Euh, c'est quoi ça ?!

Cela ne fait pas longtemps encore que je suis arrivée ici, et je n'ai pas terminé mon inspection des lieux. Plus précisément, il me reste les sous-sols à explorer. Donc, n'ayant rien à faire un après-midi, je m'y rends. Je déambule quelques temps dans les couloirs, imprimant mentalement le plan dans ma tête. Je suis plutôt douée pour me repérer dans l'espace.

Au détour d'un couloir, je tombe sur une porte entrebaillée. Je suis plutôt un peu (beaucoup) curieuse, et je ne peux m'empêcher de m'approcher et de pousser en silence un peu plus la porte afin de jeter un coup d'oeil à l'intérieur de la pièce. Et là, alors que mes yeux se posent sur les différents instruments de torture qu'elle contient, j'étouffe un cri de surprise.

Bien sûr, pensé-je, tout compte fait cela n'a rien d'étonnant de trouver ceci dans un tel lieu... Je ne suis pas choquée plus que cela, mais ma curiosité morbide est piquée. Je vérifie qu'il n'y a personne dans la pièce et ouvre la porte en grand afin d'entrer dans la pièce.

Je marche entre les instruments de torture, observant d'un regard neutre chaque pièce, et imaginant non sans frissoner ce qu'elles peuvent faire endurer comme souffrances.

Soudain, je vois à terre une tâche sombre. Du sang ? Je me penche pour mieux voir. L'endroit est obscur, on y voit mal.

Mais soudain, un bruit retentit juste derrière moi. Je sursaute, je dois bien avouer que je suis apeurée : ai-je le droit d'être ici ?

Je traverse les couloirs en fumant ma cigarette, tranquillement. Un sourire éclaire mon visage. Mes yeux brillent d'excitation... Je me rends aux sous-sols vers les salles de torture... Là où se trouvent mes jouets préférés ! J'arrive dans le couloir où plusieurs portes sont fermées... sauf une. Tiens, l'une des chambres spéciales est ouverte ? Est-elle en cours d'utilisation ? Je voudrais bien savoir qui d'autre que moi est adepte de ces méthodes.

J'entre donc dans la pièce et remarque aussitôt une femme qui déambule entre les instruments. Mon regard survole la salle, je connais tous ces objets, mais certains me semblent plutôt abîmés, c'est domage, ils ne doivent pas assez servir... J'irais demander à la direction le matériel pour restaurer tout ça... et les cobayes necessaires !

Je vois la jeune femme se pencher vers le sol et j'ai l'envie subite de jouer... Certains objets que je n'ai jamais manipulés m'inspirent particulièrement... Sans aucune hésitation, je lance le jeu. Je ferme la porte doucement et tourne la clé dans la serrure. Je la vois sursauter. La peur... Voilà ce que j'aime par dessus tout... Peut être même plus que le sang... Un sourire sadique prend place sur mon visage alors que mes yeux se mettent à briller.

J'ecrase ma cigarette au sol et m'avance lentement vers elle après avoir remis les clés dans ma poche. Puis d'une voix douce... trop douce, je m'adresse à elle.

"Les sous-sols sont interdits aux prisonniers... Mais maintenant que tu es là, autant en profiter."

Je me retourne vivement et découvre un homme qui me regarde avec un air manifestement... sadique. Et d'après ce qu'il me dit... Il s'agit d'un gardien. Un gardien qui semble prêt à me faire payer ma faute - dont je viens tout juste d'être mise au courant. Je me trouve dans une salle de torture remplie d'instruments barbares, je ne me fais pas d'illusions, je sais ce qui m'attend... Mais bizarrement, ma peur s'estompe. Pourquoi ? Parce que justement je sais à quoi m'attendre, et que seul l'inconnu me fait peur.

Je regarde rapidement tout autour de moi, rien, pas une ouverture. La porte ? Fermée. Et vu la porte - un vieux gros machin en bois clouté - même si je trouvais moyen de l'atteindre, je me ferais rattrapée avant même d'avoir pu l'ouvrir. Bon, pas moyen de m'en sortir. Attaquer le type ? Jamais. D'abord, c'est un gardien, et ensuite, il est manifestement plus fort que moi. Je préfère jouer le jeu de la docilité. Peut-être que cela le calmera.

Je reste sereine. Bien sûr, j'ai quand même peur. Mais ce n'est pas comme si je n'avais jamais expérimenté la torture dans le passé...

J'adopte une attitude détachée, aucune expression ne se lit sur mon visage, et je dis d'un ton désinvolte :

"Je ne savais pas. Mais je crois qu'à l'avenir, je m'en souviendrai."

Je le détaille des pieds à la tête. Je me demande quel est son genre. Sadique pervers ou sadique tout court ? Voilà la part d'inconnu dans l'affaire. Et rajoutons à ça le fait que je n'ai pas une idée exacte de l'état dans lequel je vais sortir d'ici... Bref. Une fois que ce sera fini, ce ne sera plus qu'un souvenir, mais le problème avec ce genre de trip sadique c'est que généralement, le souvenir n'est pas que mental, il est aussi physique. Voilà ce qui fait persister ma peur.

Allez mon grand, viens faire mumuse... pensé-je avec amertume.

"Je ne savais pas. Mais je crois qu'à l'avenir, je m'en souviendrai."

Je m'approche doucement d'elle. Elle tente de donner à son visage l'air de plus neutre possible, mais je vois la peur dans ses yeux... Je la connais trop pour ne pas la reconnaître... même cachée... Je me penche vers elle en me saisissant de ses poignets et murmure à son oreille:

"Je vais faire en sorte que tu t'en souviennes..."

Brusquement, je la plaque contre un mur et remonte ses mains au dessus de sa tête. Je les maintiens d'une poigne ferme pendant que mon autre main se saisit des chaines qui pendent du plafond pour finalement la menoter. Je la relache et recule de quelques pas. Ses bras retombent, mais pas pour longtemps... Il suffit que je trouve le mécanisme...

Je la quitte des yeux en m'éloignant d'elle et suit du regard le trajet des chaines jusqu'à trouver la manivelle... C'est manuel, un vieux mécanisme à l'ancienne. Je m'en approche et le caresse sensuellement... Ca m'excite vraiment... Le Duc a eu raison de m'envoyer ici, le matériel disponible est bien plus divertissant que celui de mon père.

Je sors enfin de ma rêverie et commence à enrouler la chaine pour la pendre par les bras. Je m'arrête au moment où ses pieds vont quitter le sol. Ainsi, ça tire sur ses épaules et ça va vite devenir douloureux, mais elle peut s'appuyer un peu sus ses pieds donc ça ne deviendra pas insupportable... Elle pourra se concentrer sur le reste. Satisfait, je l'observe en souriant.

Lorsqu'il se penche vers moi j'ai un petit mouvement de recul. Mais il saisit mes poignets et m'empêche de reculer plus. J'avais vu juste, il a une poigne de fer, même si j'étais assez folle pour essayer de m'en prendre à lui je n'aurais pas de grandes chances de m'en sortir.

"Je vais faire en sorte que tu t'en souviennes." me murmure-t-il à l'oreille.

"Je n'en doute pas..." marmonné-je d'une voix à peine audible, juste avant qu'il ne me plaque contre le mur. Mon dos heurte violamment la pierre froide, mais je sais que ce n'est rien comparé à ce qui m'attend.

Il me menotte, je me laisse faire. Typique. Je ne m'attendais pas à moins. Au moins, cela m'empêchera de réagir si je commence à dérailler. C'est que je n'ai pas envie d'aggraver les choses en me rebellant. Au moins comme ça, le problème est réglé.

Il... caresse l'instrument de torture ?! Okay, bon, sadique tout court, il vient de répondre à une de mes questions. La situation se précise. Je suis de plus en plus résolue à accepter ce qui va m'arriver.

Il actionne un mécanisme et je me retrouve suspendue bien que la pointe de mes pieds touche encore le sol. Ça tire les épaules, c'est vraiment inconfortable... Mais ce n'est pas ce qu'il y a de pire.

Parfois je me demande comment j'arrive à positiver jusque dans ce genre de situations... Peut-être que je suis vraiment fêlée. Je hausse un sourcil en m'interrogeant ainsi sur moi même, puis secoue la tête et reprend un air neutre.

Jusqu'ici, j'ai évité le regard de mon tortionnaire, mais maintenant je relève les yeux vers les siens. Il me scrute en souriant. Je garde un visage impassible, le fixant juste entre les deux yeux, il paraît que c'est destabilisant, il paraît...

Elle me fixe, presque provoquante, mais je n'en ai cure. Mes yeux parcourent à nouveau la salle à la recherche de l'inspiration... Fouet ? Trop classique. Colliers à pics ? Pas envie... Etaux ? Pas assez de sang. Bougies ? Mon visage s'éclaire... Le feu ! Le feu que j'aime tant ! Parfait !

Je me tourne vers elle et d'un geste vif, j'ouvre sa chemise, la dechire en lambeaux de manière à ce qu'elle me donne accès à la chaire de ses épaules. Je sors mon couteau et passe doucement la lame sur son corps sans la couper. Je fait voler le soutient gorge... Ce qui est bien avec les femmes c'est qu'il y a aussi cette surface... J'ai tellement d'idée qui se chamboullent dans ma tête... Mon visage doit être estatique !

Je la laisse ainsi et sort de nouveau de trousseau de ma poche pour ouvrir le placar à bougies... Je me tourne vers elle et lui demande d'un ton amusé:

"Tu as une couleur préférée ?"

Mon tortionnaire a l'air... comment dire ? A la limite de l'extase, alors qu'il jauge chaque instrument du regard. A nouveau, je hausse un sourcil. J'ai du mal à comprendre ce genre de personne. Je ne sais pas encore ce qu'il a choisi, mais il se rapproche de moi et ruine mon chemisier. Pas grave, il avait un accros (positive ma vieille, positive...).

Il sort un couteau, cette fois, je déglutit, mal à l'aise. Au fait, les gardiens peuvent tuer les prisonniers sur un coup de tête, ou ils ont juste le droit de les réduire à l'état de légume et pas plus ? Hum... J'hésite, la meilleure solution ne semble pas évidente à déterminer... Tu m'étonnes...

Et voilà mon soutif qui rejoint les lambeaux de ma chemise à terre. Hmm... Bah au moins si j'ai chaud le problème est réglé... Okay, j'avoue, je commence à avoir du mal à positiver. Il semble prendre un malin plaisir à faire traîner les choses, à faire durer... le suspens.

Je le regarde se diriger vers un placard. Qu'est-ce qu'il peut bien y avoir là dedans ? Des trucs pas catholiques, ça, ça ne fait aucun doute... Ma couleur préférée ? Je ne peux pas m'empêcher de faire un petit sourire à la limite de la moquerie, et réponds d'un ton malgré tout encore neutre :

"Orange à poids verts..."

Et j'attends, je n'ai que ça à faire, de toute façon. Même pas moyen de me ronger les ongles...

Je ris à sa réponse... Ok, deux couleurs, deux fois plus de bougies, deux fois plus de douleur pour elle, deux fois plus de plaisir pour moi... Je prends quelques bougies vertes et un peu plus d'oranges... Orange à poids verts... Il y a plus de orange dans cette couleur, non ?

Je retourne vers elle avec mon chargement et pose le tout sur une table près d'elle... Je glisse nonchalamment une cigarette dans ma bouche mais je ne l'allume pas... Je ne les allume jamais tout de suite en fait... Je sors mon briquet et joue un peu avec le flamme, passant mes doigts dedans... Puis je caresse lentement sa peau douce... Son épaule, le creux de sa clavicule - réceptacle parfait pour la cire fondue - son sein rond... Mes yeux brillent de plaisir.

J'attrape un bougie orange et l'allume puis je range mon briquet dans ma poche. Je regarde la flamme quelques instants, fascinné... Le liquide commence déjà à couler le long de la bougies... Mmm, elles fondent vite, c'est parfait ! Je plonge mon regard dans le sien... et d'une voix pleine d'ironie, je lui demande:

"Ca te va si on commence par le orange ?"

Sur ces mots, j'incline la bougie au dessus de son sein et une goutte de cire brulante tombe sur sa peau blanche.

Il a ouvert le placard, je peux maintenant voir ce qu'l y a à l'intérieur. Des... bougies ? Je m'attendais à plus barbare. Ça ne me fait pas trop peur, après tout, je suis une femme, je me suis déjà épilée... Bon, d'accord, ça risque d'être un poil (c'est le cas de le dire) plus chaud... Okay okay, je fear un brin. Et je sais que ce n'est que l'introduction...

Il caresse ma peau, sûrement s'imagine-t-il l'apparence qu'elle aura une fois brûlée par la cire. Je ne bronche pas. Pas encore... Mais je suis déterminée à garder une expression impassible le plus longtemps possible.

Me soumettre, d'accord, mais alors je dois garder ma fierté, lui montrer de quelle trempe je suis faite, la force dont m'a dotée mon métissage bien particulier : amérindienne et hawaiienne... Deux peuples fiers. Ça ne s'invente pas.

"Ça te va si on commence par le orange ?"

Il ne me laisse pas le temps de répondre, de toutes façons, j'imagine bien que cela aurait été inutile. J'ai voulu jouer la maline, et au final, j'ai fait une bourde, donc, je préfère me taire...

Je sens la brûlure de la cire chaude sur mon sein, mais je ne bronche pas, et ne détourne pas non plus le regard, fixant toujours mon tortionnaire entre les deux yeux.

Elle ne moufte pas... Je passe alors ma main dans ses cheveux d'abord doucement puis je les saisis violemment et tire vers l'arrière pour que son cou soit offert à la brûlure. Je laisse la bougie goutter sur ses épaules, ses seins, son cou, son visage... Elle diminue à un vitesse affolante et ma victime est presque couverte de cire... Je fais couler la cire chaude dans le creux d'une de ses clavicules et plante la bougie dans la cire chaude. Elle continuera à couler toute seule celle là. J'approche mon visage de la flamme et allume ma cigarette puis sans lacher ses cheveux - en les tirant même un peu plus - j'attrappe un bougie verts.

"Quelques poids verts pour décorer ton orange ma belle !"

J'allume la bougie à la flamme de l'autre et relache sa tignasse. Si elle se redresse trop, elle va se cramer l'oreille... ou les cheveux... ou les deux. Je retire ma clope de ma bouche pour souffler la fumée en l'air et commence à faire couler la cire verte sur les parties de son corps pas encore brulées.

Lorsque ma cigarette est finie, je l'ecrase au dessus de l'un de ses seins et souffle les bougies. J'arrache alors celle qui était fichée sur son épaule... Finalement, je suis déjà lassé... Bon, je fais quoi maintenant ?

D'abord, il m'arrache presque une poignée de cheveux, puis il couvre mon corps de cire brûlante. D'accord, cette fois-ci, je ne peux pas empêcher les comissures de mes lèvres de se crisper dans un début de grimace de douleur. Mes yeux me brûlent car ils s'emplissent malgré moi de larmes dues à la douleur et à la fumée que dégagent la bougie et la cigarette du gardien. Et lorsqu'il relâche mes cheveux, je veux redresser ma tête par réflexe, et jeme brûle l'oreille à la flamme de la bougie plantée dans le creux de ma clavicule. Je retire vivement ma tête en poussant un petit "aouch !" que je ne peux retenir.

Ça brûle, énormément. Je serre les dents, je ne lui offrirai pas le spectacle de ma souffrance. Il en a déjà trop vu selon moi.

Je peux replanter mon regard dans le sien. Dans mes yeux, en dehors de quelques larmes rebelles - que je ne laisserai pas couler - il n'y a rien, pas même de la provocation. C'est limite si je pourrais me mettre à siffler un air sans que cela soit étonnant.

Je pousse un léger soupir lorsqu'il retire la bougie fichée dans le creux de ma clavicule, un soupir de soulagement que je déguise habilement en soupir d'ennui.

Je bouge un peu mes épaules, de plus en plus douloureuses, tentant inutilement de les étirer pour faire passer la souffrance.

Elle me frustre !

Je vroudrais l'entendre geindre et elle se retient. Bien sûr, je vois bien qu'elle souffre, qu'elle a les larmes aux yeux à cause de la douleur... Mais elle se contrôle... Je vais la faire flancher, elle me demandera grâce ! Dans une impulsion de colère, j'attrappe un jouet clouté et me tournant vers elle dans un mouvement brusque je laisse le serpent de cuir venir claquer contre sa peau. Je fronce les sourcils ! Elle va réagir, c'est moi qui le dit !

Je vois le sang couler sur sa peau et je reprends aussitôt mes esprits. Je ne dois pas me laisser emporter, le but et que je prenne du plaisir ! Je me dirige vers les poids et prends deux poids de 10 kilo - c'est une femme, il ne faut pas en faire trop - puis je reviens vers elle. Mes yeux sont momentanément hypnotisés par le sang qui coule mais je m'en détache. Je m'accroupie devant elle.

"N'essaies même pas de me frapper."

Ma voix est froide, tranchante. Je m'affaire à acrocher les poinds à ses chevilles.

C'est moi ou il s'énerve ?
Réponse : un coup de fouet qui me laisse une trace sanglante sur le corps. Ok, il s'énerve...
Cette fois-ci, je ne peux pas dissimuler une grimace de douleur, accompagnée d'une sorte de "shhhhh..." sifflé entre mes dents.

Me voici face à un dilemne : visiblement, il veut me voir craquer. Si je ne craque pas, il va tout faire pour que ce soit le cas. Mais si je craque, ça va l'exciter et il va continuer son délire. Alors, que faire ?

Je choisi la fierté. Ce n'est peut-être pas le bon choix, mais au moins, mon esprit ne sera pas atteint, tout du moins, je l'espère. Et si je craque, j'aurais au moins la consolation d'avoir résisté jusqu'au bout...

Il prend deux poids puis revient vers moi et s'accroupi à mes pieds. D'aaaaccord je vois venir le truc. Va falloir être forte ma vieille.
Je serre les dents, me préparant mentalement à ce qui va suivre.

"N'essaie même pas de me frapper." me dit-il.

"Jamais je n'en ai eu l'intention..." marmonné-je.

D'un autre côté, c'est vrai que c'est tentant, mais cela ne ferait qu'attiser sa colère, et de plus, ce serait douloureux pour moi. Mieux vaut économiser mes forces.

Je fixe un poid à chacun de ses pieds et retourne vers le mécanisme des chaines. Cette fois-ci, ses pieds quittent le sol. D'habitude, l'écartellement se fait en position couchée mais on peut bien inover un peu... Je la laisse ainsi le temps de trouver une autre idée...

J'ouvre un placard puis un autre puis... Je tombe sur des gants... Tiens, je n'ai jamais vu ce truc... Ce sont des gants, oui... Mais aucunement doux... Ils sont parsemés de clous ou tout simplement extrêmement rugueux... Je n'ai pas besoin de mode d'emploi, j'ai déjà des idées en tête. Je me redresse et la regarde un instant. Elle ne peut pas avoir vu ce que j'ai trouvé.

"Tu en as peut être marre des coups... Quelques caresses te feraient certainement plaisir ?"

Le sourire qui orne mon visage est très explicite sur mes intensions... Mais j'ai tout de même envie de connaitre sa réponse... Si elle entends encore ce que je dis...

Les chaînes tirent mes bras vers le haut et les poids mes pieds vers le bas. Je serre les dents et me concentre pour essayer d'ignorer la douleur... Mais c'est peu probant. Lorsqu'il me tourne le dos pour aller fouiller dans divers placards, je profite de ce moment de répis pour manifester physiquement ma douleur. C'est toujours ça "d'exorcisé"...

Il prend quelque chose dans le placard, mais je ne peux pas voir ce que c'est. Lorsqu'il revient vers moi, un étrange sourire accroché aux lèvres, et me fait cette proposition, je flaire le piège. Et puis, je n'aime pas qu'il me demande mon avis, je me suis déjà faite avoir un fois avec le coup de la couleur des bougies...

A nouveau je plante mon regard entre ses deux yeux. Mes yeux sont encore humides de larmes, mais je ne les laisse pas couler. En revanche, mon front et mes tempes commencent à ruisseler de sueur.

Je préfère me taire, je sais que cela risque de ne pas lui plaire, mais quitte à subir ce qui va arriver, je préfère que ce ne soit pas parce que je serais tombée dans un piège.

Aucune réponse... Sage decision... Mais qui ne changera rien soit dit en passant. J'enfile le premier gant et pose ma mains dans son dos. Les clous qui sortent de partout laissent des sillons sanglants sur mon passage. Je passe doucement mes doigts sur toute la longueur de son dos, je vois ses muscles contractés pour maintenir ses épaules en place... Puis je pace devant elle est laisse glisse ma main gantée que son ventre. Je caresse sa poitrine là où il n'y a pas de cire et remonte sur l'un de ses bras.

Je retire ma main de sa peau et lèche un peu du sang qui perle de ses plaies. Puis j'ôte le gant clouté en prenant garde de ne pas me griffer. Je me tourne vers les autres gants. L'un est rugueux comme du papier de verre - voilà qui devrait être interressant sur ses chairs à vif - et l'autre est muni de petits crochets sur roulettes - le crochet se plante dans la peau et lorsque la main bouge, la roue tourne et arrache un peu de peau pendant d'un autre crochet ce plante. Devant elle, je mets le premier sur ma main droite et le deuxième sur ma main gauche. Je ne peux m'empecher d'admirer le mecanisme, c'est vraiment ingénieux... Puis je décide, une fois de plus, de la faire participer au jeu:

"Droite ou gauche ?"

Une main gantée de fer caresse mon corps. Je serre les dents, mes lèvres et mes paupières se crispent. Je voudrais hurler ma douleur mais je ne veux pas craquer, non, il ne faut pas que je craque. Cela ne ferait que l'exciter encore plus.

Mais je ne peux retenir un faible grognement, comme celui un chat en colère. Et aussitôt, ma rage ne fait qu'augmenter, contre moi-même de m'être ainsi laissée aller.

Lorsqu'il lèche mon sang qui coule de mes plaies, je me surprends à souhaiter l'espace d'une seconde d'être infectée d'une saloperie comme le SIDA. Puis je reprends mes esprits, secouant la tête pour chasser cette idée stupide de ma tête.

Il enfile deux autres gants, et encore une fois me demande mon avis. Mais c'est un petit comique celui-ci ! Quelle ironie... Le gant rugueux me fait moins peur que celui à crochet. Mais je crains que si je manifeste mon choix il ne décide du contraire... Alors, encore une fois, je choisis le silence.

Désormais, j'évite de croiser son regard, car je sais qu'on peut y lire ma souffrance.

Je retire le gants à crochets, c'est une femme et je ne veux pas la tuer... Juste m'amuser... Je commence à la caresser doucement de ma main gantée, égratinant encore plus ses plaies ouvertes, les chauffant... Je vois bien qu'elle détourne les yeux, elle ne fait plus la fière... Mais elle m'énnerve à m'ignorer... alors je lui fous une giffle. Des traces de griffures se marquent sur sa peau.

"Regarde moi ! Je veux te voir souffrir, cesse de me provoquer parce que tu n'as pas envie que je m'ennerve, crois moi !"

Je la regarde mechamment, je sens qu'elle est sur le point de craquer et je n'attends que ça... J'ai des plaisirs pervers, je sais... J'aime briser les gens.

Le provoquer ? Suis-je en train de le provoquer ? Peut-être un peu quand même... Je cherche plutôt à garder mon honneur.

Je serre les dents. Je suis vraiment face à un dilemne... Que faire mon dieu que faire ?! Si je craque ça va l'exciter et si je résiste ça va l'énerver.

Je serre les poings - tant bien que mal. Je ne sais pas ce qui sera le plus fatal pour moi. Je n'arrive pas à trancher.

Je sens les larmes brûler mes yeux et à ma grande honte une larme perle au bout de mes cils et coule nonchalamment sur ma joue ensanglantée, traçant son sillon dans le sang.

Je vois une larme couler sur sa joue ensanglantée et de ma main non gantée, je le recueille tendrement puis je murmure à son oreille:

"C'est ça, laisse-toi aller..."

Je retire les gants et passe mes doigts, avec douceur, sur ses bras, éfleurant ses plaies. Je sens que ça la tire. Je sens sa douleur rien qu'en la touchant... Mais elle ne veut pas l'exprimer... Quel domage... pour elle !

Je relève son visage pour qu'il me fasse face et pose un baiser sur ses lèvres. C'en est presque triste qu'elle ne soit pas un homme, j'airais pu m'amuser encore plus... Quoi que, le viol n'est pas une de mes spécialités. Je la relache et vais ranger les gants. Puis, d'une voix neutre, je commente ce que je fais:

"Puisque tu t'obstines, on va faire autre chose de plus amusant encore..."

Effectivement, mes yeux viennent de se poser sur un objet qu'il m'inspire enormément... On va voir si je maitrise toujours aussi bien mes connaissances en anatomie humaine...

La douleur me lancine et elle commence à occulter mes facultés mentales et surtout j'ai de plus en plus de mal à résister. Je fais à peine attention lorsque mon tortionnaire essuie la larme sur ma joue puis dépose un baiser sur mes lèvres. Ma vison se brouille et je ne peux voir le nouvel objet qui semble tant l'intéresser.

Je me sens bizarre, comme quand on est sur le point de s'endormir, sauf qu'au lieu d'être sereine mon corps n'est que douleur. Je ne peux retenir une faible gémissement, qui finit par s'étouffer dans un demi sanglot. Je me mord la lèvre inférieure pour me faire taire, mais ma poitrine se soulève déjà dans un rythme saccadé et je me rends alors compte que sans m'en rendre compte je me suis vraiment mise à pleurer.

Je pleure de douleur et je pleure de rage, de rage contre moi-même, d'avoir été aussi stupide pour venir dans cet endroit sans savoir que c'était interdit, et de céder finalement à la torture alors que je voulais à tout prix garder la tête haute.

Mais je ne sais toujours pas quoi faire pour que mes souffrances cessent le plus rapidement possible. Craquer ? Est-ce que je dois craquer ?

Mes yeux embués de larmes ne quittent pas des yeux mon tortionnaire. J'ai l'impression de penser tellement fort qu'il serait capable d'entendre mes questionnements. Je voudrais qu'il me dise quoi faire, mais ce serait tout simplement suicidaire de le lui demander.

Je sens mes larmes couler jusque dans mon cou, jusque sur ma poitrine, se mêler à ma sueur et à mon sang, et cette sensation est particulièrement désagréable.

J'ai trouvé une tige en métal extrêmement fine, le genre de chose qui peut traverser un corps en évitant les organes vitaux... Si on sait par ou passer pour les éviter. Je me retourne vers elle un sourire sadique posé sur le visage quand je la vois totalement en larmes. Je m'approche et soulève son visage pour la regarder. Je pose mon nouveau jouet sur le coté et demande d'un ton presque doux:

"Tu veux que j'arrete ?"

Elle a cedé, c'est jouissif, vraiment. Je la regarde avec déléctation. Je veux l'entendre me suplier, c'est tellement bon ! Pourtant, je ne manque pas d'autorité, je n'ai pas besoin d'affirmer ma valeur... Non, c'est juste que j'aime ca. Je seche doucement c'est larmes en attendant de voir si elle me répond... Mon nouveau jouet est toujours à portée au cas ou...