Mon nouveau chez moi

J’arrête mon pick up sur le parking réservé au personnel. Je sors de mon véhicule et je jette un regard sur la bâtisse. La porte en fer est assez impressionnante, et elle me parait assez morbide.
Bon présage de l’extérieur, j’ai hâte dans connaître l’intérieur.
J’attrape mon sac qui se trouve à l’arrière de ma voiture. Je la verrouille puis je me dirige vers l’entrée.
Le vent fait flotter mon long manteau derrière moi, ainsi que mes cheveux. J’aime l’air frais sur mon visage, je ferme les yeux pour le sentir encore un peu plus, comme si c’est la dernière fois. Je ne crois pas que j’aurais beaucoup d’occasion de l’inhaler.
Je caresse de mes doigts gantés le fourreau de mon sabre qui est tout contre moi, caché par mon pardessus. Il est là et bien là, je me sens en paix. Au fur et mesure que mes pas me mènent vers mon nouveau "chez moi" mon cœur bat contre ma poitrine. Je crois que je suis légèrement excité.
Je me tiens maintenant devant le portail, il est encore plus grand de près, un sourire en coin étire un peu mes lèvres.
Je me campe sur mes jambes bien raides, place mon sac sur le dos négligemment et attends leur bon vouloir.

-Ne soyez pas trop long j’ai pas toute la nuit.

La sécurité est venue me chercher pour me dire qu'il y avait quelqu'un devant les portes... Et comme je suis chargé de l'accueuil... J'ai regardé les dossiers, on attend un nouveau gardien, mais l'homme est venu en voiture... Sadismus est tellement éloignée de tout que les gardiens sont logés sur place, que va-t-il donc faire de sa caisse ? Enfin bon, je m'en moque un peu. Je marche d'un pas tranquille vers la grille et sort une cigarette que je place entre mes dents. J'ouvre l'oeillère de la grille et détaille le nouveau venu. Mon briquet passe d'une de mes mains à l'autres. J'allume la flemme, laisse mes doigts danser avec elle, puis je finis par prendre la parole:

"L'heure des visites est terminée, que voulez-vous ?"

Ce gars n'a pas vraiment l'air d'un gardien en fait, il a des cheveux blancs, je me demande quel age il a... Je ne vois pas vraiment son visage en plus alors je reste sur mes gardes.

Mais qu'est-ce qu'il fout planté dérrière la porte? il a la trouille ou quoi?
Je lève mon visage vers l'ouverture qui nous sépare. J'ai un rire de gorge en l'entendant me dire que les visites sont terminées.
Je me demande ... Hum ... Pour lui je ne suis pas un gardien. C'est sûr que mon allure ne le dit pas mais bon. Autant mettre les choses au clair avec l'autre qui joue à cache-cache.

- Je suis le nouveau gardien des lieux. Maintenant ouvrez...Je me les gèle!

Il lève les yeux et je vois bien qu'il a un visage plutôt jeune contrairement à ce que laissaient présager ses cheveux. Il dit être gardien. Qu'à cela ne tienne. Je referme l'oeillère et ouvre la grille pour le laisser passer. J'en profite pour allumer ma cigarette avant de refermer. Je continue à jouer avec la flamme et je fini par prendre la parole:

"L'Allemagne n'est pas un pays chaud, il va falloir vous y accoutumer. Je suis Pythagoras de la Flaam. Vous êtes armé ?"

Je range mon briquet et lui indique la porte du hall. Je marche derrière lui par précaution, mais quand nous nous retrouvons près de l'accueil, je repasse devant lui pour aller récupérer les papiers d'entrée. Je me saisit d'un sac et d'un double de ses clés puis je lui tends la paperasse à signer:

"C'est une décharge, un certificat d'embauche et de délivrement de votre matériel. Vous avez ici une arme de service, une matraque, des menotte et les clés de votre chambre. Votre uniforme y est déjà."

J'attends qu'il signe tout ça avant de lui tendre le dit matériel...

Je suis étonné de voir enfin l'homme qui se présente devant moi. Il est jeune, son regard est ironique, supérieur. Je me méfie déjà de cet homme,un présentiment m'alerte encore une fois.
Pythagoras ... Drôle de nom, sympa ... de la Flamm? Sa façon de jouer avec son briquet ne m'étonne plus. Ce mon est vraiment fait pour lui.
Mon guide me laisse passer, il est à présent dérrière moi et je n'aime pas ça.
Arrivé dans un hall il me passe devant, il me tend des papiers à signer, encore des papiers. Je grifonne dessus rapidement, ça me gave. Puis il me tend le sac avec mes nouveaux jouets.
Je le regarde hésitant, je ne sais pas si je dois lui en parler mais comme il me l'a demandé avant ...

- J'ai une arme personnelle et je veux la garder sur moi.

Ses yeux me fixent, le temps dur trop longtemps à mon goût. Même si son visage est fin et délicat, je sens chez lui une certaine froideur, noirceur pour être plus exact. je ne peux m'empêcher de rester à le détailler.
Je suis en train de jouer avec le feu. Je n'aurais jamais fait ça avant. je suis toujours prudent avec les autres. Ce type a quelque chose de spéciale qui me gène ... Mais qui m'attire aussi.
Je me ressaisis. Je dois rester sur la ligne de conduite que je me suis fixé.
J'attends qu'il me conduise à ma suite ...

Une arme personnelle... Je me méfie des armes personnelles... Je me souviens encore du fouet de Syonna... Je la cherche et finit par la trouver... Faut dire qu'elle est pas très discrète: un sabre. J'acquiesce:

"C'est pas un problème tant qu'aucun détenu ne s'en sert à votre place."

Je fais un sourire ironique et lui indique le couloir du personnel avant de commencer mon eternel speach:

"Vous êtes dans la chambre 9, vous la partagez avec quelqu'un, je ne sais pas qui, à vous de faire connaissance. Les douches sont communes et... plutôt glacées. Les détenus sont tenus de respecter des horraires pour les repas et l'extinction des feux. Ils sont assez libres en fait. Il y a une aile commune où ils peuvent aller. C'est là que sont l'infirmerie, la salle de muscu et la bibliothèque entre autres. Le sous-sol leur est interdit. Ah oui, j'oubliais, vous avez tous les droits sur eux..."

Même le droit de les violer ou les torturer... Je ne précise pas la fin de ma phrase. Je repense à Dan, à Carl, à Akito... Tous ces prisonniers qui ont croisé ma route... J'aime cette prison. Je souris à ces pensées et nous arrivons devant sa chambre.

"Voilà, c'est ici. Si vous avez besoin d'autre chose, je suis dans la 10, à côté."

Je ne m'éloigne pas tout de suite, attendant de savoir si j'ai répondu à toutes ses attentes.

« C'est pas un problème tant qu'aucun détenu ne s'en sert à votre place. »

Il a les yeux sur mon arme, il tique un peu mais apparemment c’est bon. Je croise les bras sur ma poitrine, comme un défi. Celui qui m’ôtera mon sabre des mains n’est pas né ou alors il est mort.
Je prends mes affaires et je le suis, nous avançons dans un grand couloir. Et il commence à déblatérer les us et coutumes de la prison. Les droits que nous avons sur les prisonniers sont pour le moins éloquent. Mais je me demande jusqu’ou pouvons nous aller dans nos droits.
Il me montre ma chambre, mais il est incapable de me dire qui couche ici, alors que la sienne est juste à côté.
Non seulement il est imbu de sa personne mais il se fout carrément des autres qui l’entourent. Pour moi ça me va au moins j’aurais la paix avec lui, au pire je ferais en sorte qu’il me l’a foute.
Nous arrivons enfin. Je suis toujours dans mes pensées quand je me rends compte qu’il attend quelque chose de moi. Des questions ? Hum …. Oui et pas des moindre après tout c’est aussi pourquoi j’ai demandé à venir ici.

- Quand vous dites « tous les droits » ou s’arrête la limite de ceux-ci ? Et puis j’aimerais vraiment savoir avec qui je partage cette chambre. En faites ce n’est pas trop un souci, même seul c’est bien. Quand je commence ?

Il me regarde un peu étonné, enfin je crois. Suis-je allé trop loin dans la demande ? Après tout les détenus ont tous perdus pour moi, leur liberté sur leur vie, l’expression et l’action. Je peux donc mettre ce qui leur reste à ma sauce spéciale. Pas besoin d'un accord pour ça!

Sans attendre quoi que ce soit de plus, j’avance à l’intérieur de mon nouveau domaine.

"Quand vous dites « tous les droits » ou s’arrête la limite de ceux-ci ? Et puis j’aimerais vraiment savoir avec qui je partage cette chambre. En faites ce n’est pas trop un souci, même seul c’est bien. Quand je commence ?"

Je hausse un sourcil. Après s'être tut, voilà qu'il me harcèle de question. Il entre dans sa chambre, je reste à la porte, tirant sur ma cigarette. Je m'appuie contre le chambranle puis je réponds d'abord à la question qu'il me pose pour la deuxième fois:

"Je ne connais pas son nom, c'est un nouveau aussi, un homme. Il vient d'arriver, je ne le connais pas."

Puis je réponds à sa question "administrative":

"En théorie, vous commencez demain, mais cette prison manque d'occupations donc si vous voulez aller taper du détenu maintemant, rien ne vous y empèche. D'ailleurs, si vous voulez que je vous fasse visiter, c'est pas un problème, on n'attend personne d'autre aujourd'hui alors je suis à votre entière disposition."

Je me tait, termine ma clope et l'écrase contre le mur avant de la laisser tomber au sol. Elle n'est pas totalement finie, je suis sûr que si un prisonnier s'aventure dans le coin, il s'empressera de la prendre... Les prisonniers... Il m'a posé une question à ce sujet d'ailleurs... Une question très interressante. Je ressors mon briquet et passe mes doigts un a un dans la flamme... Dans un sens... Puis dans l'autre... Je me décide enfin à parler:

"Tous les droits, ca veut dire tous les droits. La violence, la torture, le viol, l'humiliation, les privations... Tout est autorisé, tant qu'ils restent en v... Quoi que... Mademoiselle Wachterin n'est pas très regardante en ce qui concerne les cadavres... Je crois même qu'elle préfère un cadavre à un mutilé..."

Je souris en me remémorant la séance de torture avec Carl... Oui, elle n'aime pas les mutilés, même si elle en crée...

"...D'ailleurs, je peux vous montrer les salles de torture si vous voulez."

"La violence, la torture, le viol, l'humiliation, les privations... Tout est autorisé, tant qu'ils restent en v..."

Là je suis scié. Le paradis sur terre, j'en espérais pas tant. Tout à coup je trouve De la Flamm très sympathique. Enfin n'exagérons rien, c'est juste que ce qu'il vient de me dire me ferais presque grimper aux rideaux.

Ce n'est pas tellement les tortures qui m'intéressent, je n'ai jamais pratiqué, mais pour le reste je suis preneur. Ma fatigue s’envole, pour laisser place à une nouvelle vitalité. J’entre dans ma chambre et la regarde brièvement. Ce n’est pas là que je passerais tout mon temps. Peu importe si elle n’est pas confortable. D’ailleurs je dors très peu, pas que je sois insomniaque mais je n’ai pas besoin de dormir beaucoup.
Je jette mes affaires dans un coin, je verrais ça plus tard. Je retire mon sabre pour le déposer délicatement sur mon lit. Puis je commence à me déshabiller pour mettre mon uniforme, autant m’y habituer tout de suite.

Tout en retirant ma chemise je réponds à Pythagoras pour son aimable invitation à me faire le tour du propriétaire.

"Ce n’est pas une mauvaise idée. Je te remercie pour ton aide, si tu as le temps je veux faire connaissance avec les lieux. La torture, jamais fait, mais je n’ai absolument pas décidé de mourir con. "

Je me retourne et lui offre un regard déterminé …

Il passe au tutoiement... Dois-je en déduire que ce que je lui ai dit le transporte de joie ? Toujours est-il qu'il commence à se deshabiller devant moi... J'appercois un tatouage dans le creux de ses reins. Une bête ailée. Moi, j'ai un phénix, nous sommes faits pour nous entendre, non ? A ce moment là, il se tourne vers moi en m'expliquant qu'il voudrait bien avoir des cours de tortutre... Enfin, il ne le dis pas exactement comme ça, mais c'est ce que je comprends... Il ne pouvais pas trouver meilleur interlocuteur. Un sourire sadique se dessine sur mon visage.

C'est marrant, le voir comme ça, à moitié nu, me parlant de torture... Il me fait penser à James... Et à ce que nous avons fait dans les salles de torture, justement... Par contre, il a quelque chose de plus que James... Un corps somptueusement musclé ! J'ai comme une envie de le toucher... Mais un homme qui se balade avec un katana, c'est certainement aussi dangeureux qu'une nana avec un fouet à la ceinture... Alors je vais garder mes mains dans mes poches...

"La torture, c'est mon domaine, si jamais tu veux une démonstration, je suis ton homme... Tu veux commencer par quoi ? Les salles communes, la salle de muscu ou... directement les sous sols ?"

Dès qu'il parle de tortures son expression est toute différente, comme ce sourire. Une personne normale détallerait sans demander son reste. Suis-je normal? Est-ce que c'est bien de ne pas avoir peur de lui? Je sens son regard dans mon dos pendant que je me prépare. J'ai soudain un frisson. Mais je ne veux pas me pencher plus en avant sur ce phénomène.
Cet homme est la personne la plus inégmatique que je connaisse. J'aurais bien le temps de le connaitre, vu que nous serons voisins. Et surtout je désire prendre mon temps, si je me trompais il serait trop tard pour revenir en arrière. C'est le genre de type qui ne te donne pas une deuxième chance. Je ferme un instant les yeux et prie pour que je fasse fausse route.

"La torture, c'est mon domaine, si jamais tu veux une démonstration, je suis ton homme... Tu veux commencer par quoi ? Les salles communes, la salle de muscu ou... directement les sous sols ?"

" Tu m'intérresses. Je pense que j'amerais faire un tour du côté des prisonniers, d'abord, pour me faire une idée. Puis les sous sols, pourquoi pas. Tu m'as l'air d'être un pro en matière de tortures, c'est une vocation pour toi ?"

J'ai finis de m'habiller et me retourne vers lui. Je suis prêt pour mon initiation...

Un vocation ? Je souris, amusé. Je ne me suis jamais posé la question de cette manière... Une vocation ? Mmm... Si on veut...

"C'est plus une manière de vivre. La torture fait partie de mon quotidien, de mon éducation... de mes loisirs..."

Il s'est habillé... Domage, le spectacle était agréable... Je lui indique la chemin vers l'aile des prisonniers. Je le regarde marcher devant moi, sur de lui... J'ouvre la porte de communication et lui demande doucement:

"Tu veux en choisir un pour une démonstration ou tu veux servir de cobaye toi même ? Les deux me vont..."

Ca dépend quelle torture il veut voir... Je passe alors devant lui, n'attendant pas vraiment de réponse à ma question... En tous cas, pas tout de suite... Nous entrons donc dans le couloir des cellules... Il ressemble étrangement à celui du personnel, sauf que les chambres accueillent plus de monde et que les portes sont faites de barreaux...

"Quatre par cellules, numérotées par ordre alphabétique. Au fond, les douches communes. On ouvre le matin, on ferme le soir, entre temps, ils vont où ils veulent."

L'aile des prisonnier n'est pas des plus interressantes... Je passe assez vite quand j'entends un bruit qui m'interpelle. Je m'arrête et regarde le nouveau... Ce sont clairement des gémissements de plasirs... Et il y a deux voix... Je dis alors:

"Tu veux jouer ou je m'en occupe ?"

A moins qu'il préfère matter...

Je souris intérieurement. " Un quotidien, éducation, loisirs "
C’est vraiment une personne plein de surprise. Quelque chose au fond de moi aime bien ce genre humain. Mais je reste quand même sur le qui-vive.
Le couloir est comme je le pensais vide de toutes âmes. Il semble presser dans finir avec cette aile. Pas de problème pour moi, je le suis avec toute mon attention.
Passant devant une cellule j’entends des gémissements … Des gémissements ! Des images se forment dans ma tête, je ne suis plus réceptif à ce qu’il me raconte. Comment est-ce possible? Les prisonniers s’adonnent à certains plaisirs, je commence à écouter un peu plus.
Il s’arrête à cet instant, me parle.

"Tu veux jouer ou je m'en occupe ?"

Il m’a percé à jour ou quoi ? Je n’ose … Mais pourtant …

"C’est une excellente invitation, mais pour le moment j’aimerais bien voir le maître à l’œuvre "

L’excitation intérieure me gagne …

Le maître… S’il croit me mettre la pression, c’est raté, ce genre de choses est d’un banal pour moi… Je m’avance vers la cellule et observe la scène qui s’offre à moi. Ce sont deux prisonniers. Je suis bien content que ça n’ait pas été un gardien, ça aurait été moins drôle… Ils sont dos à moi, ce qui veut dire qu’ils ne m’ont pas vu ni entendu arriver… Le premier, celui que je vois le mieux, est debout, sa chemise est juste ouvert et son pantalon à peine baissé. Il tient fermement les hanches de l’autre et le pilonne avec une certaine brutalité. Quand au deuxième, il a les mains liés par son Tshirt et son pantalon tombe sur ses chevilles… Et lui, il pleure, il supplie, il implore… Je ne les connais pas, aucun des deux… Heureusement, d’ailleurs. Ca aurait été Dan ou Edward, je serais déjà en train de passer l’autre à tabac…

Je m’appuie nonchalamment contre la porte de la cellule et sort une cigarette que je coince entre mes lèvres. Je sors mon briquet et l’allume pour passer mes doigts dedans. Sans même les regarder, je prends la parole, d’un ton détaché :

"Tu joues à quoi, là ? Tu n’as pas l’impression que ce que tu fais n’est pas autorisé ?"

Il ne s’arrête même pas, ne me regarde pas et me dit de dégager… J’allume ma cigarette et range mon briquet dans ma poche. Mes gestes sont très lents puis je m’avance vers lui d’un pas calme. Arrivé à sa hauteur, je me penche à son oreille, ma cigarette brûle sa joue alors que je lui demande à qui il croit parler. Il se retourne en jurant… Mais c’est trop tard… Je l’empoigne par les cheveux et le tire en arrière dans un geste souple. Il part percuter violement le mur qui fait face. Thorkel est entre lui et la porte, il ne pourra, à priori, pas partir. Je me tourne vers la victime et coupe ses liens d’un coup de couteau avant de m’avancer, menaçant – le couteau toujours en mains – vers l’autre.

Je m’arrête devant lui, il est toujours collé au mur mais il a pris le temps de refermer sa braguette… Sage précaution… Je le détaille un instant en tirant sur ma clope. Il est assez grand, musclé surtout, brun, cheveux courts, visage carré… Je fais le pas qui le sépare de moi et, prenant ma cigarette entre mes doigts, je lui souffle la fumée au visage :

"Qui t’a donné la permission de violer un détenu ? Tu te prends pour un maton, enfoiré ? Tu veux goûter au viol ? Tu vas être servi !"

Vais-je vraiment le violer devant Thorkel ? Mmm… Je ne sais pas, on va voir… Si ça peut l’exciter, ça serait marrant… Je plante violemment mon poing dans le ventre du mec, il se plie en deux. Je tire sur ma clope puis j’empoigne ses cheveux et lui mets un coup de coude dans le visage… Un « crac » assez sonore se fait entendre, je crois bien que je lui ai cassé le nez… A l’insulte qu’il me sert, je pense que c’est le cas. Je le tourne violemment contre le mur et dit d’un ton menaçant :

"Surveille ton langage, vermine…"

Il tente de se débattre, de me donner des coups de pied et de coude… Je claque son visage contre le mur, ça le calme aussitôt… Je me tourne alors vers mon compagnon :

"Je le viole maintenant ou on l’emmène en salle de torture ?"

J’ai un sourire sadique sur le visage, mes yeux brillent d’excitation, alors que j’écrase le mégot de ma cigarette sur la joue du détenu…

J’avance vers la cellule juste derrière Pythagoras. Je suis curieux de savoir la nature de ces gémissements. Mes yeux embrassent une scène horrible. L’homme est en train de pilonner fortement un autre prisonnier, dont les suppliques ne laisseraient pas indifférents les plus sensibles. L’individu me dégoute à un point que je pourrais le rosser immédiatement. Je déteste ceux qui s’en prennent au plus faibles, même si ces victimes sont aussi des malfrats. Mais je voulais voir le maître à l’œuvre donc j’attends avec impatience son attitude.
Peu après il parle au détenu, auteur du méfait. Plus que des questions, ce sont des constatations. Celui-ci à l’audace de le rembarrer. J’espère que Pythagoras vas réagir et vite, sinon je crois que je vais me faire cette merde.
Elle vient sans tarder mais ce n’est pas à ce quoi je m’attendais. Je suis un peu déçu quand même. Je retiens mon impatience.
Mon collègue prend une cigarette dans un geste que j’estime être nonchalant et l’allume. J’ai remarqué qu’il en prenait une régulièrement, sans pour autant la finir. Une petite manie en somme. Il s’avance enfin vers le gars, se penche vers lui. Ca sent le roussit tout à coup. Un sourire sur mes lèvres vient flatter le spectacle.
Brusquement l’homme fait un vol plané, direction le mur proche de moi. Je crois bien que les festivités ont débuté. Je lève un sourcil, croyant que la nouvelle victime de Pythagoras va essayer de se défendre. J’aimerais bien. Je croise les bras sur ma poitrine, ainsi que mes jambes, le chambranle de la cellule me retient. Ma position est en attente de leurs réactions.

"Qui t’a donné la permission de violer un détenu ? Tu te prends pour un maton, enfoiré ? Tu veux goûter au viol ? Tu vas être servi !"

Il a dit ça en s’avançant, son air est menaçant. Va-t-il vraiment le faire ici, maintenant ? L’idée de faire la même chose à cet individu ne me gène absolument pas. Il continue de le frapper.
Je place tout de suite mes mains dans mes poches. Je prends une grande inspiration. Ce qu’il lui fait me donne une envie irrépressible de m’associer à lui. Un craquement m’indique qu’il n’y a pas été de main morte. Il sait y faire le bougre, puis vient l’insulte.
Il se retourne ver moi. Il est dans son élément. Chaque parcelle de son visage ne fait aucun doute, son excitation se lit comme un livre ouvert. Il écrase sa clope non finie sur le visage de l’autre mec.

"Je le viole maintenant ou on l’emmène en salle de torture ?"

Cette fois c’est moi qui lui souris, j’étais sûr que cela ne faisait que commencer. Vais-je être capable d’aller jusqu’au bout ? Dois-je le faire pour survivre à ce genre de situation, qui risque de se reproduire sous mes yeux ?
Mon temps de réflexion n’a jamais été aussi court. Cela peut paraître contradictoire avec mes opinions mais mes choix ne sont pas dictés par ma raison … Pas ici …Pas dans cet endroit.

"Puisque je devais visiter le sous sol, pourquoi ne pas le faire maintenant. C’est avec joie que je te suis "

Mais cette joie là m'a pas de sourire, elle n'est que haine.
Je regarde la victime qui était recroquevillé sur son lit, en pleure. Je lève le menton pour le désigner.

"Et lui on en fait quoi ? "

Pendant que je m'amusais, mon nouveau compagnon c'est adossé à la porte, observant le spectacle... J'espère que le show lui plait... A ma question, il répond presque du tac au tac... On descend... Parfait... Je crois bien que mon visage exprime mon plaisir à la perspective de ce qui va suivre. J'attrape notre nouveau jouet par les cheveux et le tire vers la porte. Il tente de se débattre.

"Tentes de te débattre et c'est tes bras que je brise, vermine !"

Et il se laisse faire en gémissant... Ouais, il fait moins le malin, maintenant... Pourtant le jeu ne fait que commencer... Il va falloir qu'il ait un peu plus de hargne si je veux m'amuser... C'est étrange tout de même, mon visage est barré d'un sourire immense, le sien ne reflète que la haine... Il va falloir qu'il apprenne à s'amuser... Haire sa victime, en torture, ça écourte le plaisir parce qu'on est tenté de la tuer... C'est le problème que j'ai eu avec Carl d'ailleurs... Il m'interroge au sujet de la victime. Je regarde l'homme avec mépris:

"S'il est à Sadismus, il y a forcement une raison. S'il est faible, ça se passera toujours comme ça pour lui, on ne peut rien faire. Il ira à l'infirmerie s'il le veut, mais certains préfèrent attendre que ça passe, ils ne veulent pas forcément montrer aux autres qu'ils se sont fait violer... Ca donne des idées... Laisse le, il s'en remettra... ou pas..."

Entre mes doigts, croyant profiter de mon inattention, l'autre essaie de se débattre. Je tire un bon coup sur sa tignasse et il se calme aussitôt dans un cri de douleur. Allez, direction le sous-sol. Je passe devant et m'engage dans le couloir. Arrivé au bout, j'ouvre une petite porte avec mon trousseau de clés. L'autre tente de se débattre à nouveau... Tu m'étonnes. Moi, imperturbable, je poursuis la visite:

"La clé pour en bas doit être sur ton trousseau, c'est là que sont les salles d'isolement aussi... Allez, viens..."

J’observe mon compagnon malmené le prisonnier. Mes yeux jettent à cette vermine un regard hautain, dédaigneux. Rien ne pourrait me faire plus plaisir que d’émasculer cette loque humaine.
Quelque chose … Ou peut être quelqu’un ne me permettra pas de faire le geste envers le violeur.
*On jouie pleinement des tortures mais on ne tue pas.*
Vais-je pouvoir être aussi sadique que Pythagoras ? Car je sais que lui c’est un sadique hors pair. Je le sens, il en transpire. Mais je ne peux me montrer faible.

"S'il est faible, ça se passera toujours comme ça pour lui, on ne peut rien faire."

Cette phrase, je me la repasse sans cesse. Je crois qu’en fait je l’a prend pour moi. C’est comme un message, une façon détournée de me dire de faire attention. Je dois être un autre homme, quelqu’un de différent à l’extérieur. Mais je ne dois pas oublier cette partie de moi qui m’est cher. Même si pour cela je dois faire semblant. Mais nous n’en sommes pas encore là. Il me faut d’abord découvrir la manière de prendre plaisir à la torture. Si cela m’est possible
J’aspire profondément l’air impur de ce couloir. Je passe devant et descend les marches. Arrivé là je me saisis de mon trousseau de clés. Je ne l’oublie jamais, content que cette habitude me soit resté, même ici. J’ouvre et je m’avance à l’intérieur. Je me décale pour laisser la place à Pythagoras et au détenu d’entrer.
Et là je fais le tour de la pièce.

« Mon dieu … »

Il passe devant moi et m'ouvre la salle de torture alors que je tire toujours violemment l'homme. Il s'efface et je passe devant lui, lançant le prisonnier contre un mur où il vient s'écraser en gémissant. La remarque de Thorkel me fait sourire. Je lui réponds dans un murmure inquiétant:

"Nous sommes dans l'un de ces lieux reculés où Dieu n'existe plus... Il n'y a qu'un seul Dieu, ici, c'est moi... C'est moi qui décide de la vie ou de la mort des prisonniers dans cette pièce..."

L'homme se jette alors sur moi. Je vois qu'il a quelque chose en main, mais je n'arrive pas à discerner quoi. Je ne bouge pas, reste droit, devant lui, le regardant... Et dès qu'il entre dans mon aire personnelle, je lui donne un coup de pieds retourné... Comment décrire cela... Mon pied décolle du sol et monte s'écraser dans sa mâchoire dans un mouvement rotatif alors que sa main armée (d'une lame de fer, je la vois, maintenant) ne m'a pas encore atteinte... Il tombe au sol brutalement.

"Mauvais calcul, ma jambe est plus longue que ton bras."

Ma voix est neutre, calme alors que mon pied écrase sans pitié sa main armée. De sa main libre, il s'accroche à ma cheville, tentant de me faire lever le pied... Mais un craquement sonore résonne dans la pièce suivi de son hurlement de douleur. Je recule alors d'un pas et il se saisi de sa main pour la ramener contre son corps. Pur réflexe de protection. Un sourire cruel est dessiné sur mon visage et il s'étend de plus en plus alors que mes yeux brillent d'excitation.

"Je crois que c'est quelque chose que j'aime particulièrement faire... Briser les os d'une main..."

D'un coup de pied nonchalant, je fait glisser l'arme improvisée de l'autre côté de la pièce puis je me penche vers le prisonnier et l'attrape par la gorge pour le faire se lever. Je le plaque contre une parois mobile et prends sa main blessée avec une poigne des plus douloureuses pour lui... d'après la grimace qu'il fait. Je murmure entre mes dents:

"Te débattre maintenant serait une mauvaise idée..."

Il ne dit rien mais son regard est des plus haineux... Pourtant il me laisse attacher sa main, puis l'autre. Et c'est quand je me recule d'un pas pour regarder le spectacle qu'il se mets à tenter de gesticuler, à cracher et à m'insulter... Il me traite d'enfoiré, me dit qu'il me fera la peau, qu'il me saignera... Brusquement, je fais un pas vers lui et mon visage se colle presque au sien. Je murmure alors:

"C'est toi qui va morfler, tu vas me supplier de t'épargner, tu vas voir..."

Mon regard est planté dans le sien, menaçant, cruel...

Ca suffit Pythagoras !!!

Franchement, merde y'en a marre. Je veux du concret.
Mon collègue s’amuse. Bon ok, c'est bien, ça me donne une marge. Un break pour savoir ou j’en suis Mais là j'en peux plus. Je vais droit vers la facilité, vers mon besoin.
J’ai besoin De la Flamm.
Je veux, qu'il punisse pour de vrai …. Le faire souffrir.

" Tu attends quoi. "

Je m'approche d'eux!! Je veux sentir la souffrance. Je veux cet homme. Je le désire
Je n’aurais jamais pensé ça, là maintenant, je le veux, je veux l’entendre.

«"Pythagoras donne le moi…. Fait moi plaisir … Accorde-moi cette faveur …. Montre- moi …"

Je me recule quand Thorkel m'interromp, juste histoire de ne pas me faire attaquer pendant que mon attention baisse. Je le regarde une seconde et fronce les sourcils. Dans un geste brutal j'arrache la chemise du prisonnier, révélant son torse imberbe. Je sors mon couteau et fait jouer la lumière un instant sur la lame puis je demande:

"Es-tu donc si impatient ? Je peux te le faire hurler de douleur sans difficulté, il suffit que je plante ce couteau dans son ventre et que je tourne la lame à l'intérieur..."

Je fais un geste du poigner en mimant ce dont je parle. Je vois le prisonnier blêmir... C'est amusant... Je reprends:

"Mais je peux aussi tracer des chemins rouges sur tout son corps... C'est lent, c'est donc plus long, mais les cris sont moins forts... Pourtant c'est plus jouissif... En torture, si tu n'es pas patient, tu perds du plaisir. C'est comme le sexe, si tu vas vite, tu finis vite et tu restes sur ta faim. Il faut profiter. Tu veux l'entendre crier ? Entendu."

Je pose la pointe de mon arme sur son sternum et sans appuyer, je compte les côtes. Je n'ai encore fait aucune coupure... Mais quand j'arrive en regard du coeur, je m'arrête et redresse la lame avant de l'enfoncer dans la chair. J'agis assez lentement... Et je commente:

"Si tu vas vite, ils se retiennent. Comme celui là, ils ont trop de fierté pour te supplier tout de suite. Il faut prendre ton temps... Il faut lancer les paris: demandera-t-il grace loin du coeur ou au moment où je le toucherais ?"

Je plonge encore de quelques milimètres, la respiration du détenu s'accélère mais il ne dit pas un mot. Je regarde Thorkel et d'un coup, je sors la lame brutalement pour la planter dans l'épaule du prisonnier avec violence. Il gémit de douleur mais rien de plus.

Son regard est toujours haineux et provoquant alors que je récupère mon arme et en lèche la lame.

"Alors, que préfères tu ? La rapidité ou la lenteur ?"

Il voulait du sang, il est servit, le torse de l'homme en est couvert...

Je regarde le sang coulé de la blessure. C’est lent, épais, rouge vif. Je pensais que le sang des criminels était noir comme leur âme. Je me suis trompé, il est comme le mien.

Je me retourne vers Pythagoras, je voudrais lui dire … lui dire que je ne veux pas de ça. Mes yeux s’ouvrent en grand, il lèche la lame ensanglantée. Cette vision fait battre mon cœur plus vite. C’est si étrange, si chaud, mon corps réagit, le traître. Je suis stupéfait, je ne me connais pas moi-même. Comment puis-je avoir de telles inclinaisons. Ma vie n’était faite que de justice, est-ce possible qu’au fond de moi cette justice se termine par ça ? Cette nouvelle image de moi me fait peur, mais aussi m’électrise. Jusqu’ou cette initiation va-t-elle me conduire ? Et découvrir qui je suis réellement.
N’est-ce pas moi qui quelques instants auparavant lui demandait de faire ces choses, de me le donner ? Ai-je un démon en moi ?

"Alors, que préfères-tu ? La rapidité ou la lenteur ?"

Sa voix chaude me réveille enfin de ma torpeur. Je regarde à nouveau la scène, un criminel haineux, un gardien dont le sadisme n’est plus à prouver, du sang, beaucoup de sang. L’homme le défie un peu trop à mon gout. Ce n’est pas juste, il devrait comprendre qu’il n’est pas en position dominante.

Je m’approche du prisonnier et m’agenouille à coté de lui. Je vois le liquide rouge se rependre sur son corps. D’un doigt je capture le flot de sang, j’ose le goutter comme l'a fait tout à l’heure mon collègue. C’est bon, je dirais un peu sucrer, il n’y a aucune amertume, un délice.

Je me tourne vers De la Flaam. Mon regard l’enveloppe de la tête au pied. Je sais maintenant qu’il peux me donner ce que je recherche, mon démon.

"Soit lent et généreux. Je ne voudrais pas manquer mon enseignement. Je désire l’entendre, et te voir lui retirer cet air hautain de son visage ! "

je me détourne, ferme les yeux un moment. Je m'adresse au prisonnier.

"c'est ton quart d'heure de gloire, profites-en bien"

Il se penche près du détenu et goutte son sang... Ce mec ne se rends même pas compte qu'il est hyper sensuel en faisant ça. Puis il me demande de continuer, lentement, dit qu'il veut apprendre... et parle d'un air hautain. Je regarde le visage du détenu. De quoi parle-t-il ? Le prisonnier, lui, me fusille toujours du regard. Je lui souris, amusé, puis m'éloigne pour aller chercher un sceau d'eau.

Quand je reviens, je fais se redresser Thorkel. Vous vous souvenez que je vous ai parlé d'un plan mobile ? Et bien il est tant de passer aux choses sérieuses. D'un geste brusque, je fait pivoter le tout pour que mon cobaye se retrouve couché à l'horizontale. Il émet un hoquet de surprise et je verse le sceau d'eau sur son torse pour chasser le trop plein de sang avant d'arracher tous ses vêtements.

"Obsédé, enfoiré, laisse moi partir, tu vas crever, relâche moi !"

Je souris de nouveau alors qu'il se débat comme un diable puis je demande à l'adresse de mon compagnon:

"Où vois-tu un air hautain ? Ne sens-tu pas cette odeur particulière ? Vient donc toucher sa peau, sonder un peu plus son regard... C'est de la peur que tu as devant les yeux..."

"Je n'ai pas peur de toi, charogne, jamais !! Enflure ! Tu ne m'effraies pas, tu rêves !"

"Silence."

Ma voix résonne, dure et forte dans la pièce. Il se tait... Peut être aussi parce que j'ai planté mon couteau dans la table à quelques millimètre de son visage. Je reprends d'une voix mesurée:

"Je ne t'autorise pas à interrompre mon cours, c'est clair ?"

Mon regard le transperce, menaçant. Il se résigne à me montrer sa haine en silence. Je fais un signe pour que Thorkel vienne se placer de l'autre coté du corps. Maintenant qu'il est couché les deux plaies saignent moins abondamment, je vais pouvoir commencer. Je sors plusieurs poignards et les poses à côté de moi.

"Tu as certainement déjà entendu parler des points vitaux, non ? Je vais te faire une carte, tu vas voir. Ici, comme tu le sais certainement, il y a le cœur. Pour être sûr de le trouver, tu comptes les côtes, mais en gros, il est sous le sternum. Du cœur s'échappe l'aorte elle monte jusque là et redescend comme ca. Si tu la perces, c'est comme la carotide, la perte de sang est trop rapide et donc la mort est imminente... et trop rapide. Ensuite..."

Alors que je parle, je dessine ce que je montre avec la pointe de la lame... ça fait comme si j'avais un stylo rouge. Je sens la respiration du détenu s'accélérer... Il ne se rend même pas compte qu'il doit être frigorifié... A poil et couvert d'eau... Finalement il se remet à parler...

Arrête ça, bordel ! Putain, arrête, enfoiré !!"

Toujours de la haine, aucune supplique... Je relève la lame et pose mon regard sur son visage alors qu'il continue à beugler... Et je dis d'une voix extrêmement calme:

"Tu sais, si tu continues à crier comme ça, je vais me lasser... Et je n'aurais besoin que d'une pince et de ciseaux pour te couper la langue... Il y a sûrement ce qu'il faut là bas, d'ailleurs..."

Je pointe un mur derrière moi sur lequel sont accrochés pléthore de pinces de torture. L'espace d'une seconde, son visage exprime la plus pure terreur. Je suis satisfait. Puis il se ressaisit:

"Tu ne le feras pas !"

Je souris, réellement amusé cette fois ci et je lui demande d'une voix doucereuse:

"Tu veux parier ? Cris comme tu viens de le faire encore une fois et tu verras bien..."

Il me regarde... en silence. Je me détourne de lui. Où en étais-je ? Ah oui, les poumons...

J’hallucine me voilà avec un vrai cours de biologie humaine. Cela faisait longtemps que je n’avais entendu ce genre de chose. Je souris avec ironie, j’aurais aimé avoir une leçon semblable avec mes profs au lycée. Je n’aurais pas été le seul à en redemander, et les cours intéresseraient tout le monde.

Je me suis placé à l’endroit désigné, quelques instants plus tôt par Pythagaroras. Je peux visualiser toute la scène et les très nettes indications de celui-ci. Le prisonnier crache toujours sa haine. Comment un homme peut-il être à ce point stupide. Il ne fait qu’attiser le coté pervers de mon collègue. Maintenant il veut lui couper la langue. Pourquoi pas ?
Je regarde, impressionné, ces innombrables outils de tortures. Je ne pensais pas qu’il y en avait autant. Les moyens de faire mal devaient être bien différents. Je vais sans doute avoir beaucoup à apprendre en sa compagnie. Et qui sait je pourrais, à la longue, en déployer moi-même par l’instinct.

L’homme s’est soudain tu. Pythagoras reprends son cours comme si de rien n’était. Mais est-ce vraiment le cas ? Comment peut-on avoir autant d’aisance dans ce genre de situation, avec calme et sang froid. Je ne cache pas ma "presque admiration" pour lui. Admiration étant un grand mot quand on ne connaît pas encore très bien cet être dénué de toutes sensibilités.

Je reprends ma concentration sur ses explications. Mes yeux parcourent ce corps qui va bientôt souffrir mille horreurs.
J’ai soudain un frisson d’anticipation …

En quelques minutes, des traits rouges parcourent le torse du prisonnier. Le cœur, les poumons, le foie, le pancréas… Tiens, je vais lui montrer:

"Et ici, par exemple, ce n'est pas un point vital."

J'enfonce brutalement la lame du couteau dans le corps offert. Il se tord en hurlant alors qu'il était resté relativement calme jusque là. Puis il se relaisse tomber sur la table, essoufflé, les yeux clos, tentant de reprendre son calme. Je laisse l'arme là où elle est et en prends une autre que je fais tourner un instant entre mes mains. Puis le pointe l'entre jambe de mon cobaye:

"Ca, c'en est un, évidemment. J'ai tendance à ne pas trop aimer m'en prendre à cette partie du corps… Mais bon, de toutes façons, il suffit de menace cet organe pour les faire réagir."

Je laisse la lame se promener sur le sexe mou sans pour autant le blesser. Le regard de l'homme est l'image même de la terreur. Je m'arrête à la base du membre et je dis d'un ton neutre:

"Mais bon… pourquoi faire preuve de pitié envers un violeur ?"

Le prisonnier prend alors la parole d'une voix blanche:

"Non, s'il te plait, mec, ne fait pas ça… non…"

Je souris, satisfait. Première supplique… Je plonge mes yeux dans ceux de Thorkel:

"Par contre, l'hémorragie qui suit une telle ablation est mortelle…"

Je me détourne du sexe de l'homme. Non, vraiment, émasculer un mec n'est pas quelque chose qui me fait prendre mon pied… Je reviens vers mon œuvre sur le torse de l'homme. Mon regard se pose sur le poignard planté dans la chair.

"Sais-tu qu'il est déjà en train de cicatriser autours de la lame ? Quand on la retirera, si on a assez attendu, ça le déchirera comme quand je l'ai planté… Peut être même plus. Tu t'es déjà arraché une croûte ? Et bien c'est pareil en pire…"

Je souris, amusé. Puis, brusquement, je redeviens sérieux et lui tends l'arme que j'ai en main:

"Assez de théorie, passons à la pratique. A toi."

"Et ici, par exemple, ce n'est pas un point vital."

Je sursaute quand il plante la lame dans le corps du prisonnier. Je ne m’attendais absolument pas à ça. Ce fut si vite fait que je regarde le couteau comme s’il venait d’apparaître. L’homme crie, souffre, supplie … comme c’est agréable !
Oui il supplie, il veut protéger cette partie de son anatomie. Va-t-il vraiment le faire ? Je pense qu’il serait bon de le lui retirer mais Pythagoras à raison. Il mourra … Pas drôle. Je ne peux quitter le couteau de Pythagoras des yeux, qui se promène toujours.

"Assez de théorie, passons à la pratique. A toi."

Je le fixe éberlué. Je n’ose comprendre. Mon regard descend vers la main de Pyth. Le couteau il veut que je le fasse. Je reste un moment les bras ballants. Puis mes doigts touchent la poignet qu’il me tend. Je le caresse un instant avant de m’en emparer. Il fallait bien que j’en passe par là. Lui le savait en tout cas. Je croyais avoir un peu plus de temps pour m’y faire. Pyth n’a pas de temps à perdre, c’est lui le maitre, il décide si le moment ou non.
Le violeur ose me parler.

" Le petit novice n’osera pas ! "

Je regarde l’objet de mon enseignement. Il m’agace, je vais pouvoir lui montrer ma propre justice. Je sais que maintenant je ne reculerais pas, j’irais jusqu’au bout. Pas pour prouver à cette vermine de quoi je capable. Mais je veux que mon collègue le sache. C’est vers lui que mes pensées vont.

" Le novice apprends très vite ! "

Après mes bonnes paraole, j’approche la lame vers son visage. Je commence par faire le tour pour rien. Histoire de lui indiquer par quoi je vais commencer. Je désire qu’il se souvienne de cette journée à jamais. Que son reflet dans le miroir, chaque matin lui rappelle le mien. Je frôle la longueur de son nez, puis ses lèvres. Les yeux de l’homme me lancent des éclairs de fureur. J’appuis la pointe du couteau sur le haut de sa joue, elle s’enfonce et d’un mouvement d’une très grande lenteur, je redescends. Le sang coule, ces hurlements sont ininterrompus.

J’attends qu’il se reprenne un peu, qu’il ouvre enfin les yeux. Ceux-ci n’ont plus la même expression, Je lis de la terreur maintenant. Je crois qu’il a compris.
Je souris de plaisir à son endroit, et continue mon exploration. Je me promène sur son torse, m’attarde sur ces bouts de sein. Je vois l’homme faire un signe négatif de la tête. Je pensais bien qu’il accepterait.

Je me retourne vers mon collègue.
Je ne demande pas son consentement mais juste voir ce qu’il en pense.