisant suffisamment de bruit pour cacher ce bruit de fond exaspérant… C’est sans doute pour ça que je n’ai pas entendu ce même bruit de fond se tarir, parce que je me fige en entendant une clé tourner dans la serrure. Un bref regard autour de moi m’informe que moi environnement ressemble au choix à un terrain de bombardement ou à un paysage après le passage d’une tornade.. Puis l’occupant de la pièce qui ne mérite plus le titre de chambre entre et mon premier réflexe est de dissimuler en hâte l’objet volé que je tiens toujours à la main. Et puis je le regarde dans les yeux sans dire un mot et un élan de colère incontrôlée monte en moi. Avant de me rendre compte de ce que je fais le poignard que je tenais l’instant auparavant vole déjà dans les airs en direction du gardien. Le temps semble se dilater une seconde alors que je le regarde prendre son envol légèrement horrifié… et laisse échapper un léger soupir de soulagement quand il termine sa course dans le mur. Je ne sais pas si c’est parce que je n’ai pas tellement envie de savoir aux prisonniers qui tu un gardien ou si c’est pour autre chose mais en tout cas je n’ai jamais été aussi soulagé d’avoir raté ma cible. Soulagement de courte durée quand je me rends compte que je viens d’essayer d’assassiner un gardien sadique, que je l’ai manqué et… qu’il est juste devant moi (et accessoirement juste devant la porte ce qui coupe court à toute tentative de fuite… oskour.
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MessageSujet: Re: Paumé dans le couloir [edward]   Paumé dans le couloir [edward] - Page 3 Icon_minitimeJeu 13 Nov - 9:15

Ce petit interlude avec Tobias m'a permis de chasser momentanément mon obsession pour Edward de mon esprit et même si c'est vers lui que je retourne je sais que j'arriverai beaucoup mieux à contenir mon désir et à calmer mes ardeurs. C'est donc le sourire aux lèvres que je tourne la clé dans la serrure. Je souris parce que si c'est fermé, c'est qu'il est encore là… Je souris de le retrouver mais à peine la porte est-elle ouverte que mes pupilles se dilatent. Je fais sans m'en rendre compte le pas qui me permet d'entrer dans la pièce et je ne porte pas vraiment d'attention au battant de bois qui se referme derrière moi. Mes yeux ont rapidement fait le tour de la pièce. Il a tout vidé, tout balancé, tout… Même les affaires de Syonna, elle va me tuer… Un léger frisson me parcoure à l'idée de son fouet battant l'air, mais je chasse cette pensée, n'importe qui aurait pu mettre la chambre en bordel, ça ne concerne pas que ses affaires mais les miennes aussi. J'ai donc balayé la pièce du regard avant de reporter mon attention sur lui. Lui, debout au milieu de ce carnage comme un angelot innocent.

Edward…

J'ai envie de prononcer ce nom, comme une question, comme une demande… Mais son regard m'en empêche. J'y lis la rage et la colère. A quoi d'autre pouvais-je m'attendre. J'ai violé ce garçon. Je me souviens parfaitement de la punition que mon père m'avait fait subir. Si je n'ai jamais pu me venger sur lui, j'ai torturé et tué son exécutant dès que j'en ai eu la possibilité. Je vais faire un geste, dire un mot, quand j'aperçoit un éclair argenté. Le temps se fige alors. Je ne fais pas le moindre mouvement, je ne cherche même pas à éviter la lame. Car aucun doute n'est possible, c'est une lame qui vole vers moi. Non, je ne bouge pas, je ne me défends pas, je ne me défile pas… Je le regarde. Encore et toujours. Une expression d'horreur se peint sur son visage. Pourquoi donc ? Qu'il me tue, n'est-ce pas normal et légitime ? Alors pourquoi ? Un souffle passe près de moi, je le sens sur ma joue, coupant mais très peu, quasiment rien… Puis le bruit du métal se plantant dans le bois de la porte, derrière moi. Quelques mèches de mes cheveux ont du être emportées. Un fin sillon de sang s'est dessiné sur ma joue, juste sous la cicatrice qui m'est restée de ma première rencontre avec Syonna… Je ne bouge toujours pas alors qu'une goutte coule doucement sur ma peau. Ai-je rêvé ou a-t-il été soulagé de manquer sa cible ? Non, j'ai du rêver… C'est toujours la peur qui se lit sur son visage. L'inquiétude. Est-ce donc ça que je dégage ? La peur… Le seul sentiment qu'il peut éprouver en ma présence…

"Pourquoi ?"

Question idiote. Je l'ai violé… Mais pourquoi maintenant ? Il a eu l'opportunité de me tuer plusieurs fois jusqu'ici et pourtant il n'en a rien fait… Que s'est-il passé ? Y a-t-il quelque chose dans mes affaires ou dans celles de Syonna qui lui ai donné l'envie de passer à l'action ? Ou le courage de le faire ? Je ne comprends pas. Je le regarde toujours, une expression triste sur le visage. Moi qui était si heureux de le retrouver… Lentement, je m'avance vers mon lit totalement défait. Je m'y assois et le regarde encore. La goutte de sang est maintenant dans mon cou alors qu'une autre perle de la plaie. Je suis incapable de dire quoi que ce soit. De faire quoi que ce soit. Je dois me reprendre, c'est nécessaire, c'est vital… Mes yeux se détachent difficilement de lui et errent sans but sur le bazar environnant. Ils finissent pas se poser sur mon paquet de cigarette. Sans y réfléchir, je me penche et le ramasse. J'en place une entre mes lèvres mais je ne l'allume pas. Non seulement je ne fume pas dans la chambre, mais en plus… je ne sais pas où est mon briquet.

"Je suis comme eux, n'est-ce pas… Comme tous ceux que tu as tué… Je suis pire, même, peut être… Vas-tu terminer ? Syonna cache plusieurs couteaux sous son matelas… Ou vas-tu partir ? Me fuir. Disparaître. T'échapper… Je n'ai pas de moyen de te retenir si ce n'est la violence… Et je ne veux plus en faire usage contre toi, Edward…"

Peut être vaut-il mieux qu'il parte, finalement… Je sais que je ne veux pas le protéger, je ne veux pas juste être son père, son protecteur… Je veux être son amant… Je veux qu'il m'aime… Et Stephen ne me pardonnera jamais cela. Peut-être vaut-il mieux qu'Edward s'en aille…
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MessageSujet: Re: Paumé dans le couloir [edward]   Paumé dans le couloir [edward] - Page 3 Icon_minitimeJeu 13 Nov - 9:15

J’ai du manquer le passage « ne pas essayer de tuer un gardien dangereux ayant un certain penchant pour le sadisme ou alors ne surtout pas le manquer » du livre ‘comment survivre en prison » ce qui est relativement normal puisque ce livre n’existe pas… Je ferais mieux de me concentrer sur ce qui se passe au lieu de me faire ce genre de réflexion tout à fait inappropriée. Bien, ce qu’il se passe. Alors il se passe que ma main brisée va m’handicaper beaucoup plus que je ne le pensais à la base parce que rater une cible si proche de soit et faisant cette taille -décidemment il est vraiment très grand. Sinon il y a le robinet qui est en train de goutter, une goutte à chaque seconde comme un métronome bien réglé... Une goutte et puis un livre qui tient miraculeusement en équilibre sur un tas d’objets divers qui vacille, une goutte et une petite plume blanche –mais qu’est ce qu’une plume fait ici ?!- plane doucement à deux centimètre du plancher sous le lit, une goutte et…

"Pourquoi ?"

Le son de sa voie à lui… Lui que je m’efforce d’ignorer depuis que j’ai détourné mes yeux angoissés de sa silhouette, lui dont la réaction est à peu près la seule chose intéressante de « ce qui se passe »... Enfin presque la seule chose intéressante pour ma survie à court terme, parce que je me tiens bien trop loin du matelas sous lequel j’avais découvert l’ustensile à présent fiché dans le mur pour pouvoir espérer être assez rapide pour récupérer un de ses jumeaux avant que ma si grande cible ne m’en empêche s’il le veut… Mais il n’a pas l’air de vouloir m’en empêcher à vrai dire quand mes yeux ce sont à nouveaux posés sur lui il avait juste l’air… triste. J’en déduis que je suis atteint d’hallucinations, ce qui est une constatation assez dérangeante… Donc je préfère ne pas continuer à regarder son visage et je me concentre sur la goutte de sang, logique non ? Oui quand on est coupé on saigne et quand on saigne et bien il y a des gouttes de sang, logique donc… après les hallucinations les raisonnements suspects, je vais finir par douter de ma santé mentale. D’autant plus qu’il me semble l’avoir entendu demander pourquoi… mais pourquoi quoi ? Enfin bon bref, je suis donc consciencieusement la goutte de sang qui descend le long de la joue de mon gardien puis dans son cou, pivotant lentement sur moi même pour pouvoir suivre mon gardien dans ses déplacements.

Le gardien… comment il s’appelle déjà ? Pythagoras… de la Flaam c’est le nom d’une famille de noble donc je ne risque pas d’oublier. La goutte est maintenant hors de vue et je reporte mon regard plus haut où son double commence à apparaître. Mais je la perd de vue elle aussi, quelle idée de se pencher aussi ! Ah mais des cigarettes c’est une très bonne idée, sauf qu’il faut un briquet. Il me semble qu’il y en avait un dans le tas et même plusieurs en fait… Je détache enfin mon regard de lui pour le laisser survoler le désordre ambiant, essayant de me rappeler où j’ai bien pu envoyer un briquet.

"Je suis comme eux, n'est-ce pas… Comme tous ceux que tu as tué… Je suis pire, même, peut être… Vas-tu terminer ? Syonna cache plusieurs couteaux sous son matelas… Ou vas-tu partir ? Me fuir. Disparaître. T'échapper… Je n'ai pas de moyen de te retenir si ce n'est la violence… Et je ne veux plus en faire usage contre toi, Edward…"

Comme eux ? Ah sûrement pas ! Personne n’a des réactions aussi incompréhensibles ! Cette réflexion a l’immense mérite de dissiper l’étrange brouillard qui noie mes pensées. Encore une fois une réaction impossible à analyser… Bien pas de quoi en faire tout un plat il faut que je me calme, il n’a pas l’air décidé à m’égorger ou autre –pas sur le champ tout du moins- et il est vivant et moi aussi donc on se calme, respire ! Oui c’est ça la clé, respirer, inspirez ! Et je prends une douloureuse inspiration me rendant enfin compte que mes poumons me brûlent depuis un certain temps déjà. Bonne résolution numéro 1 : ne pas retenir sa respiration si longtemps. Je reprends ma respiration -quel bonheur de l’air !- le plus silencieusement possible tout en cherchant avec concentration un quelconque briquet et en réfléchissant tout haut…

« Euh les gens que j’ai tué avait quand même l’air de tenir un minimum à la vie –c’est pas drôle sinon- enfin sauf ceux que je poussais subtilement au suicide, évidemment. S’il y a bien une chose qui est sûr c’est que tu n’es certainement pas comme tout le monde ! On a pas idée de rester aussi passif quand quelqu’un vous lance un couteau côté lame ! Tu aurais pu… je ne sais pas moi ! L’éviter ou au moins faire un geste quelconque et puis après tu ne pourrais pas t’énerver ou avoir peur ou être choqué au lieu d’avoir des réactions étrange encore une fois ? Et d’abord qui est Syonna ? La copropriétaire de la chambre je suppose elle a pas l’air nette cette fille vu ses affaires… Enfin bon c’est normal c’est une gardienne comme l’autre folle qui attache les gens sur une chaise électrique histoire de s’amuser un peu… »

Je frissonne légèrement et interrompt mes marmonnements sans queue ni tête un instant… mauvais souvenir… en fait je ne m’aperçoit pas que je m’interrompt puisque je n’avais pas vraiment conscience de parler à voie haute, je cherche juste un briquet. Ah voilà trouvé ! Je me redresse avec un air triomphant et me tourne à nouveau vers mon gardien pour ancrer mon regard sur le paquet de cigarette qu’il tint toujours à la main, un regard plein d’envie… Si je lui en demande une, il me la donne -c’est beau de rêver-, il refuse et il me fait un topos sur les effets nocifs du tabac ou il me cogne dessus parce qu’enfin sortit de sa léthargie pour le moins déconcertante ?
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MessageSujet: Re: Paumé dans le couloir [edward]   Paumé dans le couloir [edward] - Page 3 Icon_minitimeJeu 13 Nov - 9:16

Il dit trop de choses d'un coup. Je l'écoute et reste figé sur l'un de ses mots. La fin m'échappe… Etre choqué… J'en rirait presque. Mais je suis choqué, Ed ! Je soupire.

"Je ne suis pas du genre à avoir peur… Ca ne me ressemble pas… Quant à m'énerver… C'est ça que tu veux ? Que je t'attrape par le col, te soulève, te secoue, te frappe… C'est ça que tu veux ? Je ne veux pas. Je ne peux pas. Je t'ai trop fait de mal déjà."

Ma voix est basse, presque inaudible, triste certainement. Je soupire à nouveau. Puis je lève les yeux parce qu'il m'a semblé le voir bouger. Il tient mon briquet dans les mains et regarde mon paquet de clopes avec envie. Je souris une seconde puis une information me revient en mémoire… Ce gosse à 12 ans ! Tueurs, fumeur… violé… Dans quel monde vit-il ? Moi qui me suis toujours plaint de mon enfance. Je tends ma main vers lui et me penche en avant jusqu'à ce que mes doigts se referment sur sa main qui tient l'objet en argent. Je l'attire vers moi avec un peu de force, lui faisant perdre l'équilibre pour qu'il tombe dans mes bras. Je le sers contre moi et retire la clope de ma bouche. Je la glisse dans sa poche et lui prends le briquet.

"Tu ne fumes pas dans ma chambre, je déteste ça… Et tu trouveras du feu ailleurs… Te fais pas chopper, c'est interdit…"

Je me tais, le serre contre moi, comme si il était en train de glisser entre mes doigts. Je ferme les yeux, passe une main dans ses cheveux, respire son odeur, embrasse son cou… Je murmure alors :

"Je ne veux pas te frapper, Edward… Je ne veux plus te faire de mal… Tout ce que je veux c'est te tenir contre moi comme ça, que tu restes avec moi… Te faire l'amour… Ta haine est tellement compréhensible, mais pourquoi… Pourquoi avoir tant attendu pour essayer de me tuer ? Tu as eu l'occasion de le faire plusieurs fois, non ? Pourquoi maintenant, que s'est-il passé ?"

Incapable de le tenir plus longtemps contre sa volonté, je le relâche, je le laisse s'éloigner s'il le désire. Les cheveux coulent de chaque coté de mon visage comme pour le cacher, comme pour dissimuler des larmes inexistantes… Des larmes ? Quelle connerie ! Il n'y a pas de raison de pleurer, ce n'est qu'un gamin, non ? Et j'ai Stephen… Oui, j'ai Stephen… Je me laisse aller en arrière, contre le mur, les yeux toujours clos, le visage relevé, mes mèches rousses le dégageant totalement. Je soupire… Encore.

"Vas-t-en, Edward…"

Cesses de me torturer… Tobias n'aura pas suffit, j'ai envie de lui, encore. Je dois le faire fuir, sinon je vais recommencer à faire des conneries. J'ouvre les yeux, les teintant de menace.

"Ranges ton bordel et barres toi, gamin."

Mon visage est devenu froid mais… mon regard est-il si convainquant que ça ?
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Paumé dans le couloir [edward] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: Paumé dans le couloir [edward]   Paumé dans le couloir [edward] - Page 3 Icon_minitimeJeu 13 Nov - 9:16

Une cigarette entre ses lèvres qui oscille un peu de haut en bas ou de droite à gauche… Un paquet de cigarettes serré sans violence par de longs doigts fins… Deux scènes d’une banalité affligeante qui m’hypnotisent pour je ne sais quelle raison. Ca ne m’avait pourtant même pas manqué… Depuis mon incarcération préventive où un gardien avait essayé de me faire exécuter ses quatre volontés en échange d’une clope j’avais décidé qu’il valait mieux pour moi cesser toute consommation tabagique du fait que, premièrement, ça représentait une forme de dépendance que je ne voulait pour rien au monde, surtout que si les gardiens de prisons « normales » essayaient déjà d’en tirer profit ce serait sans doute pire à Sadismus où je ne tarderait pas à me retrouver –spécialement depuis que le corps de cet imprudent gardien avait été retrouvé dans un sale état mais surtout parce que je le voulais. Deuxièmement ça pouvait difficilement remplir à présent son office jubilatoire puisque ça n’horrifiait plus personne et qu’il n’y avait plus personne pour me l’interdire. Alors pourquoi donc ne puis je pas faire autre chose que de laisser aller mon regard d’une scène à l’autre, mon point droit refermé autour d’un briquet appartenant à un gardien de prison, comme si il n’y avait qu’elles ?

Et puis je l’entends parler en arrière fond comme un vague bourdonnement venant d’une autre pièce auquel on ne prête pas attention car ça ne nous concerne pas… Ce qui n’est pas difficile à concevoir, il parle tellement bas, mais je crois surtout que je n’ai pas envie d’analyser ce qu’il dit, en fait je n’ai pas envie de réfléchir. Pas que je sois particulièrement fatigué ou confus, même pas du tout en fait mais j’ai la flemme, je n’ai pas envie de me concentrer en fait je n’ai envie de rien, même pas d’une cigarette, mais surtout pas qu’il m’attrape par le col, me soulève, me secoue et me frappe comme il semble le croire. Il n’a pas envie non plus et bien tout arrive : on est d’accord sur quelque chose. Un sourire ironique s’affiche sur mes lèvres pour s’effacer aussitôt.

Je dois immédiatement décider si je laisse la main qui vient de me saisir m’entrainer vers l’avant ou non. Pour l’instant je n’ai aucune raison de résister, ça me rapprochera de mon but sans danger imminent. J’atterris donc entre deux bras qui m’entoure sans d’intension agressive visible malgré ce que voudrait me faire croire le battement de plus en plus rapide de mon pouls et la protestation silencieuse mais douloureuse de mes genoux soutenus par d’autres zones rendues récemment sensibles. Je relève la tête à temps pour le voir déplacer stratégiquement la cigarette oscillante objet de mon attention précédemment dans ma poche. Quoi ? Mais s’il me la donne –finalement les rêves peuvent devenir réalité on dirait- ça n’a plus aucun intérêt. Pour un peu je crois que je lui présenterais une moue boudeuse si la force de l’habitude ne figeait pas mon visage. Je le laisse même reprendre son bien sans protester.

"Tu ne fumes pas dans ma chambre, je déteste ça… Et tu trouveras du feu ailleurs… Te fais pas chopper, c'est interdit…"

Bon finalement elle présente tout de même un certain intérêt… Mais je m’en soucierait plus tard, pour l’instant mon attention est tout entière accaparée par les gestes de mon geôlier et non pas par ses paroles. Qu’il me serre comme sa je pourrait m’y faire qu’il passe sa main dans mes cheveux passe encore mais ses lèvre sur mon cou ne sont définitivement pas à leur place ! Je me raidis et me demande précipitamment si j’ai une quelconque manière d’echapper à et étau.

"Je ne veux pas te frapper, Edward… Je ne veux plus te faire de mal… Tout ce que je veux c'est te tenir contre moi comme ça, que tu restes avec moi… Te faire l'amour… Ta haine est tellement compréhensible, mais pourquoi… Pourquoi avoir tant attendu pour essayer de me tuer ? Tu as eu l'occasion de le faire plusieurs fois, non ? Pourquoi maintenant, que s'est-il passé ?"

Il est un peu contradictoire non ? Je ne veux plus te faire de mal suivit de te faire l’amour ça me heurte légèrement. Ca tu peux le dire, j’ai toutes les raisons de te haïr ! Toutes ! Tu m’as frappé, tu m’as violé et puis tu m’as… soigné. Je ne le comprends pas. Un véritable mystère vivant mais est ce que c’est une raison pour ne pas avoir au moins essayé de le tuer quand je le pouvais ? Simplement pour continuer l’observer ? pour comprendre ? parce que je n’aime pas laisser une énigme irrésolue fut-elle haute de 2 mètre et pourvue de cheveux roux ? Tu veux juste te mentir à toi-même. Je trouve vraiment puéril de commencer à me disputer avec moi-même alors exposition des points vues dans le calme afin de voir si on peut approcher d’un point d’accord. La vérité c’est que tu étais bien avec lui pendant un moment à l’infirmerie et que si beaucoup de gens t’ont fait du mal il y en a bien peu qui t’ont fait te sentir bien même un très court laps de temps et surtout en dépit de blessures douloureuses et en dépit du fait que ce soit justement lui qui t’ait infligé ses blessures. N’importe quoi ! Finalement le fait même de dialoguer tout seul même dans le calme relève de la stupidité. Je ne me sens pas bien du tout avec lui, au contraire, il est imprévisible, il me met mal à l’aise, il me fait peur… Non ! il ne me fait pas peur non plus je ne veut pas ! Je le déteste un point c’est tout, mieux encore je le hait ! Sa présence seule me hérisse et je veux qu’il me lâche immédiatement. Je refuse qu’il me tienne dans ses bras comme si de rien n’était comme il tient certainement ses nombreux amants ou victimes d’ailleurs.

Comme pour répondre à la poussée de colère voir de rage qui monte en moi, comme pour l’empêcher d’éclater, l’emprise se desserts autour de moi. Je me dégage violemment mais du fait que rien ne me retiens ce n’est que bien peu perceptible. Je me tiens debout face à cet homme assis ou même avachi sur un lit au milieu d’un désordre monstre. Son impassibilité et ses yeux fermés ne font que m’irriter davantage. Ma mâchoire se crispe légèrement et je le foudroie d’un regard furieux et tout à fait inutile. Son soupir manque de m’obliger quitter mon impassibilité coutumière tellement il m’énerve. Alors comme ça il soupir, comme si j’étais un vague embêtement, un contre temps indésirable dont on s’est amusé un instant avant de s’en lasser. J’aurais mieux fait de ne pas le manquer ou mieux de le blesser beaucoup plus gravement, histoire qu’il garde une cicatrice.

"Vas-t-en, Edward…"

Certainement pas. Tu ne te débarrasseras pas de moi comme ça ! Tu ne me regardes même pas ! Regarde moi quand tu me parles !

"Ranges ton bordel et barres toi, gamin."

Il me regarde, un regard menaçant, pour ce que ça peut bien me faire. Et il m’ordonne à nouveau de partir. Si ça précédente phrase sonnait davantage comme une demande celle-ci est incontestablement un ordre. Là c’est la goutte d’eau surnuméraire dans un vase en cristal posé sur un détonateur ultra sensible. D’abord j’ai horreur de ranger quoi que ce soit –surtout une pièce ressemblant à une mini guerre du Vietnam- ensuite il vient de me donner un ordre et enfin il me congédie en m’insultant-comment ça je suis effectivement un gamin ? vous tenez tant à mourir pour un détail sans importance ? mais surtout, surtout il me dit de partir. Hors de question, seulement si je veux d’abord.

Je lui lance un regard plus noir que la suie d’une cheminée jamais ramonée puis fais semblant de me pencher –pour obéir ou pour trouver quelque chose à lui balance dans la tête à lui de choisir- avant de me redresser d’un coup, ma tête au niveau de sa main. Mes dents s’enfoncent avec délectation le plus profondément possible dans cette chaire offerte bien malgré elle –devrais je me les faire tailler en pointe ? c’est vrai que j’en use régulièrement peu orthodoxement depuis quelques temps… dans le même temps ma main valide récupère un briquet –en argent tient je n’avait pas remarqué- plus guère retenu. Je saute gracieusement par-dessus un tas de choses plus où moins identifiables et atterrit bien moins gracieusement du fait de genoux récalcitrant pour me placer proche de la porte –ou en tout cas entre la porte et lui- sans faire un geste pour l’ouvrir bien sûr… Je plante mon regard dans le sien et orne mon visage d’un très léger sourire avant de sortir d’un geste mal assuré du fait d’une attelle encombrante la fameuse cigarette de ma poche. Je la place entre mes lèvres et l’allume tranquillement. Provocateur ? Si peu…
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