La culture d'Arnaud de Fontainebleau
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arnaud de fontainebleau
Maître incontestable de TOUT
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arnaud de fontainebleau


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MessageSujet: Retour inopiné   Retour inopiné Icon_minitimeJeu 13 Nov - 9:32

Mes jours sont comptés.

Tout est allé si vite après que Stephen soit venu ici. Ce jour marque un tournant définitif à ma vie je crois. Il est venu m'annoncer que j'étais son héritier officiel. Bien sûr, je savais que ça arriverai. Enfin, je m'en doutais fortement. Et il m'a demandé de rentrer pour régler quelques affaires. Bien sûr, il ne me demandait pas un retour définitif, juste une semaine au Grand Duché pour confirmer mon ascension brutale. Il est reparti presque aussi vite qu'il est arrivé en me laissant le temps de digérer la chose, de prendre mes dispositions. Nous n'avons même pas pris le temps de nous unir ce jour là tellement les lieux lui déplaisaient. Serais-je comme ça d'ici quelques années ? Déjà le retour a été difficile…

Je me souviens avoir passé la soirée sur la plage à tenter de me rendre compte de ce qu'il se passait. En quelques minutes j'avais définitivement été émancipé de mon père. Je n'étais plus son fils, son inférieur, j'étais devenu Prince. J'étais le futur dirigeant du pays, je l'avais dépassé en tout. J'étais fier mais c'était étrange. J'avais passé tant d'années à vouloir me libérer de l'emprise qu'il avait sur moi. Bien évidemment, aujourd'hui c'est Stephen qui me contrôle totalement mais c'est n'est pas pareil… Je suis consentant.

Et quand je suis rentré à la Prison… Je crois que j'aurais pu devenir fou si je n'avais pas vu mon oncle avant, s'il ne m'avait pas rendu un peu d'assurant, de stabilité. S'il ne m'avait pas donné la possibilité d'un havre de paix. Moxie avait été tué. En mon absence, le gamin était mort. Je n'avais pas pu le protéger. Heureusement, les paroles de Stephen faisaient encore écho en moi : Je suis juste, ce sont les autres les déviants. Je n'étais pas responsable. Moxie n'avait eu de cesse de défier la mort, je ne pouvais pas le protéger contre lui même, j'avais fait le maximum, je n'étais pas responsable. Pourtant…

Je suis entré dans la salle de sport et j'en ai éjecté tous les prisonniers. Je m'y suis enfermé et j'ai frappé dans le sac de sable, j'ai ramé et couru jusqu'à tomber d'épuisement et m'endormir à même le sol sale. Je ne sais pas qui m'a trouvé. Je me suis réveillé à l'infirmerie et j'ai aussitôt demandé à parler à la directrice. J'avais un très mauvais souvenir d'elle, je n'aimais pas du tout ses méthodes de torture, ça allait à l'encontre de ce qui faisait mon éthique. Par chance, ce fut sa jumelle qui vint me voir. C'était une femme très douce, je me demandais bien comment elle pouvait être directrice des lieux. Je lui ai donc expliqué que j'avais besoin de vacances, que ma présence était requise au Luxembourg et que je pensais revenir sous peu… Peut être. En fait, je ne savais pas encore si je pourrais revenir et j'étais encore trop affaibli par tout ce qui venait de se passer.

A la fin de la journée, j'étais chez moi. Dans ma chambre dorée… Ou plutôt dans celle de Stephen, unissant mon corps au sien, me ressourçant de sa force et de son assurance. Le lendemain, je me laissais totalement diriger par lui. J'étais redevenu l'aristocrate le plus respectable qu'il soit alors qu'il me présentait à des gens que je ne connaissais pas et que d'autres, vieilles connaissances, venaient me féliciter de ma "promotion". Je signais les papiers officiels et apprenais à répondre quand les gens me disaient "Prince" au lieu de "Vicomte".

Les jours passaient et je reprenais vie peu à peu. Stephen n'était que mien, et je n'étais que sien. Il me montrait tout ce que je devais savoir, me présentait rapidement mes futures fonctions. Il faisait semblant de ne pas remarquer que j'évitais soigneusement les salles de tortures, ces espaces créés par lui et qu'il appréciait tant. Il faisait mine de ne pas voir mes distances… Puis je finis par lui expliquer. Je lui parlais de mes amants, d'Edward, d'Anastasiah et de Moxie… Beaucoup de Moxie. De ce que je lui avais fait et de mes échecs. Stephen ne dit rien, il ne me jugea pas, ne me donna aucun conseil… Mais m'assura que je n'étais pas le monstre que je croyais, que j'étais totalement différent de mon père et supérieur à lui en tout point. Il me redonna confiance. Je ne voyais pas les jours ni les semaines passer, chaque heure, chaque minute, il injectait un peu plus de confiance en moi, de force. Et quand il me pensa prêt, il me posa cette question qui me fit peur sur le coup :[/i]

"Pyth, souhaites-tu retourner là-bas ?"

Sa voix était douce, ses bras qui me serraient étaient chaud et pourtant je me glaçais d'effroi à ces paroles. Il m'expliquait donc qu'il n'y avait rien de mieux pour vaincre mes doutes et que j'avais de toutes façons encore bien du temps avant qu'il n'ait réellement besoin de me former aux ficelles du pouvoir. D'après lui je pouvais repartir là bas pendant le temps que je souhaitais… Jusqu'à ce que Sadismus me lasse. Je refusais d'abord mais l'idée fit son chemin et je pris ma décision.

Me revoilà.

Revenir ici a été très étrange. Le gris du ciel, la saleté des murs, la peur dans l'air, la haine dans les regards, le froid des lits… J'ai failli repartir mais j'avais encore en moi la chaleur du corps de Stephen alors je suis entré. Je me suis annoncé au responsable d'accueil et ai pénétré dans le hall si connu de la Prison. Je n'ai pas pu réprimer un frisson terrible quand les regards des prisonniers se sont posés sur moi. J'étais de retour. Pourtant, je ne me suis pas dirigé vers ma chambre. Je n'avais pas encore envie de retrouver la routine du boulot. J'ai évité soigneusement la porte du sous sol et je me suis engagé dans les parties communes. De multiples images sont repassées devant moi mais je les ai chassées en me dirigeant d'un pas sûr vers la salle commune.

Elle était toujours aussi glauque et passablement vide pourtant c'est là que je devais être, je le savais. Je me suis laissé tomber sur l'un des vieux canapés élimés et j'ai allumé une cigarette. Et maintenant, j'attends. Je profite de cette solitude éphémère, de ce faux calme en tirant tranquillement sur ma clope les yeux clos. Je suis rentré et je crois que c'est ici que je suis chez moi… Dans ces odeurs et cette violence latente. Pourtant il est certain que j'ai changé. Je me demande si je vais réussir à me réhabituer aux lieux et à l'atmosphère si particulière de Sadismus Jail…
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