Il se lève. Parfait, je vais lui montrer sa chambre… il me demande une clope… Je m'immobilise. Une clope ? Ouais, une clope. Le paquet, même, je m'en fous. Je le lui balance. Je sais même pas combien il reste de clopes, là dedans. Par contre pour le feu… Hors de question que je lui file mon briquet. Faut que j'en taxe un à quelqu'un pour lui donner, mais le mien il restera à moi… De toutes façons, je doute qu'il veuille un briquet aux armes des De La Flaam… Quoi que, ça lui permettrait d'avoir une idée de ce qu'il a dans le dos… T'es con, Pyth !
"Pour le feu, faudra te démerder. Et évite de fumer dedans de toutes façons. Tu te ferais griller trop vite. Y a un coin dans la cours où vont les fumeurs. Tu devrais y trouver des allumettes."
Il est de nouveau assis et il pleure. Fait chier ! J'ai repris contenance. Est-ce parce qu'il m'a demandé une clope ? J'en sais rien. Vraiment… Et je m'en fous totalement. Maintenant, il m'énerve. Vivement que je le foute dans sa taule.
"Merde ! C'est pas bientôt finis le gosse larmoyant, là ? Il est où le mec qui m'insultait ? T'as aucune fierté mon gars ! Lève toi et arrête de jouer la comédie. Oh ! Putain ! Tu t'es pissé dessus ? Non, mais j'hallucine, là ? C'est la première fois qu'on me la fait, celle là !"
En quelques enjambées, je suis à sa hauteur. Je l'attrape par le bras et le force à se lever… N'était-ce pas comme ça que je l'avais amené ici ? Je le pousse en avant et le regarde tituber vers la porte. C'est une vraie loque ce merde. Agréable à détruire et à sauter, mais après, y a plus rien, plus personne… Abonné absent.
"Tu fais pitié."
Et il n'a même pas mis de chemise. Il n'a même pas cherché à cacher la marque que je lui ai faite… C'est pas plus mal. Il est ma chose, que les gens le sachent, il ne me l'abîmeront pas. Le pose ma main à plat sur la marque.
"Allez, avance !"
Et il le fait. Il part dans le couloir. J'éteins la lumière de la salle et lui indique l'escalier. Il a l'air de moyennement tenir sur ses jambes alors je me mets derrière lui, dans l'escalier. Mais vu l'odeur, je préfère qu'il se casse pas la gueule… Il chancèle à un moment, mais on sort indemne de cette épreuve. Là. C'est par là, les cellules, Moxie… Je le pousse sans trop de douceur…
Cellule B.
"Tiens, c'est là qu'est ta piaule. Tu prends le dernier pieu libre. C'est le tien. Non, non, n'entre pas. C'est pas là qu'on va. C'était juste pour information, ça. Tu vas au fond. La dernière porte là bas. Ouais. Les douches !"
J'ouvre la porte et l'y pousse.
"Là, y a des uniformes et là du savon et des serviettes. Tu demanderas à tes coloc' où est la laverie. Amuses toi bien… Et à bientôt."
Je referme et je me barre.